Il a longtemps été dans l’ombre des trois légendes qui lui ont toujours fait face, longtemps considéré comme le quatrième homme de l’infernal « Big Four », composé également de Federer, Nadal et Djokovic, qui a marqué le XXIe siècle de son empreinte. En 2016, Andy Murray a changé de dimension avec comme meilleure illustration la place de numéro un mondial obtenue le 7 novembre dernier à l’issue du BNP Paribas-Masters de Paris-Bercy.
D’une manière générale, l’écossais a réalisé une saison pleine du début à la fin avec une régularité impressionnante. En 2016, Murray c’est 78 victoires pour 9 défaites, 9 titres glanés et 4 finales perdues. Loin derrière Novak Djokovic au classement au lendemain d’une énième défaite face au Serbe à Roland-Garros, le natif de Glasgow a finalement renversé la hiérarchie en à peine cinq mois. S’il avait déjà été finaliste malheureux face au numéro un mondial de l’époque sur les deux premières levées du Grand Chelem de la saison à l’Open d’Australie et donc Porte d’Auteuil, Murray avait montré dès le début de la saison les prémisses d’une année solide, à défaut d’être encore sensationnelle.
Pour les amateurs de ce sport, il est évident que l’ascension de Murray sur le toit du tennis mondial est fortement liée à la grosse baisse de régime de Novak Djokovic. Leader incontesté à l’ATP depuis plus de 2 ans, celui qui tutoyait la perfection est redescendu de son nuage depuis 5 mois, et la chute est évidemment douloureuse. Qui aurait pu s’imaginer un tel scénario au soir de la victoire de Djokovic à Roland-Garros au mois de juin ?
Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes. De juin à novembre, le patron est bel et bien écossais, sa deuxième moitié de saison est tout simplement monstrueuse: 52 victoires pour seulement 3 défaites contre Juan Martin Del Potro en Coupe Davis, Marin Cilic à Cincinnati et Kei Nishikori à l’US Open. Premier joueur à conserver ton titre olympique, Murray a également ajouté un troisième tournoi du Grand Chelem à son palmarès ainsi que trois victoires en Masters 1000 cette saison, portant son total à 14 dans cette catégorie de tournois. De plus, nouvelle preuve de la passation de pouvoir avec son éternel rival, Murray a remporté pour la première fois de sa carrière le Masters, tournoi des maîtres réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison, qui n’échappait plus à Novak Djokovic depuis plus de 4 ans.
Il faudra désormais poursuivre sur cette voie en 2017 pour Murray afin que son règne et son emprise sur le tennis mondial se confirment et ne deviennent pas qu’une période éphémère. Car, ne nous y trompons pas, la menace Djokovic risque de très vite revenir…
La saison d’Andy Murray en chiffres:
Crédits photo à la une: Christopher Johnson – Crédits infographie: Stampaprint