Le LOSC vient d’entamer ce jeudi une procédure de licenciement à l’encontre de Marcelo Bielsa, le désormais ex-entraîneur lillois. Les raisons sont encore assez floues mais toujours est-il que le projet « LoscUnlimited » pose clairement question.
Quatre mois et puis s’en va
L’ancien patron de l’écurie de Formule 1 Lotus (2009-2015) avait rapidement jeté son dévolu sur le technicien argentin en janvier dernier. Déjà passé par la Ligue 1, Bielsa n’en était donc pas à son coup d’essai, mais Gérard Lopez connaissant très bien la personne, savait à quoi s’en tenir. En effet, la relation entre Bielsa et l’Olympique de Marseille s’était finie de façon très ambiguë (démission de Bielsa après seulement une journée de championnat lors de la saison 2015-2016) et en débarquant à Lille, ses détracteurs s’en étaient donnés à cœur joie. A la veille du début de la quatorzième journée de Ligue 1, Lille est dix-neuvième avec douze points et seulement trois victoires au compteur. Si l’on est en droit d’attendre plus de résultats de part l’investissement de l’actionnaire pendant le mercato et avec un entraîneur d’un tel renom, on peut aussi se rendre compte que seulement six points séparent les Dogues de Saint-Étienne, septièmes au classement. Y-avait-il urgence ? El Loco avait choisi tous ses joueurs cette saison et fait un grand ménage pour former un « loft » interne. Son système en 3-3-3-1 ne passait plus dans le vestiaire et une majorité des joueurs n’adhérait plus au projet.
Un projet au point mort
L’homme d’affaires hispano-luxembourgeois se doit de gérer la crise au plus vite mais les négociations du départ de Marcelo Bielsa risquent de traîner. Il se murmure que celui-ci pourrait récupérer dix à douze millions d’euros suite à ce licenciement qui se dessine. Le LOSC chercherait de son côté la faute grave afin de réduire les indemnités à verser. De certaines sources sud-américaines, Bielsa se serait envolé vers le Chili pour se rendre au chevet de son ancien adjoint, Luis Maria Bonini, décédé ce jeudi. Le club a pourtant démenti cette information, justifiant cette mise à l’écart pour discordes multiples avec le staff et bon nombre de joueurs. Avec 90 millions d’euros de budget, Gérard Lopez ambitionnait pourtant de ramener le LOSC aux cinq premières places de L1. Ainsi, Joao Sacramento (ancien recruteur) est parti pour assurer l’intérim, entouré d’une cellule technique, en attendant le futur remplaçant qui pourrait être… Oscar Garcia, l’ancien entraîneur stéphanois. Mais celui-ci n’est pour le moment qu’une piste parmi tant d’autres.
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