La fin d’une ère pour Arsenal battu par Tottenham qui le devancera au classement final, un record d’invincibilité pour Manchester United, Manchester City au ralenti et enfin un Chelsea qui fait un pas de géant vers le titre: voici en gros les principaux enseignements de cette journée.
La dernière journée ainsi que les matches en retard joués en milieu de semaine n’ont rien apporté de nouveau, l’écart entre les deux premiers (qui comptent encore une rencontre en moins. Ndlr) reste identique avec toujours quatre points séparant les deux clubs de Londres. C’est donc fort de cet avantage que le leader Chelsea, toujours en course pour un doublé, se rendait ce week-end au Goodison Park, l’antre d’une formation d’Everton, pas franchement facile à manier sur sa pelouse, et qui aspirait également à décrocher (pourquoi pas) un succès pour poursuivre sa quête d’une qualification Européenne. Espérant un faux pas des Blues d’Antonio Conte du côté de la Mersey, Tottenham avait droit à son match compliqué aussi. Les Spurs de Pochettino recevaient à White Hart Lane Arsenal.
Si les ‘’friends’’ d’Harry Kane visaient face aux Gunners une neuvième victoire de rang en championnat, pour poursuivre leur chasse au sacre, les hommes d’Arsène Wenger, qui affronteront en finale de la Cup Chelsea, le mois prochain, devaient également absolument s’imposer, pour continuer de croire en une possible qualification en Champion’s League la saison prochaine. Troisième, les reds de Liverpool n’avaient à priori rien à craindre de leur déplacement chez Watford, l’actuel dixième. Pendant ce temps, le Manchester City, quatrième devait défendre son point d’avance sur le cousin United, en tentant de revenir de sa virée à Middlesbrough avec les trois points. De leurs côtés, les red devils de José Mourinho restent encore en course pour une qualification en C1, l’an prochain, et pour y parvenir, les camarades de Wayne Rooney ont deux options : terminer dans le quatuor de tête ou remporter la Ligue Europa, compétition dans laquelle ils affronteront jeudi prochain les Espagnols du Celta Vigo à Balaídos. Auparavant, les triples champions d’Europe accueillaient à Old Trafford le premier relégable Swansea. Huitième, West Bromwich Albion recevait dans son antre le champion d’Angleterre en titre, le Leicester FC, au moment où le Southampton de Claude Puel servait d’hôte à Hull, le premier non relégable. Le reste du programme de cette levée outre manche nous proposait les affiches suivantes : Stoke-West Ham, Sunderland-Bournemouth, et enfin Crystal Palace-Burnley.
Sunderland relégué en Premiership
Six des dix derniers de la Premier League étaient concernés par les quatre matches de 16h00, samedi. Pour la lanterne rouge, Sunderland, c’est mort. Sa défaite (0-1) à domicile face à Bournemouth l’envoie officiellement en Championship (D2 anglaise). Cette fois, ça n’est pas passé. Spécialiste des sauvetages in extremis, Sunderland jouera bien en Championship (D2 anglaise) la saison prochaine. Battus (0-1) samedi par Bournemouth au Stadium of Light, les Black Cats de David Moyes comptent 13 points de retard sur le premier non relégable (Hull) alors qu’il leur reste quatre matches à jouer d’ici au terme de la saison… Encore une minute, Monsieur le bourreau ? Non ! A quelques secondes près, Sunderland aurait pu entretenir l’espoir d’un maintien à l’arraché. Mais Bournemouth a marqué dans le money time par Josh King (88e). L’attaquant des Cherries s’était déjà procuré la meilleure occasion du match, une frappe enroulée qui avait touché successivement la barre puis le poteau (21e).
Dix-septième la saison dernière et en 2013, 16e en 2015 et en 2009, Sunderland jouait avec le feu depuis sa dernière remontée en Premier League, il y a dix ans (2007). L’équipe aux rayures rouges et blanches redescend après une année aussi noire que le pelage du chat qui lui sert de mascotte. Opta a calculé que le club de la ville portuaire du nord-est de l’Angleterre avait passé 92% de la saison en position de relégable (238 jours sur 259). Espoir pour les supporters, Sunderland rebondit vite. Le club était remonté au bout de deux ans après sa relégation de 2003 et dès la saison suivante après sa descente de 2006.
Leicester quasiment sauvé
Outre Bournemouth qui passe de la 13e à la 10e place, Leicester réalise une belle opération. Les Foxes gagnent quatre rangs (11e) à la faveur de leur courte victoire (0-1) sur la pelouse de West Brom’. Servi dans l’espace par un super Okazaki, malin pour intercepter une relance, James Vardy a inscrit son 12e but de la saison et donné une bonne goulée d’air au champion en titre qui restait sur trois matches sans victoire (43e).Premier non relégable, Hull (0-0 à Southampton qui a raté un penalty par Tadić 90’), porte à deux points son avance sur Swansea, le 18e, auteur d’un nul dimanche à Manchester United. West Ham (15e) a pris un bon point à Stoke (0-0 également) dans l’optique du maintien.
Manchester United patine
Tenu en échec (1-1) par Swansea à Old Trafford, Manchester United a fait une très mauvaise opération dans sa course à la 3e place, dimanche (13H00). Wayne Rooney avait ouvert le score sur un penalty généreux accordé aux Red Devils avant la pause, mais Sigurðsson a remis les deux équipes à égalité à la 79e minute sur un sublime coup-franc. Les Red Devils avancent au ralenti dans cette fin de saison. Ils ont surtout laissé filer deux points en concédant logiquement le match nul à domicile devant une valeureuse équipe de Swansea ce dimanche dans le cadre de la 35e journée de Premier League (1-1). Rooney avait ouvert le score sur un penalty litigieux juste avant la pause mais l’insolent Sigurðsson a remis les deux formations à égalité sur un superbe coup franc (79e). Manchester United reste à la cinquième place du classement anglais et marque le pas dans la course à la prochaine Ligue des champions. Swansea conserve sa dix-huitième place et peut encore rêver de maintien. Heureusement pour les Red Devils, City n’a pas gagné à Boro (voir plus bas). Prudents et empruntés comme dans le derby contre City de jeudi dernier (0-0), les Red Devils ont laissé leurs adversaires s’emparer du ballon au milieu de terrain et prendre confiance grâce à leur intéressant jeu de passes.
Face à une défense mancunienne fébrile, Llorente et les siens ont ainsi pu enchaîner régulièrement les frappes face à De Gea qui a dû maintenir son équipe dans le match (14e, 26e, 32e). En face, les partenaires de Rooney, aligné en meneur de jeu, ont surtout misé sur la percussion de leurs jeunes pousses. Lingard (17e) et Martial (30e) ont chauffé les gants du réactif Fabiański. Le discret Rashford, lui, a préféré se laisser tomber devant la sortie du portier Polonais et a obtenu un penalty généreux que Rooney a transformé sans trembler (1-0, 45e+2). L’expérimenté Mancunien a signé son quatrième but de la saison en championnat et est ainsi devenu le second joueur à marquer dans 150 matches différents en Premier League après Alan Shearer. Pourtant, les joueurs de José Mourinho n’ont pas su capitaliser à partir de petit coup de pouce arbitral. Sans Pogba et Ibrahimović, blessés, ni Mata resté sur le banc, et avec en plus les blessures de Shaw en début de match puis de Bailly à l’heure de jeu, ils ont clairement paru à court de forces et d’idées. Face à des visiteurs gallois toujours joueurs, ils ont fini par craquer sur un superbe coup franc de Sigurðsson (1-1, 79e). Impliqué sur plus de la moitié des buts de son équipe en championnat cette saison, l’Islandais a désormais marqué lors des trois dernières visites de Swansea à Old Trafford. Manchester United enchaîne bien un 25e match sans défaite en Premier League mais concède aussi son 14e match nul de la saison, le 10e à domicile.
Chelsea, en route vers le titre
Grâce à Pedro, Cahill et Willian, buteurs en seconde période, Chelsea s’est imposé à Goodison Park face à Everton (0-3), dimanche (15H05). Les Londoniens se rapprochent un peu plus du titre de champion d’Angleterre. Les Blues conservent leurs quatre longueurs d’avance sur les Hotspurs. Chelsea a bien répondu présent. Promis à l’enfer de Goodison Park, les Blues se sont finalement imposés sur la pelouse d’Everton (0-3), pour le compte de la 35e journée de Premier League. Après une première heure de jeu difficile face à l’organisation (basse) des Toffees, les joueurs d’Antonio Conte ont déroulé à la suite de l’ouverture du score aussi splendide qu’inattendue de Pedro (65e). Avec ce succès, Chelsea conserve ses quatre longueurs d’avance sur les Spurs, vainqueurs d’Arsenal (voir plus bas). Le score peut sembler sévère pour Everton, qui aura longtemps fait jeu égal avec Chelsea. Mais les Toffees n’ont pas grand-chose à se reprocher. Sinon de ne pas avoir mieux exploité une première période très équilibrée. Mais Calvert-Levin a buté sur Courtois (2e) et Lukaku n’est pas parvenu à trouver le cadre (22e, 31e).
Les joueurs de Koeman regretteront sans doute aussi le penalty oublié par M.Moss, pour une main d’Alonso (36e). Mais, physiquement, les Toffees n’ont pas su conserver l’intensité nécessaire dans leur pressing et ont reculé après la pause, ressortant moins souvent en contre. A l’exception d’une « spéciale » Lukaku (rentrée intérieure et frappe du gauche captée par Courtois à la 61e), Chelsea n’a plus jamais été en danger. Et a peu à peu pris le contrôle d’une rencontre très tendue (7 cartons dont 3 pour Everton). Dans son habituel 3-4-3 où Pedro avait été préféré à Fàbregas, les Blues ont longtemps peiné à trouver des espaces à exploiter, malgré deux grosses occasions ratées par Hazard (10e) et Diego Costa (23e). Revenu des vestiaires avec beaucoup plus d’envie, Chelsea a accéléré les transmissions et, sur le premier exploit individuel de la partie d’un Blue, Pedro s’est retourné pour éliminer Jagielka avant d’envoyer un missile sous la barre de Stekelenburg (65e, 0-1). Une ouverture du score libératrice pour les hommes d’Antonio Conte. Obligé d’aller chercher quelque chose pour encore rêver – au moins – à la 6e place, Everton s’est alors jeté à l’attaque. Mais de manière aussi bien désorganisée que désespérée. Et, au lieu de se rapprocher de l’égalisation, les Toffees ont ouvert la porte à un succès plus large de Chelsea. C’est d’abord Cahill qui a profité d’une petite faute de main de Stekelenburg sur un coup franc vicieux d’Hazard (78e, 0-2) avant que le coaching de Conte fasse la différence définitivement. Tout juste rentré, Cesc Fàbregas a lui profité d’un bon jeu dos au but de Diego Costa pour fixer le gardien d’Everton et servir en retrait Willian, tout seul (86e, 0-3). Après le 5-0 du match aller, la note est encore une fois très lourde pour les Toffees face à Chelsea. Mais si les Blues continuent comme ça, les champions d’Angleterre, ce seront eux.
Agüero évite le pire à City
En revanche, Manchester City, qui jouait à la même heure (15H05), se trouve dans une situation périlleuse dans la course à la qualification pour la prochaine Ligue des Champions. Les Sky Blues avaient pourtant l’occasion de profiter du nul de United contre Swansea plus tôt dans l’après-midi (1-1). Peine perdue, ils ont eux aussi partagé les points avec un relégable, Middlesbrough (2-2). Ils ont même échappé au pire, puisqu’ils ont été menés deux fois au score, sur des buts d’Álvaro Negredo (0-1, 39eme) et de Calum Chambers (1-2, 77eme). Mais comme souvent, c’est Sergio Agüero qui l’a tiré d’affaire. L’Argentin a d’abord transformé le penalty obtenu par Leroy Sané (1-1, 69eme) avant d’offrir la deuxième égalisation à Gabriel Jesus (2-2, 85eme). Avec le même nombre de matches que MU et un de moins que Liverpool, City reste quatrième, à trois points des Reds et une unité devant les Red Devils.
Les Spurs ne craquent pas
Tottenham a dominé et remporté le derby contre Arsenal (17H30). Les Spurs (2es) restent à 4 longueurs du leader Chelsea. Ils sont assurés de finir devant les Gunners. Une première depuis 22 ans. A la lutte pour le titre de champion d’Angleterre avec Chelsea, qui a quatre longueurs d’avance, Tottenham a encore prouvé qu’il ne boxait pas dans la même catégorie que son voisin d’Arsenal. Les Spurs, dominateurs tout au long de ce derby, se sont imposés 2-0. Ils possèdent 17 points de plus que les Gunners, qui ont cependant joué un match de moins. Ils sont assurés de terminer devant eux en fin de saison pour la première fois depuis 1995. C’est déjà une petite victoire pour eux. Ce dernier derby de l’histoire joué à White Hart Lane a été à sens unique. Arsenal ne s’est procuré qu’une seule grosse occasion, la frappe vicieuse de Ramsey à la 48e étant sortie par Lloris. Au cœur du jeu, Özil a encore été fantomatique (16 ballons touchés lors de la première période, pas mieux en deuxième). Oxlade-Chamberlain, de nouveau aligné au poste de piston droit dans le nouveau système défensif des Gunners, a également beaucoup souffert.
En retard au marquage d’Alli à la 22e, il a vu le milieu adverse décadrer sa tête alors qu’il était seul devant le but, à cinq mètres ! Trois minutes plus tard, il a été humilié par Son sur l’aile et l’action des Spurs s’est terminée par une reprise d’Eriksen sur la transversale de Čech. Le gardien Tchèque a sorti un arrêt magnifique sur un tir lointain de l’omniprésent Wanyama à la 48e. Haussant sans cesse le rythme, les Spurs ont trouvé deux fois l’ouverture, en l’espace de… 146 secondes. Au départ d’une action, Alli s’est appuyé sur Eriksen et a été trouvé en retrait. Le dégagement manqué du malheureux Oxlade-Chamberlain lui a permis d’ouvrir la marque. Moins de trois minutes plus tard, Kane s’est engouffré dans la surface et a obtenu un penalty suite à une faute de Gabriel. Toujours en réussite lors du North-London Derby, l’attaquant Anglais l’a très bien tiré pour mettre son équipe à l’abri. Le score aurait même pu être plus sévère puisque Čech a été impérial face à Vertonghen (68e), Kane (77e) et Alderweireld (78e). Par ailleurs, l’arbitre n’a pas vu une main dans la surface d’Alexis Sánchez (68e). Sixième, avec deux matches en moins, Arsenal possède six longueurs de retard sur la zone de qualification en Ligue des champions. Les hommes d’Arsène Wenger recevront Manchester United dimanche prochain pour un match capital dans l’optique de la C1. Il reste aussi la Cup (finale face à Chelsea) aux Gunners pour sauver leur saison.
Liverpool conforte sa troisième place
Liverpool s’est imposé 0-1 à Watford grâce à un but exceptionnel d’Emre Can, lundi soir, en clôture de cette journée (21H00). Les Reds (3es) profitent des nuls de MU, de City et de la défaite d’Arsenal pour prendre un peu d’avance. Week-end presque parfait pour Liverpool. Arsenal défait, City et United accrochés, les Reds avaient l’occasion d’asseoir un peu leur troisième place en gagnant à Watford. Ils l’ont fait, s’imposant sur la plus petite des marges (0-1). Seul point noir : la blessure à la cuisse droite de Philippe Coutinho. Perturbés par la sortie de leur génie Brésilien, ils ont tout de même été bons dans un stade de Vicarage Road où il est compliqué de gagner ces dernières semaines. Gomes s’est interposé sur une frappe placée de Can à la 22e puis il a dégagé un corner des poings mais a été sauvé par sa transversale sur la volée superbe de Lallana qui a suivi (42e). Trois minutes plus tard, il n’a rien pu faire face au retourné acrobatique magique de Can sur un ballon lobé dans le dos de la défense signé Lucas Leiva. La deuxième période a encore été rouge mais Gomes s’est montré solide devant Origi (53e). Huit tirs cadrés contre deux et 60% de possession : Liverpool a été sérieux lundi soir. Chanceux aussi, Prödl ayant expédié un tir puissant sur la barre au bout du temps additionnel (90e+4).
Statistique clé:
Seulement 3 tirs au but pour Watford, contre 8 pour Liverpool: le premier est même arrivé à la 68ème minute avec Capoue.
L’homme de la journée:
Emre Can (Milieu de terrain de Liverpool): On jouait les arrêts de jeu de la première période, lundi soir, sur la pelouse de Watford, quand le miracle est survenu. Positionné plein axe à une trentaine de mètres des buts adverses, Lucas Leiva adresse un bon ballon en direction de la surface. Un bon ballon, certes, mais pas de quoi non plus laisser imaginer ce qui va suivre. Et ce qui suit, c’est un ciseau retourné totalement amazing signé Emre Can. Du genre dont on se souvient toute une vie.
Le flop de la journée:
Ross Barkley (Milieu de terrain d’Everton): En première période, il tire son épingle du jeu, mais dans la seconde, il s’effondre lorsque les Toffees auraient eu tant besoin de son aide.
La déclaration:
Antonio Conte (Entraîneur de Chelsea): « A ce moment de la saison, je crois que chaque victoire est une grande victoire pour nous. Avant ce match, il restait cinq matchs à jouer. Désormais, il n’est reste plus que quatre. Et, pour nous, chaque victoire et une grande victoire, donc on doit la célébrer de la bonne façon avec mes joueurs, avec le staff, avec nos supporters. Il faut avoir un grand enthousiasme, une grande patience parce que je crois que nous faisons une super saison. Mais pour que la saison devienne fantastique, on doit gagner le titre.
Résultats complets de cette journée:
SOUTHAMPTON-HULL 0-0
STOKE CITY-WEST HAM 0-0
SUNDERLAND-BOURNEMOUTH 0-1 [88′ King (B)]
WEST BROMWICH ALBION-LEICESTER 0-1 [43′ Vardy (L)]
CRYSTAL PALACE-BURNLEY 0-2 [8′ Barnes (B), 85′ Gray (B)]
MANCHESTER UNITED-SWANSEA 1-1 [48′ Rooney pen. (M), 79′ Sigurðsson (S)]
EVERTON-CHELSEA 0-3 [66’ Pedro (C), 79’ Cahill (C), 86’ Willian (C)]
MIDDLESBROUGH-MANCHESTER CITY 2-2 [38’ Negredo (M), 69’ pen. Agüero (MC), 77’ Chambers (M), 85’ Gabriel Jesus (MC)]
TOTTENHAM-ARSENAL 2-0 [55′ Alli (T), 58′ Kane (T)]
WATFORD-LIVERPOOL 0-1 [47′ Can (L)]
Crédits photo à la une: TOTTENHAMHOTSPUR.com