Andy Murray s’est imposé face à Jo-Wilfried Tsonga en deux sets (6-3, 7-6 [6]), en finale du tournoi ATP 500 de Vienne. Avec cette victoire, l’écossais revient encore un peu plus sur le numéro un mondial, Novak Djokovic, au classement de la Race.
Murray a joué, Murray a gagné. Le joueur écossais écœure ses adversaires, continents après continents, tournois après tournois, matches après matches. Et ce dimanche après-midi, c’est bel et bien un français qui en a fait les frais: Jo-Wilfried Tsonga. Tombeur en trois sets étriqués du monstre athlétique qu’est Ivo Karlovic la veille en demi-finales, le natif du Mans a calé au démarrage de sa finale. Ses nombreux efforts de la veille l’ont pénalisé, tandis qu’Andy Murray, frais comme un gardon grâce au forfait de David Ferrer en demies, n’en a pas raté une miette. C’est donc tout naturellement que Murray a breaké d’entrée de match (2-0) le français. Les jeux défilent et se ressemblent alors pour « JWT », qui ne breake pas à la moindre reprise son adversaire. Il concède même la première manche, 6-3, tandis qu’Andy Murray semble calme et concentré, comme rarement.
Même en feu, Tsonga ne peut rien face à Murray
Le deuxième set débute comme le premier: Tsonga est breaké par un Murray entreprenant et ambitieux (1-0). Le british semble contrôler la partie d’une main de fer, tandis que le frenchie reste trop statique, et enchaîne donc les fautes directes: il multiplie les lourdes frappes incontrôlées qui finissent dans les bâches, se relâche peu à peu, et sort de son match. A 3-1, 40-0, Andy Murray, serein comme jamais, obtient deux balles de double-break. Mais Jo-Wildried Tsonga va revenir de nulle part, enchaînant aces, coups gagnants, et de sublimes montées au filet ponctuées d’amorties à faire rougir Roger Federer. Il revient donc à 3-2 au tableau d’affichage, puis à 4-3, alors que Murray s’était réveillé entre-temps. Contre toute attente, il renverse même la tendance en débrekant son adversaire (4-5) ! Andy Murray se (re)transforme alors en « Angry » Murray; il râle après les ramasseurs de balles qu’il juge trop lents, et commence à se crisper dans le jeu. Le joueur français et le vainqueur de la Coupe Davis l’an passé, s’embarquent alors dans un tie-break hasardeux, aucun des deux n’ayant pu se démarquer.
Dans le jeu décisif, chaque joueur prend le service de son adversaire. Le score est serré, et personne n’arrive à se démarquer. Le britannique obtient finalement une première balle de match à 6-5 grâce à un ace sur le T, mais vendange son « championship point » en voyant un de ses passings finir dans le bas du filet, devant une nouvelle montée offensive de Tsonga. Sur sa deuxième balle de match, la bonne, le protégé d’Ivan Lendl anticipe une énième volée amortie de « JWT », qui se voit passer grâce à un passing long de ligne. Murray signe-là son septième titre cette saison (sur onze possibles), tandis que Jo-Wilfried Tsonga remontera à la 13e place mondiale (+2 places) ce lundi, avant d’aborder son dernier rendez-vous – hors qualification quasi-impossible aux Finals – de la saison, le BNP Paribas Masters, sereinement et surtout en confiance.
Djokovic peut trembler pour son hégémonie
Avec cette victoire, Andy Murray se positionne désormais à 1850 points de Novak Djokovic au classement ATP. Mais, en ce qui concerne la Race – le classement par points établi sur l’année civile 2016 -, le britannique est désormais à 415 unités du serbe. Un rien, quand on sait qu’une demi-finale de Masters 1000 rapporte 360 points, une finale 600, et une victoire 1000.
Source photo à la une: karlnorling