La course à la montée est définitivement lancée. Dans le sillage d’un Stade de Reims étincelant, six équipes se tiennent en cinq points, de l’AC Ajaccio (2e) à Clermont (7e). Un plateau encore très relevé qui nous promet d’avance de très belles surprises en fin de saison. En bas de classement, la chanson n’est pas la même puisque Tours et Quvilly-Rouen, très mal en point, font déjà figure de relégués. Au Stade vous décrypte l’intégralité de cette 13e journée de Ligue 2.
LE LEADER
Reims, leader implacable
Les tendances se confirment de plus en plus cette saison en Ligue 2. Rémois et Nancéiens, qui s’affrontaient à Delaune, restaient sur des dynamiques diamétralement opposées, et cela s’est confirmé dans le jeu puisque les Champenois ont littéralement concassé leurs adversaires (3-0). « Il n’y a eu aucune surprise dans ce match, regrettait le coach Nancéien, Vincent Hognon. On a été incapables de rivaliser avec une équipe de Reims beaucoup trop puissante pour nous« . La marque aurait pu être bien plus lourde, comme un symbole de la puissance offensive de feu du Stade de Reims, ou seulement de l’impuissance défensive des Lorrains qui s’en sont remis en grande partie à leur portier, Chernik, pour ne pas sombrer davantage. Malheureusement, le gardien Biélorusse n’a pas tout le temps pu sauver les siens, il a même du céder trois fois devant Jordan Siebatcheu (19e), Grejohn Kyei (33e, s.p.) et Danilson Da Cruz (67e). Un score on ne peut plus logique au vu de la physionomie du match qui a souvent vu les visiteurs, de noir vêtus, sur le reculoir. « On a fait un match très abouti, se félicitait David Guion. On a vu un vrai bon et grand Stade de Reims. On a su mettre de l’impact pour ne pas laisser Nancy respirer. On a fait le plus dur en première période, et on a su mieux gérer en seconde période« . Le Stade de Reims continue donc sa marche en avant implacable dans la division en grappillant son 10e succès en 13 journées. Un bilan impressionnant mais qui reflète uniquement le très bon travail de l’équipe de David Guion, qui sait rester très hermétique et pragmatique, comme à Lens la semaine passée (victoire 0-1), mais aussi montrer de très belles choses dans le sillage d’un quatuor offensif redoutable (Chavarria, Siebatcheu, Diego, Kyei).
LE TOP
Nîmes reprend de la hauteur
Au soir de la saison dernière, trois équipes devaient se partager la désolation d’avoir échoué si près du podium, si près d’une possible accession en Ligue 1: Lens, Brest et Nîmes. Alors que les Lensois se sont très mal remis mentalement de ce cuisant échec, les Brestois et les Nîmois se portent mieux, même si les Bretons commencent à fléchir sérieusement dans la course au podium (voir par ailleurs). De leur côté, les Gardois font sensation ces derniers temps, un état de forme étincelant (3 victoires consécutives) qui leur permet de regoûter aux joies du podium. La meilleure attaque de la division (24 buts inscrits avant ce match) a tenu le rythme sur la pelouse de Valenciennes (1-2) en conservant sa moyenne de deux buts par match. Rachid Alioui a très rapidement marqué (0-1, 11e) avec sa finesse technique et son sens du but qui font de lui l’un des attaquants les plus en vogue de la division, alors que Téji Savanier a parachevé le succès des siens d’une merveille de coup-franc direct (1-2, 82e). Entre-temps on a vu Valenciennes égaliser par Lebo Mothiba (1-1, 19e), mais surtout Nîmes faire le siège du camp nordiste en multipliant les situations, dans le sillage de Alioui qui aurait pu marquer l’un des plus beaux buts de la saison si sa retournée acrobatique n’avait pas frappé la transversale du but adverse. Les Crocos montent ainsi sur le podium de Ligue 2 mais présentent surtout de réelles garanties pour tenter d’y rester cette fois-ci. Car au Nîmes Olympique, si l’attaque va, tout va.
LE FLOP
Brest se tire une balle dans le pied
Les Brestois sont tout simplement en train de liquider leur bel fin d’été en ce début d’automne. Après avoir enchaîné 6 victoires et 3 nuls de la 3e à la 11e journée, les Bretons retombent lourdement dans leurs travers et viennent d’enchaîner un second revers de rang, qui les place désormais à six points de la seconde place occupée par l’AC Ajaccio. À Francis le Blé, vendredi, les hommes de Jean-Marc Furlan n’ont tout simplement pas eu de réussite contre Orléans (0-1). « On a dominé cette partie du début à la fin. Malgré tout Orléans a eu une seule opportunité et l’a convertie« , regrettait Jean-Marc Furlan, le technicien du SB 29. En scorant en fin de première mi-temps, Gaetan Furtado (0-1, 42e) a mis en relief les grosses difficultés de l’attaque bretonne sur cette rencontre. Jason Berthomier, Kevin Mayi et Habib Diallo ont tout simplement manqué de tranchant dans leurs enchaînements, mais surtout buté sur un Thomas Renault des grands soirs. « Mes attaquants ne traversent pas une période faste depuis 2-3 semaines, pointait Furlan. Mais cela fait partie de tout projet de jeu. Mes joueurs ont de très bonnes intentions mais malheureusement ce genre de scénario fait partie du métier« . L’entraîneur qui a mené Troyes au titre dans cette division en 2015 ne fustigeait d’ailleurs pas la prestation de ses joueurs, jugeant même l’ensemble « satisfaisant« . « On peut contrôler beaucoup de chose dans ce sport, mais pas le résultat malheureusement« .
TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
Grejohn Kyei (Reims) – Pas vraiment en confiance depuis le début de saison malgré le départ canon de son équipe, le très athlétique attaquant de 22 ans a ouvert son compteur but sur penalty face à Nancy (3-0). Plus que son but, sa performance a également rassuré, puisque Kyei a participé à déstabiliser la défense adverse en la harcelant constamment. Une embellie à confirmer.
La stat’
8 – Comme le nombre de secondes qu’il a fallut à Faneva Andriatsima pour redonner l’avantage à Sochaux face à Niort (2-1, 28e) à partir de l’engagement. Niort venait tout juste d’égaliser par Dona Ndoh (1-1, 27e) après l’ouverture du score d’Aldo Kalulu (1-0, 6e).
La décla’
Je ne comprends pas la première mi-temps très pauvre de mes joueurs. On a mieux fini notre match mais on devrait commencer le match comme on l’a terminé. Ce n’est pas normal que l’on ronronne pendant 45 minutes. On s’emmerde sur le banc, on s’emmerde sur le terrain. Moi, ce n’est pas ce que j’ai demandé à mes joueurs avant le match ».
Francis Gillot, entraîneur d’Auxerre, en réaction à la première mi-temps de son équipe à Bourg-en-Bresse (1-1)
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Crédits photo à la une: STADE-DE-REIMS.com