Souverain absolu des lieux depuis 2005, Rafael Nadal a remporté son treizième Roland-Garros ce dimanche. Une performance qui le propulse un peu plus dans la légende du tennis, puisqu’il égale par l’occasion les 20 titres du Grand-Chelem remportés par Roger Federer.
Le combat attendu n’a jamais eu lieu. Novak Djokovic était-il trop en dessous ? Rafael Nadal était-il tout simplement intouchable ? Il y a probablement eu un peu des deux durant cette finale, au cours de laquelle le suspense s’est timidement réveillé en fin de partie, avant de s’éteindre de nouveau. Rafael Nadal n’a d’ailleurs jamais pris le soin de ménager le suspense quand viennent les grandes échéances Porte d’Auteuil. Ce treizième trophée des Mousquetaires tombé dans son escarcelle rentre parfaitement dans la lignée de ses victoires pleine de souveraineté dans la capitale française, et lui permet d’entrer dans une nouvelle dimension à l’échelle de l’histoire de tennis.
Rafael Nadal rentre définitivement dans la légende
L’Espagnol comptabilise désormais 20 titres du Grand Chelem à son palmarès. Un seuil symbolique où figure également Roger Federer. Tout là haut, dans la légende du tennis, cohabitent désormais deux monstres. Peu après la victoire du Majorquin, le Suisse n’a d’ailleurs pas tardé à féliciter son ami.
Alors que les deux trentenaires s’approchent du crépuscule de leur carrière, ce record partagé ne vient que confirmer l’empreinte que laisseront ces deux joueurs dans l’histoire de ce sport, que l’histoire bascule dans l’un ou l’autre sens, avec un potentiel 21e titre du Grand Chelem à la clé pour l’une ou l’autre de ces légendes dans un avenir proche.
Une victoire acquise sans véritables anicroches
Malgré des conditions de jeu qu’il jugeait peu optimales en début de tournoi, Rafael Nadal n’a pas lâché un set durant la quinzaine. Alors que sa défaite face à Diego Schwartzman à Rome avait laissé planer le doute autour de son état de forme post-confinement, le taureau de Manacor a remis les points sur les i en corrigeant ses adversaires un à un, avec une souveraineté rappelant ses plus belles heures sur la terre battue parisienne.
Rafael Nadal comme dans son jardin sur le Chatrier
En finale, Rafael Nadal n’a pas tardé à montrer qu’il était bien le propriétaire des lieux. Son adversaire, hésitant et comme paralysé par l’événement, n’est jamais parvenu à l’inquiéter. Mené 6-0, 6-2 après un peu plus d’une heure et demie de jeu, Novak Djokovic a eu beau tenter un baroud d’honneur au troisième set, la marche était trop haute et son tennis, si performant en 2020, comme volatilisé. Ainsi, Nadal breakait dans le money-time à 5-5 puis terminait le travail sur un ace plein d’autorité (7-5).
Les plus nostalgiques des grandes batailles homériques entre Nadal et Djokovic regretteront un match au goût de pétard mouillé, joué dans des conditions loin d’être optimales au cours d’une après-midi grisâtre d’automne à Paris et devant un parterre limité à 1 000 personnes. Il n’en reste pas moins que cette victoire fait perdurer une constante du tennis au XXIe siècle: le roi de la terre-battue s’appelle Rafael Nadal, et seule la retraite sportive semble pour le moment en mesure de mettre un terme à ce règne sans partage.
Crédits photo à la Une: y.caradec