De grandes annonces, une communication unique, des discours de guerriers sur Instagram. Tout annonçait que le PSG allait livrer un combat d’hommes, de guerriers. Il n’en a rien été, le PSG a perdu un match qu’il n’a pas joué, qu’il a eu peur de jouer.
Pressing haut, impact dans les duels, intensité; c’est ce dont le PSG avait besoin pour faire peur à ce Real Madrid. Unai Emery opte pour un milieu à trois avec Thiago Motta et un Di Maria qui se place très haut sur le côté droit. Pastore et Draxler sont obligés d’attendre sagement sur le banc. Le début de match est lent. Le PSG est amorphe et semble avoir peur de se livrer face à un Real très habile en contres. Les Madrilènes contrôlent le jeu, avec un 4-4-2 à plat qui leur permet de varier le jeu de droite à gauche sans aucune difficulté.
Dans une première période très décevante où Ramos aura repris un corner poussant Areola à la parade, la seule véritable occasion intervient pour Benzema à la 41e minute de jeu. L’attaquant français va défier Areola dans un angle qui aurait plu à Thierry Henry à son époque: mais le gardien parisien réalise la parade et maintient son équipe en vie. La pause est sifflée, et Paris doit toujours remonter deux buts.
Verratti plombe le PSG
Au retour des vestiaires, pas de changements. Paris essaie de jouer plus haut, de mettre la pression sur le bloc bas madrilène. Les latéraux parisiens jouent plus haut, et se livrent plus. Dani Alves est clairement en dessous de tout, et sur une nouvelle erreur il permet à Asensio de décaler magnifiquement Lucas Vazquez, qui trouve Ronaldo au second poteau. Le Portugais saute plus haut et inscrit le but du K.O.. Le PSG doit désormais marquer 3 fois pour arracher la prolongation.
Un but qui fait totalement craquer les Parisiens. Marco Verratti prend un carton rouge et montre une nouvelle fois ses limites au très haut niveau. Depuis 2013, il n’a jamais progressé sportivement. La fin de match est sans intérêt, les joueurs du PSG n’y croient plus. Cavani égalise et entretien un faible fantasme de remontada. Rabiot est cramé, et bafouille son football, relance dans l’axe pour Casemiro, qui apporte la victoire sur une action brouillonne. Avec cette double défaite, le PSG est renvoyé une nouvelle fois à ses études. L’enfant parisien n’a toujours pas appris de ses erreurs. La classe européenne est encore beaucoup trop élevée pour des Franciliens qui ont subi une nouvelle fois les foudres du prof madrilène. Le redoublement est acté, rendez-vous à la rentrée prochaine en septembre.
Crédits photo à la Une: C.Gavelle / PSG