Dimanche, Jo-Wilfried Tsonga a permis à l’équipe de France de se qualifier pour la finale de la Coupe Davis. Après la victoire la veille de Mahut et Herbert en double, Tsonga a définitivement scellé le sort de cette demi-finale face à Dusan Lajovic (2-6, 6-2, 7-6, 6-2) dans un match qu’il avait bien mal débuté. Le Manceau aura donc rempli sa part du contrat en remportant ses deux matchs en simple.
Cela avait tout de la rencontre piège. Cette demi-finale de Coupe Davis disputée au Stade Mauroy n’avait rien de simple. Pourtant, l’équipe de France était, sur le papier, largement favorite. Avec Tsonga (18e mondial) et Lucas Pouille (22e à l’ATP) en simple, mais aussi avec la paire Mahut-Herbert (5e et 8e mondiaux en double), la tâche s’annonçait bien compliquée pour la Serbie, handicapée par l’absence de leur atout numéro un Novak Djokovic. Et pourtant, il ne fallait pas sous estimer cette équipe serbe qui a posé bien des soucis à nos Bleus. C’est d’abord Dusan Lajovic, N.80 mondial, qui a montré à nos Français que rien ne serait simple ce week-end. Vendredi, il a pris le meilleur sur un Lucas Pouille timoré en quatre sets. C’est ensuite Tsonga qui a remis les Français sur les rails en disposant en trois manches de Laslo Djere, 97e joueur mondial, permettant aux Bleus d’être à égalité vendredi soir. Le lendemain, Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert n’ont pas fait de détail face à Zimonjic et Krajinovic (6-1, 6-2, 7-6). Enfin, dimanche, Tsonga a donc pris le dessus sur Lajovic pour permettre à la France de mener 3-1 et ainsi valider son ticket pour la finale: une finale qui se jouera en France face à la Belgique qui a dominé l’Australie.
La dernière chance des Mousquetaires
On l’a dit, redit, souvent, très souvent, trop souvent peut-être: cette équipe de France n’a rien gagné ! Sur le plan collectif, cette génération a essuyé deux revers difficiles en Coupe Davis. En 2010, Monfils and co avaient fini par céder face à la Serbie de Djokovic, puis en 2014, à domicile, nos Bleus s’étaient inclinés face à la Suisse de Federer et Wawrinka. Deux revers cuisants, deux souvenirs douloureux pour cette génération talentueuse mais finalement pas si glorieuse. Individuellement, seul Tsonga a atteint une finale (Open d’Australie 2008) en Grand Chelem. Cette rencontre à venir face à la Belgique constitue bien une opportunité en or de marquer l’Histoire du tennis français. Les joueurs le savent, le capitaine Noah le sait également. Alors que pour la plupart, leur saison n’a eu que peu de relief, une victoire en Coupe Davis serait magnifique. Les Bleus ont deux mois pour la préparer, espérons qu’ils seront tous fin prêts pour ce rendez-vous capital. Vivement le 24 novembre…
Crédits photo à la une: Carine06