Andy Murray l’a fait ! Après trois ans de disette, il remporte enfin un titre du Grand Chelem, celui qu’il convoite tant, Wimbledon. Déjà vainqueur de ce tournoi en 2013, il soulève la coupe pour la deuxième fois grâce à sa victoire sur Milos Raonic, tête de série numéro 6 en trois sets (6/4, 7/6[3], 7/6[2]). Un succès aisé pour l’Ecossais qui n’aura jamais tremblé durant cette partie. Raonic n’a pas fait le poids lui qui disputait cet après-midi son tout premier tournoi du Grand Chelem.
Djokovic out dès le troisième tour, Wawrinka éliminé au deuxième et Federer en demi-finales, c’est une finale assez inédite à laquelle nous assistons ce dimanche, puisqu’elle oppose Andy Murray au 7e mondial, Milos Raonic. Le Canadien, vainqueur du Suisse au tour précédent, dispute et découvre par la même occasion ce stade de la compétition dans l’espoir de vaincre la tête de série numéro 2, légitime favori des bookmakers.
A priori déséquilibré, cette rencontre risque de ne pas être gagnée d’avance pour le chouchou du public londonien. Opposé au service surpuissant du joueur de 25 ans, il sera nécessaire pour l’Ecossais de parfaire ses qualités de retourneur pour ne pas sombrer encore davantage dans sa malédiction des finales perdues. En cas de défaite cet après-midi, Andy Murray deviendrait le premier joueur de l’ère Open à perdre les trois premières finales de Grand Chelem de l’année. Un record dont il se passerait bien, surtout sur ses terres.
Une victoire en trois sets… logique
Pour ce faire, le finaliste de Roland Garros démarre tambour battant la partie. Intraitable sur ses mises en jeu, il profite d’une première balle moyenne de Raonic pour pousser son adversaire à la faute. Ainsi Andy Murray réalise le break à 3/3. Un avantage qu’il prend soin de ne pas gâcher. Malgré une légère frayeur sur le jeu suivant, il remporte sans trop de difficulté cette première manche 6/4.
Pourtant très bon serveur, l’un des meilleurs du circuit, Milos Raonic n’a pas su profiter pleinement de son point fort, celui-ci ne réalisant qu’un seul ace dans ce premier acte. L’Ecossais en bon retourneur contre à la perfection la stratégie canadienne. Le joueur de 25 ans, dos au mur, entame de la même manière le deuxième set. Sur son service, Raonic concède sur une double faute, sa première dans cette partie, une balle de break d’entrée finalement sauvée. En difficulté sur ses mises en jeu, le 7e à l’ATP l’est encore davantage sur le service de son adversaire qu’il ne parvient pas à saisir. Aucune balle de break à son actif à la différence d’Andy Murray qui s’en procure une à 3-3 puis à 4-4 sans réussir pour autant à les convertir. Le protégé de Mc Enroe est sur un fil mais parvient tout de même à conserver ses services, obligeant alors celui d’Ivan Lendl à jouer un tie-break. Jeu décisif rapidement balayé d’une main de maitre par l’Ecossais qui mène désormais deux sets à rien 6/4, 7/6[3].
L’avantage désormais conséquent semble impossible à remonter pour Milos Raonic. L’Ecosais à réponse à tout, que ce soit via des retours improbables sur des services à plus de 200km/h ou via des passing millimétrés qui laissent de marbre le vainqueur de Brisbane cette saison. Murray soutenu par l’ensemble du court central semble, malgré ses coups de sang habituels, sur un nuage. Outre deux balles de break effacées à 2-2, le finaliste de RG 2016 gère, à l’instar du néo finaliste de wimbledon ses mises en jeu. Naturellement un tie-break est disputé. Tout comme le premier, Andy Murray ne tremble pas et s’imposes-en un peu moins de trois heures de jeu 6/4, 7/6 [3], 7/6 [2]. Emu, il remporte il son troisième titre du Grand Chelem, son deuxième à Londres. Murray, plus que jamais prince de Wimbledon.
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