Il n’a que 22 ans, et représente le futur du circuit, au même titre que des Zverev ou autre Kyrgios. Très puissant, et très complet, il commence déjà à faire bouger les lignes avec son entrée dans le Top 10 au classement ATP. Focus sur un prodige Autrichien.
Porte d’Auteuil, lors du dernier Roland-Garros, il était attendu, très attendu. Pourtant encore assez méconnut du grand public du tennis, tout du moins en France, Dominic Thiem a tracé son chemin pour atteindre le stade des demi-finales, où, non sans livrer un gros combat, il n’a rien pu faire face au futur lauréat, Novak Djokovic. On ne présente plus cet Autrichien de 22 ans, qui réalise un début de saison exceptionnel, après avoir déjà remporté 3 titres ATP en 2015. Vainqueur cette saison des tournois de Buenos Aires, d’Acapulco, de Nice et de Stuttgart le natif de la cité de Wiener-Neustadt a d’ores et déjà amélioré son bilan, alors que la saison n’en est qu’à sa moitié.
Une palette très complète
Vainqueur de 7 tournois ATP depuis le début de sa carrière, l’Autrichien sait s’adapter aux différentes surfaces puisque qu’il a déjà remporté un titre au minimum sur trois surfaces différentes : terre battue, dur extérieur, et gazon. Cette force permet à Thiem de s’adapter à toutes les différentes surfaces en un temps record. Par exemple, il a réussi la transition terre battue – gazon en à peine quatre jours… tout en restant constant dans ses résultats (après la 1/2 à Roland il a enchaîné sur un titre à Stuttgart). Un temps d’adaptation record, mais surtout quelque chose qui était impossible pour un joueur comme Rafael Nadal… A l’instar d’Alexander Zverev, une autre étoile montante du circuit (avec lequel Thiem entretient une bonne amitié), l’Autrichien n’a peur de rien.
Mais il peut surtout d’appuyer sur une palette complète et de qualité. Son coup droit fait des ravages, et Roger Federer, battu deux fois par Thiem cette année (à Rome et Stuttgart), peut en témoigner. Et que dire de son revers à une main, dans un style tout autre que l’icône Suisse, mais qui n’en fait pas moins les mêmes dégâts. D’ailleurs, les « Top 10 Outrageous Backhands », des vidéos reprenant les 10 plus beaux points remporté par l’Autrichien grâce à son revers sont légions sur la toile, et il est intéressant de remarquer que Dominic Thiem réussit à mystifier des joueurs du calibre de Djokovic, Murray, Federer, Nadal ou Nishikori grâce à son arme fatale.
Autre caractéristique du jeu de l’Autrichien: la difficulté à le déborder en fond de court. Avec lui les échanges peuvent durer, mais à la fin c’est presque toujours Thiem qui gagne (en référence à une maxime bien célèbre pour l’équipe de foot Allemande). Malgré un tournoi de Wimbledon mal négocié, avec une défaite face à Vesely au deuxième tour, le potentiel de l’Autrichien n’en reste pas moins énorme. Si il gagne quelque peu en constance tout au long de sa saison, et continue de grappiller, comme il le fait déjà, les titres et les points ATP qu’ils l’ont conduit à désormais occuper le huitième rang mondial (4e au classement de la Race, pris en compte pour déterminer les huit qualifiés pour le Masters de fin d’année), Dominic Thiem se rapprochera d’un Big Four (Djokovic, Murray, Federer, Wawrinka), qui pourrait pour le coup devenir un Big Five !
Crédits photo à la une: AFP/MARTIN BUREAU