US OPEN 2020 – Au terme d’un match à rebondissements, c’est finalement Naomi Osaka qui l’a emporté face à la revenante Victoria Azarenka (1-6, 6-3, 6-3). Retour sur une finale qui a tenu toutes ses promesses.
Cette édition de l’US Open bien particulière pouvait laisser de la place à d’éventuelles surprises. Finalement, cela s’est confirmé pour cette finale. En effet, si la présence de Naomi Osaka (9e mondiale et 2 tournois du Grand Chelem remportés depuis 2018) à ce stade de la compétition ne paraissait pas si étonnante, celle de Victoria Azarenka relevait bien plus de l’inattendu.
Pourtant, la joueuse biélorusse est loin d’être une inconnue et possède un CV bien fourni – ancienne n°1 mondiale et lauréate de l’Open d’Australie en 2012 et 2013. Mais une grossesse suivie d’importants problèmes personnels ont fortement ralenti sa carrière entre 2016 et 2017. Ainsi, depuis son retour, elle n’a pu disputer que deux finales. À 31 ans, cette finale de l’US Open apparaissait donc comme une renaissance pour Azarenka.
Osaka-Azarenka: deux parcours opposés jusqu’à la finale
Pour en arriver là, les deux joueuses ont connu une certaine montée en puissance au fil du tournoi. Pour Osaka, tout n’a pas forcément été parfait dès le début. Malgré des victoires qui s’enchaînent, elle a tout de même laissé en route 2 sets sur ses 3 premiers matchs, contre des joueuses classées au-delà de la 70e place mondiale (Doi, Giorgi et Kostyuk). Par la suite, elle s’est montrée plus solide, éliminant successivement Anett Kontaveit et Shelby Rogers en deux sets, avant de décrocher sa place en finale avec une victoire en 3 sets contre Jennifer Brady en demi-finale. Un parcours correct, certes, mais contre des adversaires classées au-delà de la 20e place.
Pour ce qui est d’Azarenka, le chemin a été plus sinueux. En effet, classée 27e mondiale avant le début du tournoi, elle a dû affronter des joueuses très solides. Après un premier tour passé facilement, la Biélorusse a réalisé une énorme performance contre sa compatriote Aryna Sabalenka, 11e mondiale. Par la suite, les victoires contre Swiatek et Muchova ont confirmé sa bonne forme. Inarrêtable, elle va même se hisser jusqu’en finale, éliminant au passage Elise Mertens (n°18) mais surtout la légende Serena Williams (n°8). De quoi arriver en finale en plein confiance.
Au premier set, une domination sans partage d’Azarenka
Pourtant favorite mais incapable de tenir ses jeux de service, Osaka paraît alors totalement dépassée dès l’entame de match. Constatant cela, Azarenka va continuer de dérouler dans un set qui aura vu 3 breaks, et qui va finalement se terminer sur le score lourd de 6-1 pour la Biélorusse.
Pourtant, à l’occasion du deuxième set, la Nippone va se métamorphoser. Malgré un break d’entrée en faveur d’Azarenka, Osaka va complètement renverser le match, avec 3 breaks et un set finalement remporté 6-3. Le 3e set s’annonce alors particulièrement tendu. Alors que les deux premiers sets ont chacun vu une des deux joueuses dominer sans partage son adversaire, ce troisième et dernier set va enfin offrir le bras de fer tant attendu entre les deux joueuses.
Une ultime manche bien négociée par Osaka
Après 3 premiers jeux solidement tenus par les serveuses, Azarenka va être la première à craquer, concédant un break décisif. Dans les jeux suivants, les occasions de break vont se multiplier, Osaka souhaitant enfoncer le clou alors que son adversaire tentait de revenir au score. Après deux jeux très tendus, c’est finalement Osaka qui va à son tour craquer et perdre sa mise en jeu.
Mais alors que le match semblait s’équilibrer et qu’Azarenka avait l’occasion d’égaliser à 4-4 sur son jeu de service, cette dernière va à nouveau craquer sur son engagement. Il n’en fallait pas plus pour Osaka, qui ne laissera pas une nouvelle fois passer sa chance, et qui conclura sereinement le match sur son jeu de service. Avec cette belle victoire, Naomi Osaka effectue son retour au premier plan et glane un 3e grand titre depuis 2 ans. Pour Azarenka, ce parcours exemplaire et inespéré va surement lui redonner la confiance nécessaire. Avant de peut-être retrouver la voie menant à de grands succès.
Crédits photo à la Une: si.robi