La Juventus qui se rapproche encore un peu plus du Scudetto, la Roma et le Napoli qui se reprennent après leurs déboires Européens. La Lazio qui s’accroche à sa quatrième position, l’Inter qui explose l’Atalanta, la Sampdoria qui s’offre le derby de la Lanterne et la Fiorentina qui réapprend enfin à gagner. Voici en gros ce qu’il fallait retenir de cette journée.
Avant de recevoir le FC Porto mardi prochain, en huitième de finale retour de la Ligue des Champions, et de tenter de confirmer le bon résultat du match aller. La Juventus, qui depuis la précédente journée, compte dorénavant huit longueurs d’avance sur son dauphin, recevait lors de cette levée l’AC Milan. Une rencontre capitale pour les deux formations, car si les hommes de Massimiliano Allegri espéraient poursuivre leur sans faute en championnat au Juventus Stadium, l’équipe de Vincenzo Montella ne devait surtout pas s’incliner, sous peine de dire adieu à l’Europe. Deuxième, la Roma en visite en Sicile, voulait oublier sa dernière déconvenue face aux Partenopei, ainsi que sa défaite jeudi soir (4-2) à l’occasion du match disputé au stade des lumières, face à l’Olympique Lyonnais, en huitième de finale aller de la Ligue Europa. Renouer avec la victoire en tentant d’arracher les trois points sur le terrain de Palerme était donc l’objectif des camarades de Mohamed Salah. Une formation rosanera dont on connait désormais le nom du nouveau président et patron du club. Il s’agit de l’homme d’affaires Italo-américain Paul Baccaglini, a annoncé lundi passé le club dans un communiqué, tout en précisant que l’opération porte sur 100 % des parts et qu’elle devrait être définitivement conclue au plus tard le 30 avril.
Paul Baccaglini est un Italo-Américain né aux Etats-Unis d’un père Américain et d’une mère Italienne. Il a fini ses études en Italie, où il a travaillé dans le domaine des médias, notamment pour l’émission de télévision Le Iene (Les hyènes), très connue de l’autre côté de Alpes. Il s’est ensuite tourné vers la finance et a co-fondé le fond d’investissement INTEGRITAS Capital. L’ancien président, Maurizio Zamparini, avait pour sa part annoncé lundi dernier sa démission. Troisième à deux points des giallorossi, le Napoli, qui n’a pas réussi à renverser le Real Madrid mardi soir, s’inclinant sur le même score que le match aller (1-3) la faute au presque doublé de Sergio Ramos (L’UEFA ayant jugé que le deuxième but de l’Andalou était plutôt un contre son camp de Mertens. Ndlr) et une réalisation en fin de rencontre de Morata, Dries Merens avait donné auparavant l’espoir au peuple Napolitain en ouvrant la marque. Pour ce match de championnat, les Azzurri retrouvaient à nouveau le San Paolo face à Crotone, dix-neuvième et quasiment condamné à retrouver l’étage inférieur, avec l’envie de s’imposer et de continuer de titiller la louve dans la lutte pour la deuxième position. Quatrième, la Lazio et ses supporters Biancocelesti avaient droit à une très belle affiche.
Les hommes de Simone Inzaghi étaient opposés au stadio Olimpico, au Torino dans lequel évolue le Capocannoniere du campionato, un certain Andrea Belotti. Sixième, l’Internazionale pouvait en cas de victoire à Giuseppe Meazza, face à l’Atalanta Bergame cinquième, prendre la place de son adversaire du jour. Huitième, la Fiorentina qui galère depuis son élimination par Mönchengladbach de la Ligue Europa, voulait profiter de la réception au Franchi de Cagliari, pour essayer de se réconcilier avec ses tifosi. Dixième, la Sampdoria ‘’effectuait’’ un déplacement casanier (les deux clubs partagent la même enceinte) chez le Genoa, dans un « Derby della lanterna » qui sentait la poudre. Pendant ce temps, le Chievo et Empoli, ainsi que Sassuolo et Bologne, s’affrontaient dans deux duels entre quatre formations, ayant toutes quasiment assuré leur maintien, qui terminent en roue libre cette saison. Enfin, l’ultime rendez-vous de ce week-end transalpin mettait aux prises Pescara à une formation d’Udine qui reste sur un excellent point pris face aux leaders Bianconeri, il y a de cela, une petite semaine.
Le derby pour la Sampdoria
La Sampdoria a remporté le derby contre le Genoa (1-0) et reste sur sept matches sans défaite, ce samedi soir (20H45). Sept matches sans défaites, 17 points pris lors de succès face à la Roma, Milan ou encore le Genoa lors du derby ce samedi soir : la Sampdoria est en pleine bourre. Luis Muriel a été le grand bonhomme de ce match chaud. Il a tiré sur la barre à la 51e. Puis il a permis à la Samp’ de gagner le derby de la Lanterne en marquant à la 71e. Le Colombien a été décisif quinze fois cette saison en Serie A (10 buts, 5 passes). Une délivrance pour une équipe qui s’était heurtée à la défense et à l’organisation adverse pendant toute la rencontre. Le 22 octobre, la Sampdoria avait déjà battu le Genoa (2-1). C’est la première fois depuis 1960 qu’elle remporte les deux derbies de la Lanterne lors d’une même saison.
Vendredi soir et toujours à la même heure, en match d’ouverture de cette journée, la loi du Juventus Stadium a touché également le Milan AC. Et le Closing (Scudetto) est ponctuel: une victoire au bout du suspense (2-1) pour la Juve au terme d’un grand match face à des Rossoneri qui ont confirmé leur statut de rivaux « pénibles » pour les Bianconeri cette saison. Le groupe de Massimiliano Allegri a en tout cas pris sa revanche sur le match de Doha (finale de la super coupe d’Italie) lorsque l’horloge indiquait six minutes de temps additionnel. Incroyable cette atmosphère bouillante, avec les hôtes fous de joie célébrant ce triomphe, et des visiteurs en train de chasser l’arbitre qui a sifflé un pénalty (pourtant indiscutable) à la toute dernière seconde. Mais la main dans la surface de réparation de De Sciglio était nette. Et la décision du directeur de jeu ne souffrait d’aucune contestation possible. Sur le point des onze mètres, Dybala voulant chasser ses fantômes du Qatar (Il avait raté le dernier tir au but qui avait offert aux Lombards la supercoppa. Ndlr), n’a cette fois-ci pas tremblé, offrant un succès inespéré à son équipe. Une soirée qui se termine en apothéose pour les Piémontais. Auparavant? Benatia avait ouvert la marque, puis Bacca remettait les pendules à l’heure juste avant la pause. La Juve a par la suite raté plusieurs opportunités et Donnarumma s’est érigé en un mur infranchissable, et s’est montré spectaculaire dans au moins trois interventions cruciales.
Dimanche, à l’heure du déjeuner (12H30), l’opposition de la famille Di Francesco a vu la victoire de Federico, le fils de l’entraîneur de Sassuolo, Eusebio. Les poulains de Donadoni ont remporté ce derby Émilien grâce à la patte de Mattia Destro (58’). Sassuolo, qui a assuré son maintien depuis belle lurette n’y arrive vraiment plus.
Amala, pazza inter
Dans les rencontres du dimanche après-midi (15H00), Naples a sereinement dominé Crotone tandis que l’Inter Milan a croqué l’Atalanta Bergame (7-1) grâce, notamment, à deux doublés d’Icardi et Banega. Un triplé chacun, pas de jaloux du côté de l’Inter Milan, qui a étrillé l’Atalanta (7-1) dans cette affiche où la qualification Européenne était en jeu. Premier servi, le capitaine Mauro Icardi qui a tout bonnement inscrit le triplé le plus rapide du Championnat (26 minutes) depuis le 26 octobre 1947 (17’, 23’pen, 26’) et a pu montrer l’étendue de ses talents (pied gauche, pied droit sur le penalty et tête décroisée). Son coéquipier Ever Banega, auteur de deux passes décisives en sus, l’a imité pour parfaire cette après-midi de rêve aux couleurs Nerazzurre (31’, 34’, 67’), puisque l’équipe de Stefano Pioli double donc son adversaire du jour qu’il relègue à deux longueurs. Gagliardini (52’) a aussi marqué pour les locaux, pendant que Freuler (42’), si l’on peut dire sauvait l’honneur des visiteurs. L’Atalanta se souviendra longtemps de ce 12 mars comme du 1er match de son histoire où il a encaissé 5 buts en quarante-cinq minutes …
De son côté, le Napoli a parfaitement enchaîné après son succès du week-end dernier à Rome en dominant comme attendu le relégable Crotone (3-0). Un succès scellé sur un doublé de Lorenzo Insigne (32’, 70’), dont un but sur penalty, pour son 200e match sous les couleurs napolitaines. Dries Mertens s’est également signalé avec un penalty parfait à contrepied (66’). Le Napoli reste donc à dix longueurs de la Juventus.
Ailleurs, L’Udinese, qui ne s’était plus imposée en Serie A depuis le 29 janvier dernier, est allée corriger la lanterne rouge Pescara (1-3). L’attaquant Français Cyril Théréau a inscrit le troisième but de l’après-midi (55’), imitant ses camarades Zapata (20’) et Jankto (51’) qui avaient auparavant marqué pour l’équipe du Frioul. Muntari (83’) sauvait lui l’honneur du club de l’Adriatique. Pendant ce temps, le Chievo ne faisait qu’une bouchée d’Empoli (4-0) grâce aux buts d’Inglese (27’), Pellissier (40’), Birsa (75’) et Cesar (89’). Enfin, la Fiorentina s’est contentée du minimum et d’une seule réalisation signée Nikola Kalinić (90’), pour venir à bout in-extremis de Cagliari (1-0).
La Roma reste dauphine
L’AS Rome affrontait Palerme, le premier relégable, dimanche soir (20H45). Profitant d’une large rotation de l’effectif décidée par Luciano Spalletti, Clément Grenier – qui n’avait jusqu’alors joué que deux minutes avec son nouveau club – a été aligné d’entrée, tout comme Stephan El Shaarawy. Une intuition gagnante de l’entraîneur romain puisque l’ancien lyonnais a été passeur décisif pour l’Italien (22e) en lui adressant une balle piquée par-dessus par la défense. Le Français s’est mis en valeur une deuxième fois en servant Paredes, qui rata le cadre (39e) avant de laisser sa place à Edin Džeko (64e). Ce dernier a marqué le deuxième but romain onze minutes plus tard. Bruno Peres a ajouté une troisième but dans le temps additionnel (90e + 1). Victorieuse en ayant ménagé Strootman (entré à la 72e) et De Rossi (81e), l’AS Rome conserve sa deuxième place en Serie A, à huit points de la Juventus et devançant Naples de deux longueurs.
La Lazio reste quatrième
La Lazio Rome a récupéré et conforté sa quatrième place en championnat d’Italie en battant le Torino 3-1 lundi en clôture de la 28e journée. La 4e place est un vrai objectif pour les Romains, car elle offre un billet direct pour les poules de la Ligue Europa. A 10 journées de la fin, la Lazio a le droit d’y croire et compte deux points d’avance sur l’Inter Milan (5e) et quatre sur l’Atalanta Bergame (6e), justement victime dimanche de l’Inter (7-1). Et la troisième place de Naples n’est pas si loin, à quatre points seulement. Lundi, l’équipe de Simone Inzaghi a attendu la fin de match pour faire la différence mais elle est apparue assez nettement supérieure au Torino, équipe par moments séduisante mais qui prend beaucoup trop de buts. L’ouverture du score de la Lazio a été signée Ciro Immobile d’un vrai but d’avant-centre, le 17e cette saison pour l’attaquant biancoceleste (56e). Le Torino a répliqué par Maxi López, qui reprenait de la tête un bon coup franc d’Iturbe (72e). Mais à la 87e minute, c’est le talentueux ailier laziale Keita Baldé qui remettait son équipe en tête d’une très jolie frappe du droit. Et dans le temps additionnel, Felipe Anderson creusait l’écart avec le but du 3-1.
Statistique clé:
30 buts cette saison pour Edin Džeko, toutes compétitions confondues. Le Bosnien est le quatrième joueur Européen à atteindre ce chiffre après les «monstres sacrés» Cavani, Messi et Lewandowski. Joueur phénoménal à la progression infinie.
L’homme de la journée:
Mauro Icardi (Attaquant de l’Inter) : Performance magistrale de l’Argentin. Il prouve à chaque semaine qu’il est capable de couvrir à lui seul tout le département offensif nerazzurro, il effraie avec sa seule présence la défense centrale de l’Atalanta, en signant le triplé. Un attaquant total.
Le flop de la journée:
Mattia Caldara (Défenseur central du Napoli) : Le héros du match contre Naples, cette fois, aura vécu l’un des pires après-midi de sa carrière. Icardi est un cauchemar qui va hanter ses nuits, les trous défensifs qu’il aura laissés sont trop évidents pour passer inaperçus.
La déclaration:
Mauro Icardi (Attaquant de l’Inter): « La pression est là parce que nous devons gagner chaque match, mais c’est la belle chose du football. Si tu ne joues pas avec un peu de pression, tu ne peux pas évoluer à haut niveau. Mes 20 buts? Nous faisons tous une bonne saison, je continue de travailler dur, et je suis content aussi de mes passes, et l’aide que je donne à l’équipe. A la fin, le plus important, c’est que l’équipe gagne, et non pas que je marque. Un message au sélectionneur Bauza? Je n’ai rien à lui dire, je ne connais pas son numéro de portable. Je travaille chaque semaine ici avec mon équipe, puis si je suis convoqué en équipe nationale, ce sera un juste prix pour mon travail. »
Résultats complets de cette 28e journée:
JUVENTUS-MILAN 2-1 [30′ Benatia (J), 43′ Bacca (M), 90’+6 pen. Dybala (J)]
GENOA-SAMPDORIA 0-1 [71′ Muriel (S)]
SASSUOLO-BOLOGNA 0-1 [58′ Destro (B)]
NAPOLI-CROTONE 3-0 [32′, 70′ pen. Insigne (N), 65′ pen. Mertens (N)]
INTER-ATALANTA 7-1 [17′, 23′ pen, 26′ Icardi (I), 30′, 34′, 68′ Banega (I), 43′ Freuler (A), 53′ Gagliardini (I)]
PESCARA-UDINESE 1-3 [20’ Zapata (U), 51’ Jankto (U), 55’ Théréau (U), 84’ Muntari (P)]
CHIEVO-EMPOLI 4-0 [22′ Inglese (C), 40′ Pellissier (C). 75′ Birsa (C), 89′ Cesar (C)]
FIORENTINA-CAGLIARI 1-0 [90’+2′ Kalinić (F)]
PALERMO-ROMA 0-3 [22′ El Shaarawy (R), 75′ Džeko (R), 90’+1 Bruno Peres (R)]
LAZIO-TORINO 3-1 [56’ Immobile (L), 72’ Maxi López (T), 87’ Keita (L), 90’ Felipe Anderson (L)]
Crédits photo à la une: Leandro Ceruti