L’US Open a débuté ce lundi. Dernière levée du Grand Chelem de la saison, le tournoi new-yorkais nous réservera-t-il autant de surprises et de rebondissements que l’année dernière ? Faisons le point sur les forces en présence d’une cuvée 2018 qui s’annonce passionnante.
Chez les hommes, Nadal et Djokovic en pôles positions
Cela remonte à bien longtemps, la dernière que Novak Djokovic fut considéré comme favori lors d’un tournoi du Grand Chelem. Retombé très bas en 2017 après une victoire à Roland Garros en 2016 aussi bien libératrice que destructrice et une blessure au coude qui l’a longtemps éloigné des terrains, l’ancien N.1 mondial est bel et bien redevenu un monstre. Vainqueur à Wimbledon il y a moins de deux mois, puis à Cincinnati il y a une semaine, le Serbe s’avance comme un naturel favori pour ce dernier Majeur de la saison. Tête de série N.6, il est dans le quart de tableau de Roger Federer qu’il pourrait donc affronter pour une place dans le dernier carré. De l’autre côté, Rafael Nadal, N.1 mondial, est l’autre principale tête d’affiche à Flushing Meadows. Tenant du titre, le Majorquin peut aller chercher son 4ème US Open, et son 18ème tournoi du Grand Chelem, ce qui le rapprocherait un peu plus de Roger Federer. Ce dernier fait évidemment partie des grosses têtes d’affiche mais n’a pas montré une grande sérénité à Cincinnati, passant à côté de sa finale contre Djokovic. Pas sûr qu’un duel en quarts de finale face au Serbe soit la meilleure nouvelle pour lui…
La NextGen pourra-t-elle stopper le « Big Four » ?
C’est la principale interrogation depuis maintenant un an et demi au début de chaque tournoi du Grand Chelem. Si l’historique « Big Four » a régné en maître pendant des années sur le tennis mondial, il est aujourd’hui toujours d’actualité. Si les trois premiers nommés font bien partie des joueurs à battre, le quatrième arrive à New-York sans vraiment de repères. En effet, Andy Murray va prendre part à son premier Majeur depuis plus d’un an à Wimbledon 2017. L’Ecossais s’avance sur la pointe des pieds et vient surtout pour trouver des réponses, notamment physiques. Tiendra-t-il la distance sur cinq sets ? Et jusqu’où pourra-t-il aller ? Même Murray l’ignore aujourd’hui…
De leurs côtés, Alexander Zverev, Stefanos Tsitsipas et autres Denis Shapovalov pour ne citer qu’eux, auront à cœur de jouer les trouble-fête pour enfin donner à la NextGen les pleins pouvoirs sur le tennis mondial. Au premier tour, il faudra également surveiller de près le choc exceptionnel entre Stan Wawrinka et Grigor Dimitrov.
Chez les femmes, Serena Williams plus motivée que jamais
Au vu de ses récentes performances, il est difficile d’affirmer que Williams est la favorite de l’US Open. Mais elle l’a assuré en conférence de presse, elle a « le feu » en elle à l’aube du dernier Majeur de la saison. La route ne sera pourtant pas simple. Elle pourrait retrouver sa sœur Venus au 3e tour et surtout Simona Halep en huitièmes. La tenante du titre Sloane Stephens sera également à surveiller de très près.
Pour nos Frenchies, plus d’ambitions chez les femmes que chez les hommes
Ce n’est plus un secret pour personne. Le tennis français masculin va mal. Si l’absence répétitive de Jo-Wilfried Tsonga depuis plus d’un an est un facteur important de cette baisse de résultats, elle n’est pas le seul. Encore une fois, les principaux espoirs chez les hommes reposeront sur Lucas Pouille, bien qu’il n’ait guère rassuré lors de la tournée américaine. Gaël Monfils, non tête de série à New York, pourrait retrouver Kei Nishikori au deuxième tour. Benoit Paire, s’il réussit son entrée, devra probablement se coltiner Roger Federer juste après, alors que Gasquet pourrait retrouver Djokovic en seizièmes de finale.
Chez les filles, le duel programmé entre Garcia et Mladenovic au troisième tour réduit les chances de voir briller nos étoiles tricolores. La gagnante de ce possible duel pourraient avoir rendez-vous par la suite avec Maria Sharapova ou Jelena Ostapenko. Alizé Cornet, si elle passe son premier tour, devra réaliser l’exploit face à Angélique Kerber, titrée à Wimbledon en juillet et vainqueur ici-même en 2016. Autant dire que ses chances de la voir en deuxième semaine sont minimes…
Crédits photo à la Une: Stan Wiechers