Pour son second match de Ligue des Champions cette saison, le Paris-Saint Germain s’est difficilement imposé face à Ludogorets, en Bulgarie (3-1). Les Parisiens prennent la tête du groupe A pour avoir marqué un but de plus qu’Arsenal, facile vainqueur du FC Bâle (2-0), à l’Emirates Stadium.
Les conditions étaient idéales. Perturbé par ses soucis récents en championnat, avec déjà deux défaites en l’espace de sept journées, le Paris Saint-Germain a profité d’un déplacement favorable en Bulgarie, face au modeste club de Ludogorets, pour se rassurer un peu lors de la deuxième journée de la phase de poule de la Ligue des Champions (3-1). Les joueurs d’Unai Emery ont pourtant eu du mal à se débarrasser de leurs adversaires, qui évoluaient dans un triste stade de Sofia, à 300 kilomètres de leur camp de base situé à Razgrad – leur enceinte de 8000 places n’étant pas homologué par l’UEFA pour la compétition. L’ouverture du score surprise de Natanel (16e) a quelque peu cueilli à froid les Parisiens, qui ont fini par s’en sortir grâce à Blaise Matuidi (41e), et un doublé d’Edinson Cavani (56e, 60e). Ces derniers prennent par la même occasion la tête du groupe A à la différence de buts, malgré la victoire d’Arsenal face au FC Bâle (2-0).
Lors de ce match, les Parisiens ont surtout inquiété en exprimant une nouvelle fois leurs difficultés à poser leur emprise sur leurs rencontres, ainsi que leur faculté récurrente à s’attirer inutilement des ennuis. Alignés dans un 4-3-3 à la mode Laurent Blanc, les Champions de France ont souvent été attentistes sur les phases offensives adverses, et plus particulièrement en première mi-temps. Le trident du milieu, Motta-Verratti-Matuidi, s’est positionné beaucoup trop bas en début de match et a laissé la possibilité à des Bulgares malgré tout limités de pouvoir développer leur jeu. Une faute grossière de Thiago Motta a finalement entraîné l’ouverture du score de Natanel sur coup franc, avec la complicité du mur parisien, qui, symboliquement, s’est étonnamment désunifié (0-1, 16e). Ce manque de sérénité s’est également ressenti en deuxième période, alors que les Parisiens avaient pris l’avantage, et qu’une monstrueuse erreur de relance d’Aurier a induit un penalty concédé par Motta. Heureusement pour eux, Motti a manqué d’application et Alphonse Aréola a alors signé un arrêt déterminant (58e).

Edinson Cavani avait revêtu son costume de Matador face à Ludogorets. (Photo: Getty Images/Dave Winter)
Et Cavani passa par là …
Longtemps, le onze parisien n’a pas su se mettre en action, manquant tant de rigueur que de cohérence sur le plan collectif. Les Franciliens ne construisaient pas véritablement leurs mouvements offensifs, se contentant d’adresser de nombreux ballons dans la profondeur, souvent voués à l’échec et vendangés par un Angel Di Maria encore loin du compte mercredi soir. Face à un bloc bulgare très compact en première période et quasiment organisé dans un schéma en 6-3-1 sur les phases défensives, les coéquipiers de Thiago Silva sont restés amorphes, élaborant un jeu stéréotypé, sans vitesse, sans appel, sans justesse technique et sans impact physique. Le manque de projection des milieux de terrain, d’ordinaire coutumier dans leur jeu, a lui aussi longuement fait défaut. Et dès lors que l’apport des relayeurs parisiens s’est mis en place, Marco Verratti a pu trouver Blaise Matuidi dans la surface, lequel s’est chargé de ramener les deux formations à égalité (1-1, 41e).
Les joueurs de Ludogorets, à l’orée de la seconde période, ont fatalement commencé à piocher physiquement. Les Parisiens ont alors récupérer les ballons de plus en plus haut, leur étreinte pouvant progressivement s’intensifier, au point de commencer à asphyxier une arrière-garde bulgare de moins en moins à l’aise dans la relance. Edinson Cavani, qui aurait déjà du bénéficier d’un penalty (38e), a logiquement donné l’avantage à sa formation en coupant de la tête un coup franc de Di Maria (2-1, 58e). Un penalty repoussé par Aréola et quatre minutes plus tard, le Matador uruguayen s’est même offert un doublé en reprenant un ballon de Lucas (3-1, 60e). Les joueurs de la capitale ont alors pu gérer tranquillement sur un rythme piano, Matuidi manquant même d’ajouter un nouveau but à son compteur (67e). Au cœur de temps troubles, pour un match qui avait requis le déplacement de tout l’état-major du club, à défaut d’avoir vraiment rassurer, les Parisiens se sont offerts un peu de répit. Au moins jusqu’à samedi, et la réception de Bordeaux au Parc des Princes. Un rendez-vous qu’il vaudra mieux ne pas manquer, là aussi.
Crédits photo à la une: EFE / Georgi Licovski