Rafael Nadal a remporté ce dimanche le tournoi de Roland-Garros pour la dixième fois de sa carrière. En finale, il a écrasé un Stan Wawrinka bien trop timoré pour résister. En trois sets (6-2, 6-3, 6-1) et 2h05 de match, le Suisse a subi la loi du maître, à nouveau victorieux à Paris après 3 ans de disette. Unique !
Les justificatifs manquent… Peut-être se rendra-t-on encore plus de la place de Rafael Nadal dans la légende du sport dans quelques années, quand il ne jouera plus. Depuis le début de la quinzaine, le Majorquin avait une mission que personne n’a pu l’empêcher d’achever: la quête de la Décima, un mot sur toutes les lèvres depuis le début du printemps.
Comme Benoît Paire, Robin Haase, Nikoloz Basilashvili, Roberto Bautista, Pablo Carreño Busta ou encore Dominic Thiem, Stan Wawrinka est tombé face à un mur, une machine, une RAFAle. En demi-finale face à Dominic Thiem, on s’attendait à un match intense entre les deux joueurs les plus en forme sur terre battue en 2017. Mais l’Autrichien avait très vite été réduit au rôle de novice vendredi, balayé en trois sets. Pour la grande finale de cette édition 2017, on avait décrit Wawrinka comme le plus à même de bousculer voire renverser Nadal à Paris. Seulement voilà, lorsqu’il évolue au niveau qui a été le sien depuis le début du tournoi, Rafa n’a tout simplement aucun égal sur terre battue, pas plus hier, qu’aujourd’hui ou demain. « Stan The Man » l’a très vite appris à ses dépens. Alors qu’il a été le premier à se procurer une balle de break à 1-1 dans la première manche (sa seule du match), le Suisse n’a ensuite presque plus vu le jour. On l’a très vite senti abattu, touché physiquement mais surtout mentalement, comme s’il avait (trop) vite accepté l’inévitable… En face, Nadal est resté fidèle à ce qu’il a produit depuis le début du tournoi, en témoignent d’ailleurs ses 12 fautes directes sur l’ensemble du match et ses 27 coups gagnants. A l’inverse, Wawrinka a été beaucoup trop imprécis avec pas moins de 29 fautes directes.
Peut-être plus fort que jamais
A l’heure de dresser le bilan de Nadal cette année à Roland-Garros, il apparait évident que ce fut l’un des meilleurs tennis joué par l’Espagnol. Tout d’abord parce qu’il n’a concédé aucun set en 7 matchs, une performance qu’il avait déjà réalisée en 2008 et 2010. En 2017, Nadal vient peut-être de réaliser le meilleur tournoi de sa carrière. Au total, il n’aura perdu que 35 jeux en 7 matchs, soit 5 jeux perdus en moyenne par match. De plus, il n’aura passé que 12h05 sur les courts, soit moins de deux heures par tour. Tout simplement hallucinant.
Lundi, il retrouvera la 2e place à l’ATP qu’il n’avait plus occupée depuis octobre 2014. Pour rappel, il était 9e au classement au moment de démarrer l’année 2017. Après Federer en Australie au début de la saison, Nadal a montré à toute la planète tennis que la relève a encore beaucoup de chemin à parcourir, Dominic Thiem peut en témoigner. A 31 ans, Nadal a réussi son retour parmi les plus grands et a prouvé qu’il avait encore les armes pour gagner, sinon détruire toute forme de concurrence lorsque son corps le laisse tranquille. A Roland-Garros, il n’y a qu’un roi et plus rien ni personne ne pourra contester sa suprématie à Paris. Si il n’y a désormais que Federer devant lui avec 18 majeurs, le Majorquin sera probablement et pour très longtemps, si ce n’est à jamais, le seul joueur à avoir triomphé 10 fois dans un même tournoi du Grand Chelem. Et pour cette raison, ni Federer, ni Djokovic, ni Sampras, ni Borg, ni qui que ce soit d’autre, n’est au-dessus de lui. Alors tout simplement, chapeau l’artiste !
Crédits photo à la une: y.caradec