Les anciens pensionnaires de Ligue 1 dans un passé récent continuent d’animer la Ligue 2. Si Metz a retrouvé sa place de leader après son succès qui met fin à sa spirale négative de deux défaites consécutives, Troyes, relégué en compagnie des lorrains en mai dernier, retrouve de très bonne couleur en ce mois d’octobre et reste sur trois victoires sur ses quatre derniers matchs disputés. Encore parmi l’Élite il y a deux saisons, la lanterne rouge (Nancy) inquiète davantage et vient de rechuter lourdement à Lorient. Au Stade vous décrypte l’intégralité de cette 10e journée de Domino’s Ligue 2.
LE LEADER
Metz reprend les devants
Après un trou d’air sur les deux derniers matchs, les messins ont repris le contrôle des opérations en allant s’imposer sur la pelouse de Sochaux (1-2). Une victoire qui a mis du temps à se dessiner mais qui fera grand bien aux lorrains, relégués à la troisième place avant le début de cette partie. Si Boulaya avait ouvert le score avant l’heure de jeu pour les messins (0-1, 55e), les hommes de Frédéric Antonetti sont retombés dans leurs travers en laissant la formation doubiste égaliser sur une action conclue par un but contre-son-camp de Rivierez (1-1, 71e). Mais pour le coup, les anciens pensionnaires de Ligue 1 ont su garder le cap et leur supériorité technique a finalement été récompensée. Seulement sept minutes après l’égalisation sochalienne, c’est Opa Nguette qui délivrait le FCM sur pénalty (1-2, 78e). Un but à l’image d’une fin de match tendue, comme l’atteste l’expulsion directe de Gomes Madger à la 80e minute de jeu. En fin de compte, si la mauvaise passe de deux défaites prend fin pour les visiteurs, elle se poursuit pour le FC Sochaux qui reste sur quatre matchs sans victoire (dont trois défaites) et glisse à la 15e place, trois petites unités seulement devant le barragiste, Auxerre.
LE TOP
Troyes continue sa bonne série
Ça y est ! Après un été douloureux marqué par cinq défaites consécutives, l’ESTAC Troyes s’est définitivement remis la tête à l’endroit en enchaînant un quatrième match sans défaite (dont trois victoires) en s’imposant avec la manière sur la pelouse de Châteauroux (0-3). Une victoire qui a mis en lumière une nouvelle fois l’unité du collectif aubois. Mais pas seulement. Critiqués pour leur frilosité offensive malgré leurs victoires devant Niort (2-0) ou Auxerre (1-0) à domicile, les joueurs de Rui Almeida ont multiplié les offensives en terre berrichonne, tout en montrant une très grande maîtrise du début à la fin de la partie. Sur la pente ascendante depuis la fin de l’été, Bryan Mbeumo est de nouveau allé de son but en ouvrant le score de manière précoce (0-1, 8e). C’est ensuite la recrue Kévin Fortuné, qui monte significativement en puissance depuis quelques matchs, qui a confirmé puis entériné le succès de son équipe en inscrivant un doublé en seconde période (48e, 58e). En prenant 10 points sur 12 depuis un mois, l’ESTAC s’est éloignée de la zone de relégation et n’est plus très loin d’intégrer le Top 10 (11e). La trêve internationale arrive peut être au pire des moments pour les aubois. Reste à savoir s’ils reviendront avec la même réussite.
LE FLOP
Nancy rechute douloureusement
Après une petite accalmie, les orages s’amoncellent de nouveau au-dessus de la tête de l’ASNL après la lourde défaite du club lorrain sur la pelouse du FC Lorient (4-1). Plus que la défaite et le bilan comptable, c’est l’attitude des joueurs qui interroge tant ces derniers se sont montrés empreint de fébrilité, notamment sur les deux premiers buts du FCL, venus de « cadeaux » de la défense lorraine. Les nancéiens avaient pris 4 points sur les deux derniers matchs, et ce nouveau revers, le huitième de la saison, conforte non seulement les difficultés évidentes du club, mais son statut de lanterne rouge. L’ASNL pointe désormais à cinq points de la 17e place. Une position qui inquiète et met plus qu’en danger l’avenir de Didier Tholot sur le banc des pensionnaires de Marcel Picot. Arrivé il y a une semaine en lieu et place de Jacques Rousselot, président emblématique de Nancy depuis 25 ans, Jean-Michel Roussier pourrait donc licencier son premier entraîneur. L’Est-Républicain parlait d’ailleurs de « sursis » au sujet de la position du technicien natif de Feurs dans la Loire.
TEMPS-ADDITIONNEL
Le joueur
Ibrahim Sissoko (Béziers): le jeune attaquant français de 22 ans a été déterminant dans l’inattendu succès de son équipe sur la pelouse du Havre (2-3). Après Nancy ou Troyes, c’est donc le HAC qui s’est incliné à domicile devant le promu biterrois et Sissoko n’y a pas été étranger. En inscrivant un doublé (il compte 3 réalisations en Ligue 2 depuis le début de la saison), il a même joué un rôle déterminant dans le succès de l’ASB qui se donne de l’air sur la zone rouge (13e).
> LES RÉSULTATS COMPLETS
> LE CLASSEMENT
Crédits photo à la Une: TaraO