Le Paris Saint-Germain s’est largement imposé mercredi soir, au Parc des Princes, face au FC Bâle (3-0), pour le compte de la troisième journée du premier tour de la Ligue des Champions. Si ce résultat ne reflète pas vraiment la physionomie de la rencontre, il permet aux Parisiens de quasiment assurer leur qualification pour les huitièmes de finale de la compétition.
Il y a sept mois – le 17 mars, pour être exact –, Unai Emery, alors entraîneur adulé du FC Séville, voyait son équipe, lancée sur la route d’une troisième Ligue Europa consécutive, prendre aisément le dessus sur le FC Bâle, en Andalousie, lors du huitième de finale retour de la C3 (3-0). Mercredi soir, c’est sur un score identique que son Paris Saint-Germain s’est imposé, au Parc des Princes, face à la même formation suisse, lors de la troisième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions. Pourtant, le coach basque n’a pas du vivre les deux rencontres de la même manière, tant les Parisiens pouvaient s’estimer heureux de l’ampleur du score au coup de sifflet final. Toujours estil qu’Angel Di Maria (40e), Lucas (62e) puis Edinson Cavani sur penalty (90+3e) ont permis au PSG de se positionner idéalement dans l’optique de la qualification pour les huitièmes de finale. Le club de la capital partage toujours la tête du groupe A avec Arsenal, large vainqueur de Ludogorets à l’Emirates Stadium (6-0), et possède désormais 6 points d’avance sur le duo bulgaro-suisse à l’orée de la phase retour.
C’est toutefois peu dire que les événements ont largement souri aux Parisiens lors de ce match. Le FC Bâle, connu pour jouer régulièrement de vilains tours aux mastodontes supra-économiques du Vieux Continent – Chelsea, Liverpool, Manchester United et autre Bayern Munich, pour ne citer qu’eux – n’a pas failli à sa réputation. S’il a abandonné la possession du ballon à son adversaire (63 % en faveur du PSG sur l’ensemble du match), le bloc suisse, très regroupé et bien organisé, a posé beaucoup de soucis aux Parisiens, notamment en première période. La fébrilité des joueurs de la capitale et leur marquage étonnamment lâche ont permis aux Bâlois de se montrer dangereux, même si la réussite les a fuit de façon assez invraisemblable. Michael Lang a tout d’abord expédié une remise astucieuse de Bjarnason – l’un des héros finlandais du mois de juin – sur la barre transversale d’Alphonse Areola (5e). Steffen a ensuite raté son duel avec le portier parisien suite à une erreur inhabituelle de Thiago Silva (11e), avant une nouvelle tête sur le montant, celle de Doumbia (36e). Ce festival malheureux fut conclu par Suchy, dont la reprise du crâne a également échoué sur le poteau (62e).

Les Parisiens ont éprouvé beaucoup de difficultés face au FC Bâle. (Photo: Getty Images/D.M.)
Les Parisiens, pour leur part, ont longtemps eu du mal à s’approcher de la surface de réparation bâloise. Victimes de l’organisation tactique des Suisses, mais aussi de leurs propres manques de pugnacité et de disponibilité, les Franciliens ont souffert, au moins en début de match, de la comparaison avec leurs adversaires, et n’avaient frappé au but qu’une seule fois après 25 minutes de jeu. L’apport maladroit des latéraux (Aurier, Kurzawa) et l’invisibilité des ailiers (Lucas, Di Maria) les empêchaient alors de se manifester par des attaques placées. Procédant par contre-attaques, les joueurs d’Unai Emery ont toutefois manqué de réussite, la volée liftée de Di Maria n’accrochant pas le cadre (31e) avant que Vaclík ne repousse la tentative d’Adrien Rabiot (36e). La solution est finalement venue d’un éclair de ce dernier – auteur d’une magnifique prestation d’ensemble –, dont l’ouverture lumineuse en direction de Matuidi a accouché de l’ouverture du score de Di Maria à bout portant (1-0, 40e).
Cavani soigne ses statistiques
Bien aidés par les circonstances, les Parisiens ont au moins eu le mérite de faire preuve d’une efficacité bienvenue. Leur ouverture du score a indéniablement facilité les choses. Et alors que le rythme commençait à retomber, Lucas a fait preuve d’application pour convertir une grossière erreur de relance de Sucky (2-0, 62e). L’écart aurait pu grandir encore plus rapidement, mais Edinson Cavani, buteur providentiel du club ces dernières semaines, avait trouvé le poteau en coupant un coup franc de Di Maria (47e). L’ancien Napolitain a également manqué d’exploiter, de façon plus maladroite, une glissade de Balanta en butant sur Vaclík (62e). L’attaquant uruguayen, crocheté par Lang dans la surface, a finalement obtenu un penalty dans le temps additionnel, qu’il s’est chargé de transformer en force (3-0, 90+3e). Bien sûr, ce score est flatteur pour le PSG. Mais dans une période encore relativement perturbée, ce succès apportera un peu d’accalmie au sein du groupe d’Unai Emery, qui voudra sans doute éviter, à présent, de repartir sur un rythme sinusoïdal. Cela commence dès dimanche, au Parc des Princes, lors du Classico face à l’Olympique de Marseille.
Crédits photo à la une: Olivier Lejeune/Le Parisien