Benoît Paire, défait ce dimanche au premier tour du Masters 1000 de Monte-Carlo, ne semble pas envisager la moindre pénitence. Le joueur français s’est une nouvelle fois fait remarquer pour des propos injurieux.
Après une tournée américaine des plus catastrophiques – cinq tournois, quatre éliminations d’entrée, une seule victoire – Benoît Paire semblait avoir renoué quelque peu avec la volonté de bien faire, ce dimanche après-midi, à Monte-Carlo. Opposé au modeste Jordan Thompson (63e à l’ATP), le joueur français avait, dans un premier temps, montré de l’envie sur le terrain en bataillant durant près de trois heures de jeu – un record pour lui ces derniers temps. Mais battu au tie break du troisième set par son adversaire du jour (6-4 / 6-7 / 7-6), Benoît Paire s’est montré particulièrement agacé et saillant en conférence de presse d’après-match.
Le leitmotif de l’agent
Comment expliquer sa défaite du jour ? « Franchement je n’en ai vraiment rien à branler de ce match. […] On le voit sur le court: je ne dis rien. Rien à foutre, et je vais rentrer chez moi. Je me bats mais je m’en fous. Rien à cirer de me battre, pas me battre« , rétorque-t-il. A la question de faire une pause dans sa carrière, Paire est également on ne peut plus explicite: « J’ai pris douze mille balles ! Vous allez dire il parle encore beaucoup d’argent. J’ai pris 12000 euros pour être à l’hôtel tranquille. Après je rentre chez moi. C’est parfait…«
→ À LIRE AUSSI Benoît Paire, un paria à l’avenir incertain
Ça a le mérite d’être clair: ou bien Benoît Paire est arrivé en Principauté dans l’optique de récolter son prize money – ses « douze mille balles » – et rien d’autre que cela; ou bien le natif d’Avignon se cherche des excuses après sa défaite, lui qui a tout de même tenté de remporter son match face à Thompson, bien loin de ses dernières confrontations où il se sabordait ouvertement sans se battre sur le court.
Benoît Paire toujours agacé par le Covid-19
Ce n’est un secret pour personne: Benoît Paire ne semble plus prendre le moindre plaisir sur le court depuis de nombreux mois, pour ainsi dire depuis la reprise du tennis en temps de Covid-19. « Arriver dans des cimetières pareils, ça me déprime un peu, j’en ai vraiment rien à branler. Ça ne m’apporte plus rien le tennis, quand on voit les conditions. C’est d’une tristesse absolue alors que d’habitude c’est le meilleur tournoi du monde. C’est comme ça, le circuit est devenu pourri« , a-t-il tenu à rappeler ce dimanche. Histoire d’enfoncer le clou une bonne fois pour toutes.