Roger Federer a annoncé dimanche dernier sur les réseaux sociaux qu’il prendra part à Roland-Garros. Une annonce qui éclaircit l’avenir du suisse, incertain jusque-là. Pourtant, des doutes persistent quant à son état de forme. Décryptage.
Un retour aux affaires crescendo
Après treize longs mois passés en dehors du circuit suite à deux opérations au genou droit, l’ancien numéro un mondial a réalisé sa reprise au tournoi de Doha le mois dernier où il s’était hissé jusqu’en quart de finale. C’est donc après ce retour à la compétition tout en douceur que les fans de tennis attendent sa venue en France de pied ferme. Mais avant cela, pour Roger Federer, cap sur l’ATP 250 de Genève qui se tiendra du 16 au 22 mai. Il y fêtera sa première participation, pour le plus grand bonheur de Thierry Grin, le directeur du tournoi: « Ce choix de Roger Federer nous comble de bonheur. Il nous place aussi devant nos responsabilités: faire de cette édition une réussite totale malgré toutes les difficultés liées à la situation sanitaire exceptionnelle que nous connaissons. »
Comment expliquer cette décision calendaire de Roger Federer ? La réponse semble limpide: le natif de Bâle a profité du report de Roland-Garros, qui a laissé une semaine libre entre la compétition de Genève et le tournoi français, pour découvrir le tournoi genevois. Qui plus est, Roger Federer est en manque de temps de jeu: initialement inscrit sur le tableau du Masters 1000 de Madrid – également disputé sur terre battue – l’ancien numéro un mondial n’a finalement pas honoré sa convocation, encore trop juste pour enchaîner les efforts intenses. L’ATP 250 de Genève aura donc le mérite de lui permettre de se préparer efficacement devant ses fans, qui plus est sur terre battue.
Des doutes persistants
Qu’attendre de Roger Federer cette saison à Roland-Garros ? Lors de sa reprise à Doha en mars, après plus de 400 jours sans avoir participé au moindre match officiel, le natif de Bâle n’avait pas spécialement la cote aux yeux des bookmakers, notamment netbet france. Pourtant, le Britannique Daniel Evans (28e à l’ATP), défait ce jour-là par le Suisse pour son retour sur le circuit, n’avait pas été avare de compliments: « Il a très bien géré ses efforts et je ne l’ai pas vu du tout fatigué dans le troisième set. Je pense qu’il est en très bonne forme. C’était impressionnant de voir la façon dont son agressivité et l’intensité de ses jambes augmentaient. » Rassurant.
Pour autant, pour les fans de tennis, il convient de ne pas crier victoire trop vite: défait le lendemain de son match face à Evans par le Géorgien Nikoloz Basilashvili (42e à l’ATP), Roger Federer n’est pas encore dans la pleine possession de ses moyens. De même, la terre battue n’est pas et n’a jamais été sa surface de prédilection, peut-être même celle qu’il apprécie le moins, n’ayant remporté qu’une seule fois Roland-Garros parmi les vingt tournois du Grand Chelem à son actif – c’était en 2009. Une chose est sûre: l’ATP 250 de Genève permettra d’en savoir plus.