Afin de lutter contre les violences sexuelles dans les associations sportives, Roxana Maracineanu a annoncé qu’une vérification des antécédents judiciaires des bénévoles sera systématisée d’ici janvier 2021.
La vérification des antécédents judiciaires des bénévoles
Dans un entretien au Monde dimanche, la ministre des sports Roxana Maracineanu a annoncé la systématisation du contrôle de l’honorabilité des bénévoles au sein des associations sportives. Ce contrôle des bénévoles se fera grâce à la vérification de leurs antécédents judiciaires. Le dispositif consistera en une plateforme numérique sécurisée. Une seule personne par fédération aura accès à la plateforme et le contrôle se fera donc fédération par fédération.
Il s’agira alors de recenser les bénévoles et de croiser les données avec celles du ministère de la Justice. Ce dernier mettra en effet à disposition le « fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes » (FIJAISV). Le croisement de fichiers se fera automatiquement.
Roxana Maracineanu: une mise en place progressive
La ministre écrira aux fédérations dans la semaine pour leur expliquer la procédure. Pour le moment, la plateforme est encore en cours de développement et son expérimentation est prévue à l’automne prochain dans certaines fédérations. Elle devrait ensuite être opérationnelle et généralisée en janvier 2021, ce qui n’est pas un hasard: cette période coïncidera avec le renouvellement ou la prise des licences. À terme, ces contrôles concerneront jusqu’à deux millions de personnes.
Cependant, la mesure n’est pas nouvelle. En effet la ligue régionale de football du Centre-Val de Loire expérimente déjà le système depuis septembre dernier, et la ministre avait déjà annoncé son extension à la Fédération française de football.
Roxana Maracineanu entend protéger les sportifs
Les affaires de violences sexuelles n’épargnent malheureusement pas le sport français. Récemment, plusieurs disciplines ont vu des scandales éclater à la lumière du jour. Pour Roxana Maracineanu, il s’agit avant tout de « bâtir un cordon sanitaire autour des pratiquants. » Le contrôle de l’honorabilité constitue donc une mesure préventive de lutte contre les violences sexuelles.
Crédits photo à la Une: Jérémy Barande / Ecole polytechnique Université Paris-Saclay / CC BY-SA 2.0