Un recrutement XXL, condensé de joueurs confirmés, d’expérience et de futures stars à leur poste: le Paris Saint-Germain a frappé fort sur ce mercato estival, avec, en point culminant, l’arrivée de Lionel Messi. Mais les chantiers demeurent nombreux pour le PSG, dans l’optique de remporter la Ligue des champions.
L’avènement des néogalactiques ? Dans les années 2000, Florentino Perez avait bâti son Real Madrid par des signatures retentissantes telles que Ronaldo, Figo, Zidane ou encore Beckham. En 2021, trois des quatre meilleurs joueurs de la planète seront coéquipiers au PSG. Une destinée déjà toute écrite vers un sacre européen ?
Mais si.. c’est Paris
Derrière ce transfert, le Paris Saint-Germain a une nouvelle fois réalisé un coup marketing extraordinaire, plus retentissant encore que n’avaient été les signatures de Beckham puis de Neymar Jr sur la dernière décennie. Signer le plus grand joueur de l’histoire de ce sport est déjà sans équivoque. Mais être le premier club étranger dans lequel Messi évoluera après 20 années passées au FC Barcelone l’est encore plus. C’est s’assurer une visibilité planétaire et, indirectement, offrir au championnat de France un regain d’intérêt audiovisuel qui lui faisait cruellement défaut.
Au-delà, c’est s’assurer la reconnaissance des supporters, l’admiration des fans et une place forte dans l’échiquier restreint des noms qui comptent dans notre foot. Plus loin, plus nébuleux toutefois, une opération de softpower pour le Qatar à quelques mois du début de l’une des Coupes du monde les plus controversées de l’histoire. Mais Messi au PSG c’est aussi s’assurer un droit à l’échec quasi-impossible. Déjà attendu aux tournants chaque saison depuis la reprise du club par les Qataris, le Paris Saint-Germain le sera encore davantage, sans droit à l’erreur.
L’équilibre ou le talon d’Achille ?
Une fois l’émotion retombée, place à une analyse plus mesurée de l’opération Messi au PSG. Les dernières échéances sportives européennes nous l’ont prouvé: qu’il s’agisse de l’Italie à l’Euro 2020, de Chelsea en Ligue des champions ou encore de Villareal en Europa League, le succès d’une équipe se construit avant tout par la force de son collectif et non l’association d’individualités aussi talentueuses soient elles.
Depuis son arrivée au Paris Saint-Germain, Neymar n’a disputé que 50% des matchs. Messi, quant à lui – malgré des statistiques dont lui seul à le secret- n’a jamais réussi à amener le FC Barcelone sur le toit de l’Europe depuis six ans. Quant à Mbappé, s’il reste dans les rangs parisiens, son Euro 2020 aura surtout mis en avant son ego au détriment de son talent. Son envie de rejoindre le Real Madrid et la réticence de son président à le laisser partir ne seront-ils pas un handicap sur le long terme ?
Bon nombre d’incertitudes
Quid de la concurrence Navas-Donarumma dans les cages quand on connaît l’importance du premier dans le vestiaire parisien ? Quelle place donnée à Sergio Ramos, ancien capitaine de la maison Merengue face au duo Marquinhos-Kimpembe ? Sans compter que, pour le moment, le PSG doit dégraisser son effectif pour atteindre les 180 millions d’euros promis au Fair Play Financier. Ainsi, qu’il s’agisse de la gestion des égos ou la construction de son onze de départ, le chantier ne s’annonce pas si aisé qu’il n’y paraît pour Pochettino.