Le Paris SG a écrabouillé Monaco pour lui chiper le titre de champion de France. Le septième de son histoire. Statu quo pour la Ligue des champions, l’OL et l’OM ont gagné. Dans la course à la Ligue Europa, Saint-Etienne continue son rapproché alors que ses rivaux ont soit perdu (Rennes, Montpellier) soit fait match nul (Nantes, Nice). Metz et son buteur Nolan Roux croient encore au maintien.
LE CHAMPION
Paris croque son 7e titre
Le symbole était évidemment fort dimanche soir au Parc : c’est face à l’ancien champion de France, Monaco, le club qui l’avait privé du graal national l’an passé, que le club de la capitale a récupéré son sceptre. Et de quelle manière : Paris a giflé Monaco 7-1 quelques semaines après une large victoire 3-0 en finale de la Coupe de la Ligue. Le PSG a puni l’ASM pour lui signifier que le vrai boss c’était lui et personne d’autre.
Un doublé de Lo Celso, un autre de Di Maria, un but de Cavani et un csc de Falcao ont « détruit » un Monaco méconnaissable. Le but de Cavani a permis à l’Uruguayen d’égaler le record du nombre de buts marqués en Ligue 1 sous le maillot du PSG codétenu désormais avec Zlatan Ibrahimovic. Le PSG version Neymar a marché sur le championnat comme jamais. En allant battre Monaco lors de la 14ème journée (2-1), les Parisiens comptaient déjà 9 points d’avance sur le battu du jour. Le championnat était déjà plié. Plus que lors des sacres précédents, le PSG a fait subir de vrais calvaires à ses adversaires notamment au Parc, 6-2 face à Toulouse, le 20 août, et face à Bordeaux le 30 septembre ou encore 8-0 face à Dijon le 17 janvier. Pour le moment, le PSG ne compte que deux défaites, à Strasbourg le 2 décembre (2-1) et à Lyon sur le même score le 21 janvier.
Au-delà de la démonstration sur le terrain, les coulisses ont fait beaucoup parler. Le « penaltygate » entre Neymar et Cavani a pourri le début du championnat. L’élimination face au Real en Ligue des champions a aussi fait beaucoup de mal. La blessure de Neymar dans le Classique retour contre l’OM a été aussi un long feuilleton. Une partie des supporters aussi ont montré leur mécontentement comme dimanche soir, ceux de la tribune Auteuil, en faisant la « grêve » des encouragements protestant contre le huis clos partiel imposé à cette tribune. On a donc vécu dimanche une drôle d’ambiance pour un club qui fêtait son septième titre. Et comme au PSG, rien ne se passe comme ailleurs, Neymar était absent de la fête, étant toujours au Brésil pour soigner sa cheville droite. Il n’est pas sûr qu’on le revoit avant le terme du championnat. La fin de saison en L1 doit permettre au PSG de chasser les records comme le nombre de points et le nombre de buts.
LE TOP
La folle semaine de l’OM
Cette deuxième semaine d’avril restera un point fort de la saison olympienne. Entre la fantastique soirée en Ligue Europa contre Leipzig et le match de championnat au stade de l’Aube à Troyes, l’OM a joué deux matches au scénario totalement renversant et quasi similaire. Comme si l’OM « aimait » à se faire peur et à réagir plutôt qu’agir. On ne sait pas trop pendant combien de temps la tête et les organismes des joueurs olympiens supporteront cette surcharge d’émotions et d’intensité au cours d’un même match. L’infirmerie est déjà bien remplie… Mais quand on est euphoriques et sur un nuage, on ne pense plus aux problèmes.
Dimanche à Troyes, face au 18ème de Ligue 1,l’OM s’est retrouvé mené au score deux fois (Grandsir et Nivet), et deux fois les hommes de Rudi Garcia sont revenus au score avant de les dépasser définitivement (Njie, Mitroglou et Thauvin). Malgré ces nombreux buts encaissés et ces débauches d’énergie déployés contre une « petite » équipe de L1, Rudi Garcia préfère ne retenir que le fort caractère et le mental en acier de son groupe tout autant que la jouissance de vivre des matches improbables. A égalité de points avec Lyon à la troisième place mais avec un goal average inférieur (66 points, +36 pour l’OL, +27 pour l’OM), les Marseillais vont disputer tous les matches qu’il leur reste comme des finales que ce soit en L1 ou en Ligue Europa.
LE FLOP
Rennes n’est pas sérieux
C’est une fin de saison qu’on a l’impression d’avoir déjà vécue chez les supporters rennais. Une équipe en passe de se qualifier pour les préliminaires ou les barrages de la Ligue des champions et de la Ligue Europa et qui perd tout dans le sprint final. Samedi soir, en perdant à domicile contre une vaillante lanterne rouge messine (2-1), les hommes de Sabri Lamouchi sont tombés de très haut alors qu’ils étaient invaincus depuis huit matches. Ils perdent surtout une belle occasion de prendre le large dans la course à la Ligue Europa alors que leurs adversaires directs n’ont pas gagné (Nice, Montpellier, Nantes, seuls les Verts ont pris 3 points).
Menant au score grâce à Bourigeaud (27ème), les Rennais ne comprenaient pas comment ils se sont retrouvés menés en l’espace de cinq minutes à l’heure de jeu, piégés par le duo Dossevi, passeur, et Roux, buteur (52ème et 57ème minute). Devant l’incompréhensible, les Rennais, toujours cinquièmes mais à égalité de points avec Nice (47), un point devant Montpellier et Saint-Etienne, faisaient le dos rond et se projetaient déjà sur le prochain match, le derby à Nantes.
TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
Kylian Mbappé (Paris SG) – A 19 ans, le prodige français vient d’empocher son deuxième titre de champion en deux ans. Et clin d’oeil du destin c’est face à son ancienne équipe. Il y a un an, l’international éclatait à la face de l’Europe sous le maillot rouge et blanc. Passé chez l’ennemi parisien, Mbappé a su se fondre dans le collectif et dans l’ombre de Neymar. Auteur de 19 buts et 16 passes décisives toutes compétitions confondues, le talentueux attaquant a su se mettre au service de Neymar et Cavani tout en n’oubliant pas de se mettre en évidence. Une première saison réussie.
La stat’
13 – Comme le nombre de points apportés par le buteur messin Nolan Roux. Les 14 buts décisifs (dont 8 de la tête) inscrits par le joueur de 30 ans ont permis aux Grenats d’empocher 13 points. Voilà une bonne dose d’optimisme qui peut permettre au club grenat de sauver sa peau dans l’élite.
La décla’
Le projet du PSG est solide avec cet effectif. Si on doit l’améliorer, le club est prêt. Je crois en ce projet, avec moi ou sans moi. »
Unai Emery (entraîneur du Paris SG)
Crédits photo à la Une: C.Gavelle / PSG