Après de (trop) nombreux échecs successifs, le PSG est enfin parvenu, ce mercredi soir, à se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions, aux dépends de Dortmund.
Plus qu’un match
A plusieurs titres, ce match n’est pas anodin. Déjà, avec l’épidémie de coronavirus Covid-19, l’habituel chamboulement médiatique a pris une toute autre tournure. Envolées les questions sur Cavani et Icardi, balayés les doutes sur le milieu de terrain parisien. Et pourtant, qu’il était important ce rendez-vous. Pour Paris, il était même capital, à la vue du lourd passif du club en Ligue des champions, de se surpasser et dépasser ses doutes; la perte du match aller avait déjà créé à elle seule tout un petit séisme au sein du club, de la sortie médiatique du frère de Marquinhos aux déclarations de Neymar en passant par le carton jaune de Meunier. En quelque sorte, ce match retour était une sorte de défi pour les Parisiens. La fièvre du Collectif Ultras Paris, regroupé en marge du Parc des Princes, en témoigne.
Un nouveau match référence ?
Paris a atteint son objectif; se qualifier pour les quarts. Dès le début très appliqués, les Parisiens ont d’ailleurs cru ouvrir le score, mais Burki a miraculeusement remporté son un-contre-un face à Cavani. Dominateurs face à un Dortmund groggy, qui n’est jamais vraiment parvenu à aligner les astres, les joueurs de la capitale ont réussi à ouvrir la marque sur un corner de Di Maria, où Neymar, libre de tout marquage, reprend le ballon de la tête et inscrit un but capital. Habitué à utiliser les espaces, le PSG est parvenu à bien appréhender la conservation du ballon. Sans être flamboyants, les hommes de Tuchel ont anéanti la possibilité pour Dortmund de procéder en contres rapides. En ce sens, la domination des locaux est récompensée juste avant la pause par le but de Juan Bernat (45e+2, 2-0), magnifiquement lancé par Sarabia sur une ouverture de Neymar.
Le deuxième acte de cette rencontre fut davantage décevant; surtout du côté de Dortmund, que l’on a jamais senti capable de revenir au tableau d’affichage. Même lors du dernier quart d’heure, où Paris s’est replié dans sa zone, les joueurs de la Ruhr n’ont pas été aussi saillants que par le passé. Au final, au prisme de cette opposition, Paris a réussi tout ce qui lui faisait jusqu’alors défaut sous Tuchel, voire plus globalement depuis plusieurs années: tenir la balle sans céder à la nervosité, réaliser un bloc bas quand il convient de le faire, récupérer haut, concrétiser la domination avec un réalisme à toutes épreuves. En ce sens, la libération des joueurs parisiens au coup de sifflet final n’a rien d’anodine; elle semble être le commencement d’un dynamisme nouveau, et, pourquoi pas, d’un cercle que l’on espère vertueux et prégnant en Ligue des champions.
Crédits photo à la Une: PSG.FR – C.GAVELLE