Alors que Liverpool avait pris une grosse option à l’aller (5-2), l’AS Rome a échoué à un but de la prolongation (4-2). Les Italiens n’ont pas réussi à instiller le doute dans les esprits des Anglais, et regretteront surement leurs nombreuses erreurs.
C’est en 33 minutes que Liverpool a trouvé son salut. Pendant ce laps de temps, à l’aller, les hommes de Jürgen Klopp ont réussi l’exploit de marquer cinq fois. Cinq buts comme une fatalité pour les joueurs de l’AS Rome. Ces derniers avaient certes répondu à ce gros trou noir en marquant deux fois à Anfield, pour redonner de la couleur au tableau (5-2) et raviver une étincelle de suspense avant le match retour. Mais au Stadio Olimpico, les Romains, après dix premières minutes où ils ont essayé de mettre à mal l’arrière-garde anglaise, se sont tirés une nouvelle balle dans le pied. Seuls. Radja Nainggolan restera comme l’un des principaux acteurs de ce match en partie pour cette passe en retrait mal assurée, dans l’axe, exploitée par Firmino et Mané, ce dernier ouvrant tranquillement le score (0-1, 9e). Après avoir égalisé par miracle, sur un contre-son-camp pas anodin de Milner (1-1, 15e), les Italiens se sont encore montrés laxistes au marquage pour permettre à Wijnaldum de conclure de près de la tête (1-2, 25e).
Mais comme les bons souvenirs ne périssent jamais, les Romains ont ensuite tout donné pour s’extraire de cette fatalité et réussir une seconde remontada consécutive, après celle réalisée contre le Barça (1-4, 3-0). Mais à défaut d’y parvenir, les partenaires de De Rossi ont multiplié les occasions, mais aussi les maladresses, comme le résume cette hallucinante statistique : l’AS Rome n’a cadré qu’une seule de ses 23 frappes. Certes, elle aurait pu et du obtenir deux pénaltys au plus fort de sa pression, mais n’en a obtenu qu’un, au bout du temps additionnel, transformé par Nainggolan (4-2, 90+3e). Auparavant, les Italiens avaient quand même réagi, Dzeko égalisant en force dans la surface (2-2, 55e) avant que Nainggolan n’inscrive le plus beau but de la soirée d’une frappe limpide des 30 mètres (3-2, 85e). Au final, cette réaction trop tardive n’apportera que plus de désarroi aux locaux au coup de sifflet final. Abattus, car une telle opportunité de finale ne se représente pas tous les quatre matins, les Romains laissaient tout le peuple de Liverpool chanter sa joie dans un coin du Stadium Olimpico.
Liverpool a les moyens de battre le Real
Cette équipe de Liverpool mérite vraiment son bonheur. Les hommes de Jürgen Klopp, hormis des fins de match plus ternes, ont mis tous les ingrédients pour sortir vainqueurs de cette double confrontation. Portés par un Mohamed Salah des grands soirs à l’aller, les Reds ont pu compter sur leur incroyable efficacité pour s’éviter une soirée bien difficile. Mané et Wijnaldum ont marqué sur les deux seules grosses opportunités anglaises et ces deux buts font au final tout leur bonheur. Les 1500 supporters anglais ont fait beaucoup de bruit et la communion avec leurs joueurs après le coup de sifflet final était poignante et magnifique. Onze années après leur défaite face à l’AC Milan en finale (1-2), les Reds auront l’opportunité à nouveau d’apposer leur empreinte sur la coupe aux grandes oreilles. Un défi de taille face au Real de Zidane. Mais à l’instar des Merengues, cette équipe de Liverpool possède l’ADN des grosses écuries : un attaquant de classe mondiale (Salah), une attaque de feu (complétée par Mané et Firmino), un entraîneur de folie (Klopp), mais surtout un collectif blindé et paré à sauter sur le toit de l’Europe.
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