Alors que Roland-Garros débute ce lundi avec les traditionnelles qualifications, ni Roger Federer ni Maria Sharapova, tous deux anciens numéros uns mondiaux, ne fouleront l’ocre parisien cette saison. L’occasion pour Au Stade de revenir sur ces absences de marque.
Lundi dernier, Roger Federer annonçait qu’il ne participerait pas aux Internationaux de France, pour la deuxième fois en deux ans, après son forfait la saison dernière pour cause de blessure. Le lendemain, c’est la russe Maria Sharapova qui apprenait qu’elle ne serait pas non plus de la partie pour le tournoi parisien. En effet, après avoir purgé sa suspension pour dopage, l’ancienne numéro un mondiale n’a pas obtenu d’invitation de la part de la FFT pour disputer le deuxième tournoi du Grand Chelem de la saison.
Roger Federer, une décision qui pose question
Dans un entretien accordé à Tennis Channel fin avril, Roger Federer affirmait son désir de jouer Porte d’Auteuil: « le plan, c’est de jouer à Roland-Garros », déclarait alors le Suisse. Le dernier vainqueur de l’Open d’Australie a finalement décidé de ne pas se présenter à Paris cette année, un choix qui pose forcément plusieurs questions. Est-ce si surprenant de voir Federer refuser finalement de jouer à Roland-Garros ? Pas tant que ça. On n’a plus revu l’helvète depuis sa victoire au Masters 1000 de Miami après laquelle il avait annoncé qu’il ne jouerait probablement pas avant le tournoi parisien. Absent à Monte-Carlo, Madrid et Rome, le voir à RG relevait de l’utopie, quand on sait que Federer, à 35 ans passés, met désormais l’accent sur les tournois dans lesquels il pense avoir une chance de gagner. Alors que Rafael Nadal enchaîne les victoires depuis Monte-Carlo, il est difficile d’imaginer qu’un Federer, sans aucune compétition dans les jambes sur terre, puisse rivaliser au meilleur des cinq manches, non seulement avec son rival espagnol, mais aussi avec les joueurs en forme cette saison sur terre battue, comme Dominic Thiem par exemple.
Aussi, il ne fait aucun doute que Federer souhaite se donner toutes les chances de réussir lors du deuxième semestre 2017, avec des tournois comme Wimbledon et l’US Open en ligne de mire – qu’il a remportés respectivement sept et cinq fois, soit les deux tiers de ses dix-huit victoires en Grand Chelem. Mais alors; reverra-t-on un jour Federer fouler la terre battue du court Philippe Chatrier ? Son dernier match Porte d’Auteuil remonte à 2015, mais il aura sûrement à cœur d’y passer au moins une dernière fois, pour clôturer un tournoi dans lequel il a toujours été bien accueilli, et où sa présence est toujours très appréciée. Prochain rendez-vous pour le natif de Bâle: l’ATP 500 de Halle, à partir du 19 juin.
Pas d’invitation pour Maria Sharapova
Côté féminin, le nouveau président de la FFT Bernard Giudicelli a annoncé mardi qu’il n’accorderait pas de wild-card à Maria Sharapova pour le tournoi de la Porte d’Auteuil. 211e au classement WTA, l’ancienne numéro un mondiale, victorieuse à Paris en 2012 et 2014, ne mettra donc pas les pieds à Roland-Garros cette année, son classement ne lui permettant pas non plus de passer par les qualifications. La décision de la FFT a rapidement fait débat, un débat qui semble interminable et qui diffère d’un argument à l’autre. D’un côté, certains affirment qu’elle ne mérite pas d’invitation après avoir été contrôlée positive au dopage, malgré son statut et sa réputation planétaire. D’autres pensent que sa peine ayant été purgée, la russe aurait pu obtenir une invitation pour ce tournoi dans lequel elle a beaucoup apporté. C’est l’avis notamment de la WTA qui a rapidement exprimé son désaccord face à cette décision.
Quoi qu’il en soit, la tsarine ne foulera pas les courts de la Porte d’Auteuil cette année, au grand dam des suiveurs du tennis féminin, qu’elle a toujours fédérés autour de son jeu léché et de son image d’icône féminine. Pour la suite de sa saison, elle sera alignée sur gazon au tournoi de Birmingham (17-25 juin), qui lui a offert une invitation. « S’il faut en passer par là pour s’en relever, alors je continuerai, chaque jour« , a déclaré la joueuse de 30 ans sur son compte Twitter. Ses fans ont déjà hâte de la revoir très vite dans les grands tournois. Dès Wimbledon ? La russe a annoncé ce vendredi qu’elle ne demanderait pas de wild-card, expliquant qu’elle passera pas les qualifications pour accéder au tableau principal du tournoi londonien – son retour dans le Top 200, lundi prochain, lui ouvrant les portes de la première semaine. Si Sharapova retrouve le niveau qui a fait son histoire, elle pourra assurément prétendre à retrouver la place qui a toujours été la sienne: au sommet !
Crédits photo à la une: Tatiana