Après 45 premières minutes maitrisées, les Parisiens ont déçu en seconde période et ont finalement été défaits sur le terrain de Leipzig (2-1) ce mercredi soir. Gueye et Kimpembe ont été expulsés. Le Paris-Saint-Germain est plus que jamais en difficulté dans son groupe.
Le RB Leipzig tient sa revanche. Vaincu par le PSG lors du Final-8 à Lisbonne en août dernier, les joueurs de Julian Nagelsmann ont cette fois renversé des Parisiens certes diminués mais pas exempts de tout reproche. La soirée avait pourtant débuté à merveille pour eux. L’engagement dans les duels et le pressing sur les défenseurs centraux de Leipzig avaient permis à Moise Kean d’intercepter une passe en retrait d’Upamecano et d’ouvrir la voie des filets à Di Maria. Seul rescapé des quatre fantastiques (Mbappé, Neymar et Icardi), l’Argentin semblait prêt à revêtir sa cape de maestro. Il ouvrait ainsi le score dès la 6e minute de jeu.
Le tournant: le penalty manqué de Di Maria
C’est encore Upamecano qui concéda un penalty d’une main dans la surface à la 16e minute. Trop confiant, Angel Di Maria manquait son duel et relançait le RB Leipzig. Même si la suite du premier acte a été à la faveur des Parisiens, la pression allemande se faisait plus prégnante.
Si prégnante que, peu avant la mi-temps, Angelino, dans un grand soir, servait Nkunku esseulé à 16 mètres du but de Navas. La défense ne sortait pas et Marquinhos, rappelé à ses réflexes de défenseur, n’était pas présent pour gêner le Français. Résultat: 1-1 avant la mi-temps. Paris pouvait s’en vouloir.
Tuchel pose question sur le banc du PSG
Quelle est cette obsession qu’a Thomas Tuchel de ne pas faire jouer Danilo Pereira à son poste de sentinelle, alors même que Marquinhos, défenseur confirmé, jouait milieu ? Pereira, défenseur central ce soir-là, était à contre-temps sur Forsberg au retour des vestiaires. Le petit numéro sans conséquence de l’attaquant du RB Leipzig préfigurait pourtant le déclin du Paris-Saint-Germain.
La main de Kimpembe dans la surface à la 57e minute de jeu allait doucher l’espoir des Parisiens de se rapprocher de Manchester United au classement (défait 2-1 à Istanbul plus tôt dans la soirée). Contrairement à Di Maria, Forsberg ne se fit pas prier pour transformer son penalty et donner l’avantage à son équipe.
Le plus mauvais départ en C1 de l’ère qatarie
La suite de la nuit n’est que cauchemar pour le Paris-Saint-Germain. Muet offensivement et de plus en plus à la peine défensivement, le club de la capitale était plus proche de concéder un troisième but allemand que d’arracher le nul. Les expulsions d’Idrissa Gueye à la 70e et de Presnel Kimpembe dans le temps additionnel (90e+2) assombrissent encore plus le tableau.
Le constat est là: Paris affiche toujours des limites collectives et le milieu de terrain souffre d’un manque de prise d’initiative. On pourrait excuser le Paris-Saint-Germain d’être handicapé par les absences de Veratti, Neymar, Mbappé, Draxler ou encore Bernat mais, si celles-ci servent d’amplificateur aux lacunes de l’équipe, on s’en passerait bien. Car après avoir réalisé sa meilleure performance en Ligue des champions l’été dernier, le club en est aujourd’hui à son plus mauvais départ sous l’ère qatarie dans la compétition.
Crédits photo à la Une: Sandro Halank