Une semaine après la mise à pied de Sylvinho, c’est Rudi Garcia qui débarque à Lyon et qui prend les rennes de l’équipe première jusqu’en juin 2021. Le climat à l’OL, d’ores et déjà ardent, peut potentiellement s’envenimer encore davantage.
Un poste très prisé
Depuis près d’une semaine, l’OL recherche activement un remplaçant à Sylvinho; et la liste de prétendants était quantitative. José Mourinho a d’abord été sondé par le président Aulas sans succès, le Portugais attendant qu’un banc se libère du côté de la Premier League. Le club rhodanien a surtout retenu 3 candidatures: celle de Laurent Blanc, Jocelyn Gourvennec et enfin Rudi Garcia. Si le premier tenait la corde tout au long de la semaine, la possible absence de Jean-Louis Gasset, son fidèle adjoint, et la présence de Franck Passi dans son staff ont joué en sa défaveur. D’autant plus que le boss lyonnais veut absolument conserver le staff actuel et notamment Gérald Baticle. Jocelyn Gourvennec a vu, lui, sa candidature prendre de l’ampleur durant le week-end avant de se faire écarter définitivement dimanche par les 4 décideurs lyonnais, à savoir Gérard Houiller, Vincent Ponsot, Juninho et Jean-Michel Aulas – notamment pour son manque d’expérience sur la scène européenne. C’est finalement l’ex-coach de l’OM, Rudi Garcia, qui a été choisi. Un oral convaincant mais aussi une bonne étude des matchs de l’équipe première ont fait vacillé la décision du président lyonnais, qui lui a proposé un contrat de courte durée portant jusqu’en juin 2021. Il a pour objectif de faire remonter les Lyonnais en haut du classement de Ligue 1 (ils pointent actuellement à la 14e place) mais aussi de sortir des poules en Ligue des champions.
Un entraîneur expérimenté
Rudi Garcia n’est pas un novice, il a notamment réalisé le doublé championnat-Coupe de France en 2011 avec le LOSC avant de partir du côté de Rome. Après un début étincelant et 10 victoires consécutives chez les Romains, il finit loin derrière la Juventus de Turin (17 points) puis enchaîne avec une deuxième saison blanche. Il s’engage ensuite à l’Olympique de Marseille en octobre 2016, tout juste racheté par Franck McCourt. Lors de sa première saison chez les Phocéens, il termine 5e et qualifie le club en Europa League. Sa deuxième saison est assez aboutie: il lutte jusqu’à la dernière journée pour le podium mais surtout emmène l’OM en finale de C3 où il s’inclinera face à l’Atlético de Madrid au… Groupama Stadium. Il prolonge son contrat jusqu’en 2021 et livre peut être la pire saison de sa carrière: une élimination en Coupe de la Ligue par Strasbourg, en Coupe de France par Andrézieux, une dernière place en phase de poule d’Europa League et une 5e place en Ligue 1. Il sera alors licencié à l’issue de la saison. C’est alors un nouveau défi qui se présente aujourd’hui à Rudi Garcia chez l’autre Olympique. Par ailleurs, le déplacement de l’OL et le retour de Rudi Garcia, le 10 novembre au Vélodrome, risque d’être bouillant.
Des supporters de l’OL réticents
L’ambiance n’est pas au beau fixe entre Rhône et Saône; pour les supporters lyonnais, la nomination de Garcia ne passe pas. L’entraîneur français a une mauvaise réputation, notamment à cause de ses déclarations concernant le favoritisme accordé à l’OL par les arbitres mais aussi pour les piques à l’attention de Bruno Genesio, l’ancien coach du club. Son mauvais passif en coupe d’Europe et sa dernière saison à l’OM inquiètent également. La communication d’Aulas ne l’aide pas non plus: le boss de l’OL avait fait sous-entendre que Garcia ne faisait pas partie des prétendants avant de l’introniser officiellement ce lundi. Samedi, à 17h30 face à Dijon, Garcia devra absolument glaner trois points dans un stade où il n’a jamais connu le succès, pour éviter que la situation ne s’envenime encore davantage. Ambiance.
Crédits photo à la Une: Rosi Barreto