En remportant son 18e titre du Grand Chelem ce dimanche face à Daniil Medvedev, Novak Djokovic a conforté sa place de patron du tennis mondial. Retour sur une partie remportée facilement en 3 sets par un Nole sans pitié.
Djokovic-Medvedev, un choc de titans annoncé sur le papier…
Si bon nombre d’observateurs et de bookmakers ont misé sur un match très serré avec un potentiel premier revers de Djokovic à Melbourne, le Serbe a totalement déjoué les pronostics en s’imposant sans grande difficulté. En effet face à lui, Nole avait fort à faire en la personne du jeune russe Daniil Medvedev, imbattable sur les courts depuis novembre 2020. Si Medvedev participait à sa première finale à Melbourne face aux 8 finales jouées et gagnées par Djokovic, le franco-russe avait pourtant un léger avantage psychologique puisqu’il a remporté trois de leurs quatre dernières confrontations.
Mis à part un 3e tour difficile à négocier, le Russe de 25 ans a complètement surnagé cette quinzaine a contrario de son adversaire, souvent bousculé et dont la blessure aux abdominaux a beaucoup fait parler. L’affiche était donc très équilibrée avant le début de cette finale avec d’un côté un Novak Djokovic très revanchard qui restait sur deux échecs de suite en Grand Chelem et de l’autre Daniil Medvedev digne représentant de la Next Gen, toujours en attente d’un premier titre du grand chelem.
… qui n’a pas vraiment tenu toutes ses promesses, avec un Djokovic imbattable
S’agit-il d’une victoire magnifique de Djokovic ou d’une contre-performance de Medvedev ? Sans doute très nerveux, même étonnamment plus que lors de sa première finale du grand chelem joué à l’US Open en 2019 face à Rafael Nadal, Medvedev n’a pas été à la hauteur de l’évènement. Doubles fautes très grossières, lancers de raquette ou encore gestes d’agacement, le numéro 4 mondial ne s’est pas montré sous son meilleur jour pour affronter Djokovic quant à lui imperturbable.
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Le Serbe de 33 ans a été plus juste que son adversaire avec deux fois moins de fautes directes et une réussite presque insolente dans la conversion de ses balles de break (7/11). Irréprochable sur son jeu de service, Djokovic a sans doute remporté le tournoi grâce à une qualité de service assez exceptionnelle. Avec 73% de points gagnés derrière ses premières balles, Nole est parvenu à écarter le danger de manière quasi permanente.
Novak Djokovic impérial en retour et en fond du court
La perte du premier set, très accroché, a sûrement coûté le match à Medvedev qui n’a jamais réussi à inquiéter Djokovic pendant les deux suivants. Le combat entre les hommes a donc duré 1h avec une première manche remportée 7-5 par le serbe. Et les statistiques n’ont pas été en faveur de son adversaire du jour puisque Nole ne compte qu’une seule défaite à son actif depuis 2016 à l’US Open lorsqu’il gagne le premier set lors d’une finale de grand chelem. Malgré des coups toujours plus offensifs de Medvedev, Djokovic formidable défenseur avait la maîtrise des échanges de fond de court.
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Le reste de la partie a largement tourné à l’avantage du Serbe. Les deuxième et troisième sets, 6-2 par deux fois, se sont avérés à sens unique. Avec seulement 32% de points marqués sur sa deuxième balle, Medvedev n’a pas fait le poids face à la qualité de relance du numéro un mondial. Dans le 3e set, le public présent a espéré un réveil du Russe avec un premier jeu de service difficile à négocier pour le double tenant du titre, contraint d’effacer deux balles de break obtenues avec brio par le russe. Par la suite, le joueur entraîné par Ivanisevic a déroulé en empochant le service de son adversaire à deux reprises pour finalement conclure le match au filet sur un remarquable smash gagnant.
Djokovic se rapproche de Nadal et Federer
En remportant son 9e trophée à Melbourne, Djokovic assoit sa domination sur la surface australienne au point de devenir intouchable. Avec son 18e titre du Grand Chelem en poche, Nole revient à deux longueurs de Nadal et Federer. Il recale également la fameuse Next Gen en course pour une première victoire dans la cour des grands.
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Toujours d’un point de vue statistique, Djokovic rejoint Nadal au nombre de finales disputées en Grand Chelem avec 28 finales soit trois de moins que l’intouchable Federer. Ce dernier est également en passe d’être détrôné sur le nombre de semaines passées à la première place du classement ATP mondial. Djokovic est assuré de rester numéro un jusqu’au 1er avril et de fait dépassera Federer en mars prochain dont le record était de 310 semaines au sommet du tennis mondial.
