Encore un beau week-end de Ligue 2. Si la victoire de Clermont face à Reims fait plaisir à voir pour se club en quête désespérément d’une première expérience en Ligue 1, le match spectaculaire entre Bourg-en-Bresse et l’AC Ajaccio (5-4) a du réchauffer la soirée des habitués du multiplex du vendredi soir. Sinon, Nîmes et Lorient ont remporté les deux matchs à ne pas perdre face au Paris FC et au Havre dans la course à la montée, tandis que Nancy glisse à la 18e place et se retrouve plus que jamais dans l’urgence. La fin de saison s’annonce passionnante. Au Stade vous décrypte l’intégralité de cette 28e journée de Domino’s Ligue 2.
LE LEADER
Reims chute à Clermont
Battus dans l’impact physique et dans l’envie, les Rémois n’ont pu éviter la défaite (leur cinquième uniquement cette saison) sur la pelouse de Clermont (2-1). Très en forme, les Auvergnats profitent de ce succès mérité pour monter sur le podium et s’imposer comme un candidat sérieux à la montée, le club n’ayant encore jamais gouté à la Ligue 1. Remontés dès le début de la partie, les locaux ouvraient le score grâce à Ajorque qui concluait tout en puissance un contre bien mené par son équipe (1-0, 5e). Plutôt mal en point, les Rémois se sont un temps appuyé sur leur force collective et leur supériorité technique pour revenir au score grâce à Oudin juste avant la pause (1-1, 45+1e) et démontrer qu’ils ne sont pas large leader de Ligue 2 pour rien. Mais la tendance de la première mi-temps s’est amplifiée en seconde période. Performants à domicile (7 victoires déjà en 13 matchs avant cette victoire), les Clermontois accéléraient et repassaient très logiquement devant, bien aidés par le but contre-son-camp du défenseur Rémois Julian Jeanvier (2-1, 68e). Même si les locaux ont ensuite manqué une belle opportunité de faire le break sur pénalty, la physionomie de la partie ne s’est pas inversée. Au classement, les Rémois restent néanmoins bien accrochés au fauteuil de leader, 11 points devant Nîmes, tandis que Clermont monte à la 3ème place, à 4 points de la seconde place.
LE TOP
Nîmes (re)monte en puissance
C’est ce genre de victoire à l’arrachée qui se montre souvent déterminante dans la course à la montée. Opposés au Paris FC, un concurrent pour le podium, aux Costières, les Nîmois ont su aller chercher une victoire importantissime dans les derniers instants du match pour conforter leur place de dauphin de Reims au classement, une position qui leur offrirait un billet direct pour la Ligue 1 en fin de saison. Malgré leur large succès à Niort la semaine passée (1-4), les Crocos ont enchaîné deux défaites et trois nuls au coeur de l’hiver. Une mauvaise série qui avait précarisé leur place sur le podium. Face aux Franciliens, plutôt bien en place ces dernières semaines, les Nîmois n’ont rien fait pour se rendre le match facile, en manquant un pénalty en première période et en concédant l’ouverture du score assez rapidement après le retour des vestiaires (Nomenjanahary pour le 0-1, 50e). Néanmoins, les locaux ont fait preuve de beaucoup de caractère pour pousser, en vain d’abord, avant de trouver la faille (1-1, 67e) par Umut Bozok, le meilleur buteur du championnat (20 buts). Plus allants en fin de partie, les Nîmois en ont même profité pour aller au bout de leurs intentions et l’emporter sur ce coup de tête de Ripart dans le temps additionnel (2-1, 90+1e). Grâce à ce succès, le Nîmes Olympique prend quatre points d’avance sur le barragiste, Clermont, et prend donc une option dans la course à la montée, tandis que le Paris FC reste à deux points de cette troisième place mais se retrouve relégué à 6 points de leurs bourreaux du week-end.
LE FLOP
Nancy, attention danger
Cela devenait inéluctable au fil des défaites. Alors que les malheurs de Bourg-en-Bresse permettaient aux Nancéiens de rester au-dessus de la ligne de flottaison jusque là, la victoire des Bressans face à Ajaccio (5-4), conjuguée à la nouvelle défaite de l’ASNL sur la pelouse de Châteauroux (1-0), n’a fait que confirmer une tendance qui se dessinait : Nancy est plus que jamais sous le danger de la relégation, alors que le club occupe désormais la 18e place du classement, synonyme de barrage. Mais le mal est plus profond pour un club qui s’est perdu sportivement et en interne depuis sa descente de Ligue 1 l’été dernier. Alors que Quevilly-Rouen (19e) ne rôde qu’à trois points, les Nancéiens feraient bien de se réveiller sous peine de connaître la fatalité du double-ascenceur et d’évoluer en National 1 la saison prochaine. Mais sur le terrain, le contenu produit par les Lorrains inquiète. Dominés de bout en bout du match par les Castelroussins, les hommes de Patrick Gabriel, troisième entraîneur à s’assoir sur le banc du club cette saison, ne se sont pas réellement créés d’opportunités. Difficile de l’emporter dans un tel contexte, alors que la défense s’est encoure fissurée à la 17e minute, permettant à Tounkara d’offrir la victoire aux locaux. Le temps presse donc pour l’ASNL, qui, il faut le reconnaître, semble bien mal embraquée à 10 matchs de la clôture du championnat.
TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
Pierre-Yves Hamel (FC Lorient): même si le jeune attaquant Merlus de 24 ans n’a pas flambé ce week-end, son but face au Havre, concurrent direct pour le podium, a permis au FCL de l’emporter sur la plus petite des marges (1-0). L’apport de cette révélation Bretonne sur le front de l’attaque, déjà auteur de huit buts cette saison, est essentiel pour un club qui en avait besoin pour rester au contact du podium (le FCL revient à un point de la 3e place et cinq de la seconde).
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Crédits photo à la Une: H4stings
