Après ses probants succès obtenus à Londres et à Rio, la période de grâce estivale qu’a connu Andy Murray a pris fin hier soir. La faute à un Japonais particulièrement survolté.
Dominé par le trublion nippon Nishikori en 5 sets (1-6, 6-4, 4-6, 6-1, 7-5), le vainqueur de Wimbledon et des Jeux cariocas ne disputera donc pas sa 4e finale de Grand Ghelem en 2016. De son côté, Nishikori se hisse en demi-finales où il retrouvera Stanislas Wawrinka, tombeur de Del Potro tard dans la nuit.
Apparemment, Murray était cuit
Alors qu’il restait sur une impressionnante série de 7 finales (consécutives) et de 27 victoires en 28 matchs, l’enchainement des tournois a fini par peser de tout son poids sur les jambes de Murray, hier soir. Après un 1er set parfaitement géré, doublé d’un break à son avantage dans le 2e, la coupure imposée par la fermeture du toit (pour cause de pluie) aura, in fine, totalement cassé le rythme de l’Ecossais. Déconcentré, incapable de remettre la machine en route et visiblement perturbé par un Nishikori décomplexé à son retour sur le court, le double champion olympique en titre a finalement perdu le fil d’une partie qui lui semblait pourtant promise. Cette défaite marque un net coup d’arrêt dans la saison du Britannique qui espérait pouvoir dépasser Djokovic à la Race à l’issue du majeur new-yorkais. Néanmoins, malgré ce revers, Andy préférait rester positif à l’issue de la rencontre, déclarant en conférence de presse: « Avant Wimbledon, si on m’avait offert l’été que j’ai eu, j’aurais signé de suite ! ».
Nishikori comme en 2014 ?
Pour Nishikori en revanche, ce succès constitue un véritable retour sur le devant de la scène. Face à un opposant qu’il n’avait dominé qu’une seule fois en 8 duels, le nippon a semblé retrouver, ce mercredi, le niveau qui était le sien en 2014 et qui lui avait permis d’atteindre la finale du tournoi américain à l’époque. Ultra-mobile, très agressif en retour, Nishi a certes vacillé par moments dans un affrontement au cours duquel les breaks (17 au total) auront été légion. Mais à la différence du numéro 2 mondial, le Japonais a lui su tenir le cap dans les moments chauds, signant notamment un point décisif sur le service de son adversaire d’une superbe volée réflexe à 4-4 dans la dernière manche, avant de tenir son ultime mise en jeu pour franchir l’obstacle Murray. S’il veut maintenant s’ouvrir les portes d’une nouvelle finale en grand chelem, l’élève de Michael Chang devra réitérer, vendredi, le même type de performance face à Stan Wawrinka.
Crédits photo à la une: Don EMMERT / AFP