Pour sa première participation à l’US Open, la jeune canadienne Bianca Andreescu a créé la surprise en mettant à terre Serena Williams (6/3, 7/5). Beaucoup plus entreprenante et précise dans ses coups, la jeune rookie n’a jamais tremblé pour balayer la légende du circuit féminin. Serena Williams, elle, laisse une nouvelle fois passer l’opportunité de remporter un 24e titre du Grand Chelem.
Bianca Andreescu, c’est fou
Dans le monde du sport tout va de plus en plus vite. La carrière de la jeune Bianca Andreescu, 19 ans, tête de série numéro 15 au début de la dernière levée du Grand Chelem de l’année, a décollé à la vitesse de la lumière. Sans pitié déjà à Toronto et Cincinnati, Andreescu a continué sa razzia nord-américaine en allant au bout de son rêve sur les courts de Flushing Meadows. Jamais véritablement mise en danger par Serena Williams, elle a su gérer avec une maturité folle la fin de match de l’Américaine, qui est revenue de 5-1 à 5-5 dans le deuxième set. Devant au score tout au long de la partie, cette finale restera gravée dans sa mémoire à jamais. Un succès qui lui donnera un nouveau statut. Reste maintenant à la Canadienne à s’installer sur le long terme parmi les toutes meilleures joueuses du circuit, elle qui cherche « à gagner le plus de Grand Chelem possible et devenir numéro une mondiale« . Une tâche à la hauteur de son talent.
Serena Williams, l’ambition sans l’envie
Pour Serena Williams, le train est une nouvelle fois passé sans qu’elle puisse y monter. L’icône du circuit féminin n’y est plus vraiment en finale de Grand Chelem. Intraitable dans l’exercice avant sa maternité (en 2017) avec 23 titres du Grand Chelem tombés dans son escarcelle, la protégée de Patrick Mouratoglou a semble-t-il perdu sa maîtrise de ces moments décisifs en fin de tournoi. En effet, la puissante joueuse de 37 ans vient de laisser passer une quatrième occasion consécutive de remporter son 24e titre majeur et ainsi d’égaler Margaret Court, recordwoman absolue en termes de palmarès en Grand Chelem. Une autre opportunité se représentera-t-elle ? Trop timorée hier et incapable de se mettre dans le rythme de la partie, Serena Williams peut vraiment s’en vouloir. Son baroud d’honneur de fin de match n’aura servi à rien. Toutes les planètes étaient alignées, sa forme physique optimale, son niveau de jeu d’antan retrouvé, mais la nervosité et la jeunesse ont parfois raison des légendes.
Crédits photo à la Une: MGLovesTennis