L’UEFA l’a officialisé ce mercredi: interrompue début mars en raison de l’épidémie de coronavirus, la Ligue des champions version 2019-2020 s’achèvera sous la forme d’un « Final 8 » du 12 au 23 août à Lisbonne. Déjà qualifié pour les quarts de finale, le PSG y prendra part. Lyon devra auparavant disputer son huitième de finale retour contre la Juventus pour y prétendre.
L’UEFA a décidé de lever tout suspense. Alors que de nombreux scénarios plus ou moins farfelus avaient germé dans les médias depuis la mise sous cloche des compétitions de football début mars, l’instance du football européen a tranché dans le vif. La suite et fin de la compétition se jouera dans un format « Final 8 » à Lisbonne. L’UEFA a ainsi privilégié un scénario très accommodant, les matches restant étant programmés dans un laps de temps très court (11 jours) ainsi que dans un lieu unique, afin de limiter les déplacements pour les équipes engagées, dans un contexte sanitaire incertain.
Ligue des champions: l’UEFA innove
D’un point de vue sportif, l’UEFA a nécessairement dû adapter le format de sa compétition phare. Dans un premier temps, les quatre derniers huitièmes de finale retour (Juventus-Lyon, Manchester City-Real Madrid, Bayern Munich-Chelsea, Barcelone-Naples) auront lieu dans les différents stades des équipes receveuses les 7 et 8 août prochains. Une procédure d’autant plus facilitée que les championnats ont déjà repris, ou sont censés reprendre très prochainement, en Allemagne, Italie, Espagne et Angleterre, où se dérouleront donc ces huitièmes de finale.
Pour le reste, l’UEFA innove en instaurant un format inédit à partir des quarts. Après tirage au sort, les matchs se joueront dans un format « sec » sur terrain unique au stade de la Luz de Lisbonne. Exit donc les rencontres aller-retour afin de dynamiser la fin de la compétition. Côté calendrier, les quarts de finale s’étaleront du 12 au 15 août, les demis-finale du 18 au 19 août et la finale aura lieu le 23 août.
Les clubs français devront faire avec
Encouragée par la reprise des championnats en Allemagne, en Espagne et prochainement en Italie et en Angleterre, l’UEFA a donc décidé de terminer sa compétition phare. Les enjeux économiques étaient énormes, et cette solution réfléchie et réaliste permettra à l’instance du football européen de sauver les meubles, et aux clubs qualifiés d’empocher un pactole non-négligeable dans un contexte économique difficile.
Reste que d’un point de vue sportif, cette décision n’avantage pas forcément les clubs français. Bien que les présidents du Paris-SG et de l’OL étaient très ouvertement favorables à cette solution, leurs clubs n’arriveront pas dans une dynamique sportive optimale. La France est le seul grand championnat européen, ou du moins parmi ceux encore représentés en Ligue des champions, à ne pas avoir décidé de reprendre.
Pour briller en Ligue des champions, les clubs français s’activent
Parisiens et Lyonnais devront donc optimiser un maximum le temps de préparation qui leur sera imparti tout au long du mois de juillet, même si les matchs amicaux ne remplaceront jamais l’intensité d’une compétition officielle. Une course contre-la-montre s’enclenche donc dès à présent pour le PSG et l’OL. La situation semble encore plus pressante pour les Lyonnais. Très critique envers l’annulation de la fin de saison de Ligue 1, Jean-Michel Aulas ne manquera pas de reprocher à la LFP une décision qui pénalise son club par rapport à la Juventus de Turin, qui a déjà retrouvé le chemin des terrains.
Malgré tout, l’Olympique Lyonnais tient là la dernière chance tant attendue par son président de sauver sa saison. Si l’OL parvient à bonifier sa victoire obtenue contre la Juventus lors du huitièmes de finale aller (1-0 au Parc OL) le 7 ou 8 août prochain de l’autre côté des Alpes, et donc à se qualifier pour le « Final 8 », les Gones ne seront plus qu’à trois victoires d’obtenir leur ticket pour la prochaine phase de groupe de la C1. Remporter la Coupe aux grandes oreilles, un pari fou qui tend aussi les bras à l’armada du Paris-SG. Après sa qualification contre Dortmund début mars, le club de la capitale n’a jamais été aussi proche de ce « graal » tant convoité.
Crédits photo à la Une: Kieran Lynam