Le miracle n’aura pas eu lieu pour l’AS Monaco, dominée une deuxième fois en une semaine par la Juventus Turin en demi-finale retour de la Ligue des champions, au Juventus Stadium (2-1). Retour sur la qualification de la Vieille Dame pour sa 9e finale de C1 (dont 2 victoires, en 1985 et 1996).
LE MATCH: pari perdant pour Jardim
Après un match aller où son équipe est passée à travers (0-2 au stade Louis-II), Leonardo Jardim a tenté le tout pour le tout. Le technicien portugais de l’ASM a surpris son monde, en alignant un onze de départ au système de jeu calqué sur celui de son adversaire, le 3-5-2, avec une défense à trois formée par Raggi, Glik et Jemerson. Les deux latéraux habituels monégasques, Mendy et Sidibé, se sont installés plus haut dans le milieu de terrain du club de la Principauté. Un pari audacieux qui aura eu le mérite de perturber l’organisation turinoise. Quelques minutes de jeu suffisent pour semer le trouble à la défense de la Juve et à Buffon, contraint de rater sa sortie sur un centre de Joao Moutinho. Un raté qui aurait pu coûter un penalty pour le gardien international italien, auteur d’un bon tampon sur Falcao qui était à la retombée de ce ballon de Moutinho.
Passé cette chaude alerte, la formation de Massimiliano Allegri a repris le contrôle du jeu, en mettant plus d’intensité, notamment dans le pressing, et forçant les monégasques à commettre des fautes techniques, à l’image d’un Jemerson totalement dépassé en première période. C’est à la 33e minute que la défense du Rocher craque une première fois. Sur une contre attaque éclair, Mandzukic est totalement oublié par le trio central défensif, et trompe Subasic en 2 temps (1-0, 33e minute). Juste avant la pause, c’est Dani Alves qui se charge de corser l’addition, d’une reprise de volée magistrale du pied droit, en dehors de la surface (2-0, 44e minute).
Dans le deuxième acte, les monégasques ont inscrit un but grâce à Kylian Mbappé (2-1, 69e minute), qui trompe Buffon et met fin à 690 minutes d’invincibilité pour le portier légendaire de la Juve. Ce but ne changera rien, et ne permettra même pas de mettre un peu de folie à la rencontre et d’instaurer une pression, tant Chiellini et les siens sont maîtres de la situation, en faisant preuve du vice et de l’expérience des grands rendez-vous.
Les monégasques auront tout tenté, et c’est à mettre à leur crédit. Malheureusement pour eux, ils ont certainement fait face à un client avec des arguments trop efficaces, trop pragmatiques. La Vieille Dame se qualifie quant à elle pour sa 9e finale de Ligue des champions, et tenteront de glaner une 3e coupe aux grandes oreilles le 3 juin prochain à Cardiff.
LE FAIT: Dani Alves, stratosphérique
Laissé libre par le FC Barcelone à l’été 2016, Dani Alves a trouvé un point de chute au Juventus Stadium. Le voilà aujourd’hui en finale de la Ligue des champions, et tentera d’ajouter une 3e C1 à son immense palmarès, après celles remportées avec le FC Barcelone en 2011 et en 2015. Il a prouvé au monde entier qu’il était encore en très grande forme. Déjà auteur de 2 passes décisives au match aller de cette double confrontation face à l’AS Monaco, le latéral international brésilien a une nouvelle fois soigné ses statistiques. C’est d’abord lui qui trouve Mandzukic dans le dos de la défense monégasque à l’ouverture du score, avant d’alourdir la marque d’une reprise de volée foudroyante à l’entrée de la surface, d’un équilibre parfait. A 34 ans, Daniel Alves reste encore un des meilleurs latéral droit de la planète, et ça s’est vu mardi soir.
Crédits photo à la une: JUVENTUS.com