Après sa défaite à l’aller à Bernabeu (1-3), ce mardi soir, le PSG doit remonter deux buts devant un Real au complet pour atteindre les quarts de finale de la Ligue des champions. Privés de leur atout majeur, Neymar, les Parisiens auront besoin d’une grande solidarité, d’un cœur énorme et d’un public gonflé à bloc pour espérer renverser le double tenant du titre et accomplir le plus grand exploit de l’ère QSI.
La « remontada » colle aux basques du Paris-SG. Un an après la tragique soirée du Camp Nou où il fut victime de ce syndrome qui tétanise tout sportif même les plus expérimentés revoilà le Paris-SG devant une nouvelle équation pour « seulement » se qualifier en quarts de finale de la Ligue des champions. Certes, l’adversaire espagnol n’est pas le même mais c’est tout comme, et bien sûr cette fois-ci c’est au PSG de s’approprier cette remontada. Et le match retour a lieu dans son jardin du Parc des Princes, un théâtre qui ne demande qu’à vibrer. Et c’est toute la différence, c’est en effet rare sous l’ère qatarie de jouer un match retour de phase finale au Parc (excepté Leverkusen en 8ème 2014).
La même situation qu’en 1993
Puisque Paris n’a pas su conserver son avantage de 4 buts l’an dernier à l’extérieur, il est lui demandé cette année d’en marquer au moins 2 dans son stade. Comme en 1993, où battue 3-1 à l’aller, la bande à Valdo, Ginola, Weah et Kombouaré avait su forcer le destin (4-1 sans passer par la prolongation). On ne lui accorde que 30% de chances, mais ce n’est pas 0, 10 ou 20 ! Les supporters auront bien sûr leur rôle à jouer et depuis une quinzaine de jours ils font partie du plan com’ de la direction qui essaie de rassembler toute une ville voire tout un pays pour atteindre l’objectif. C’est bien évidemment LE match de l’ère QSI. Les 400 millions et quelque de Neymar et de Mbappé servent en principe à gagner ce genre de match.
Puisque le génial Brésilien est absent, le PSG a convoqué le cœur, la solidarité, une énergie décuplée pour venir à bout du monstre madrilène. Bref, ce doit être l’union sacrée. Une attitude là aussi inédite dans l’histoire récente du PSG. On met de côté les ego, les bisbilles des uns et des autres. Thiago Silva titulaire ? Motta ou Diarra ? Peu importe à la limite. Chacun devra se montrer à 200% pour réaliser l’exploit. Marquinhos devrait être lui aussi sur la feuille de match.
« Changer l’histoire »
« Tous les joueurs seront importants, a clamé Dani Alves en conférence de presse. Le plus important, c’est le cœur, même si la tête c’est important aussi. Quand les joueurs vont rentrer sur le terrain, ils se rendront compte qu’ils sont 12 avec les supporters. » Di Maria ? « Il aura les crocs », annonce le latéral brésilien. Et d’ajouter: « Le PSG a eu ses limites et maintenant il faut dépasser ces limites pour continuer de grandir en tant que club. Nous avons une opportunité unique de changer l’histoire. On ne peut pas y réfléchir à deux fois, il faut y aller. D’abord, il faut y croire, ensuite il faut le faire. » Le Real de Zidane sera, lui, au complet. Reste à savoir si Kroos et Modric seront titulaires. Marcelo sera bien de retour. Le PSG a essayé de ne pas trop se focaliser sur l’arbitrage, sujet ô combien épineux depuis le match aller. C’est l’expérimenté allemand Felix Brych qui sera de la partie. Au PSG de jouer.
Crédits photo à la Une: C.Gavelle / PSG