Nous sommes déjà à la moitié de la saison 2018-2019 de Ligue 1 Conforama et un premier bilan s’impose. Comme d’habitude, les équipes se suivent de très près, laissant place à un championnat très ouvert et hétérogène. D’où une seconde phase s’annonçant d’ores et déjà comme exaltante.
Les clubs par ordre alphabétique
Amiens: 17e avec 17 points (5v 2n11d) (17bp 31bc)
Malgré un renforcement estival correct (Saman Ghoddos, Juan Otero, Rafal Kurzawa entre autres), les Picards n’arrivent pas à concrétiser devant et cela se paie cash dans les résultats. Une carence offensive associée au fait que Christophe Pélissier décide de ne pas aligner de vrai numéro 9 devant fait qu’Amiens flirte avec la zone rouge. Il faudra profiter du mercato hivernal pour se renforcer et assurer son maintien.
Angers: 15e avec 19 points (4v 7n 6d) (20bp 22bc)
Avec 2 matchs en retard, Angers est positionné de manière désavantageuse pour la course au maintien. Malgré pourtant un recrutement low cost (Jeff-Reine Adélaïde, Stéphane Bahoken, Cheikh N’Doye etc.), l’équipe est toujours au même stade que les années précédentes: trop d’erreurs défensives. Si le jeu de Stéphane Moulin correspond à une approche plus collective, il se trouve qu’elle commence à trouver saturation. Il faudra se ressaisir si les Angevins veulent rester en Ligue 1.
Bordeaux: 12e avec 22 points (5v 7n 5d) (20bp 20bc)
C’est dans un climat tendu entre le changement de propriétaire et d’entraîneur que Bordeaux fait du surplace. Pourtant, au vu du recrutement (Samuel Kalu, Toma Basic, Jimmy Briand entre autres), on pouvait s’attendre à voir un club girondin plus haut dans le classement, à la bataille pour l’Europe. Avec un jeu en contre percutant mais qui laisse planer le doute en défense, il faut trouver un moyen de réveiller une attaque bordelaise en berne.
Caen: 16e avec 18 points (3v 9n 7d) (19bp 25 bc)
Comme à son habitude, Caen doit sauver sa peau. On aurait pu se dire que cette saison serait celle du renouveau au vu du recrutement effectué (Enzo Crivelli, Fyçal Fajr, Prince Oniangué etc.), mais l’équipe ne décolle pas. Fabien Mercadal tente bien que mal de trouver une approche tactique pouvant fonctionner, mais le jeu proposé par Caen semble problématique: impossible de changer de jeu pendant un match si l’équipe se retrouve en danger ou si elle paraît inefficace. Un ménage s’impose cet hiver pour assurer le maintien.
Dijon: 18e avec 16 points (4v 4n 10d) (16bp 31bc)
C’est la douche froide en Bourgogne ! Alors qu’on aurait pu s’attendre à une équipe toujours très offensive et dangereuse à domicile, elle enchaîne les contre-performances et cela devient inquiétant pour la suite. Les recrues du mercato n’ont pas su montrer satisfaction: Rùnarsson est très loin du niveau de Reynet ou encore Laurent Ciman apparaît comme perdu sur le terrain. Olivier Dall’Oglio va devoir changer de tactique et s’attarder sur le mercato pour sauver le club d’une relégation qui se profile lentement.
Guingamp: 20e avec 11 points (2v 5n 11d) (14b 34bc)
Panique dans les Côtes d’Armor ! Impuissant depuis le début de la saison, le club guingampais sombre au classement. Une attaque inexistante, une défense à la traine, trop de facteurs pour décrire la phase catastrophique de Guingamp. Jocelyn Gourvennec, arrivé le 12 novembre, a du pain sur la planche pour redresser le club. Le mercato permettra au club breton de se renforcer et lancer une remontée encore possible: ils ne sont qu’à 6 points de la 17e place.
Lille: 2e avec 34 points (10v 4n 5d) (29bp 19bc)
Enfin Lille montre le potentiel de son effectif. Malgré les difficultés financières et le dégraissage effectué pour passer la DNCG (59 millions d’euros de ventes), l’équipe a su se réinventer sous la houlette de Christophe Galtier pour truster la place de dauphin du PSG. Une attaque Ikoné-Pépé-Bamba qui impressionne et des éléments jeunes donnant satisfaction, tout va bien dans le meilleur des mondes pour Lille qui pourrait peut être faire son retour en Europe la saison prochaine ! Maintenant il va falloir passer le mercato hivernal et éviter de perdre des éléments clés pour afficher ses ambitions d’Europe en 2019.
Lyon: 3e avec 32 points (9v 5n 4d) (30bp 21bc)
C’est une équipe de Lyon que l’on retrouve logiquement sur le podium. Forte de son potentiel individuel (Aouar, Ndombélé, Fékir etc.), l’équipe n’arrive cependant pas à se sortir de certaines situations et la paie cher à la fin. Sans pour autant briller, le plan individuel ressort plus que le jeu mis en place par Bruno Génésio. Le changement de dispositif régulier imposé par « Pep le Copieur » vendange des pts importants à la lutte pour la Ligue des champions à la fin de la saison. Il faut maintenant passer un nouvel hiver où plusieurs joueurs seront courtisés et trouver comment améliorer une charnière centrale défaillante et qui pourrait très facilement prendre l’eau contre Barcelone en février.
Marseille: 6e avec 27 points (8v 3n 6d) (30bp 26bc)
On aurait pu attendre beaucoup mieux de la part des Phocéens. Malgré un recrutement qui se voulait ambitieux (Kevin Strootman, Duje Caleta-Car ou encore Nemanja Radonjic), l’équipe de Rudi Garcia ne concrétise pas toujours sur le terrain. Après avoir bu la tasse en Europa League (dernière de sa poule), les Marseillais sont actuellement dans un climat sous tension. Des défaites contre Nantes puis Montpellier pourront se payer cher sur la fin de saison. Mais que les supporters de l’OM se rassurent: l’équipe possède deux matchs de retard et le mercato hivernal s’annonce ambitieux selon Franc McCourt.
Monaco: 19e avec 13 points (3v 4n 11d) (16bp 29bc)
C’est la panique sur le Rocher. En crise après les ventes de cadres et dont la relève n’a su les remplacer, l’équipe s’écroule dans les bas-fonds du classement. Une avalanche de blessures (10 joueurs blessés) et un changement d’entraîneur (Leonardo Jardim remplacé par Thierry Henry) n’ont pas arrangé la situation. Trop timide devant et dépassé derrière, il faut vite trouver une solution pour sauver le club monégasque d’une relégation qui semble plus que probable.
Montpellier: 4e avec 30 points (8v 6n 3d) (25bp 13bc)
La stratégie défensive de Michel Der Zakarian porte enfin ses fruits. Avec un recrutement correct (Gaëtan Laborde, Florent Mollet, Facundo Piriz etc.), l’équipe héraultaise affirme ses ambitions d’Europe et épate tout un beau monde. Deuxième meilleure défense du championnat derrière le PSG, Montpellier profite de sa solidité défensive pour concrétiser devant le but. Une tactique payante qu’ils se devront de conserver jusqu’à la fin de la saison.
Nantes: 14e avec 20 points (5v 5n 7d) (24bp 25bc)
On aurait pu s’attendre à mieux pour les Canaris. Une équipe trop dépendante d’Emiliano Sala en grande forme depuis le début de la saison malgré un recrutement qui se voulait sympathique sur le papier (Anthony Limbombe, Lucas Evangelista, Matt Miazga etc.). Tant au niveau offensif que défensif, il reste des questions à se poser. Le changement d’entraîneur (Miguel Cardoso remplacé par Vahid Halilhdozic) n’a pas changé grand-chose. Le problème ne se résume pas seulement aux recrues qui déçoivent, mais au président Waldemar Kita qui n’en fait qu’à sa tête. La saison s’annonce longue à la Beaujoire…
Nîmes: 11e avec 23 points (6v 5n 7d) (26bp 28bc)
On ne s’attendait pas à voir Nîmes dans le milieu de tableau. L’équipe de Bernard Blanquart a su étonner de nombreux observateurs de par son recrutement intéressant (Denis Bouanga, Paul Bernardoni, Loïck Landre etc.), alors que l’effectif de base ne semble n’avoir que très peu bougé (seulement 4 départs). Un jeu très intéressant compilé à un collectif fort pour pouvoir faire face aux autres écuries de Ligue 1. Un maintien en Ligue 1 s’annonce bien parti.
Nice: 10e avec 26 points (7v 5n 6d) (13bp 17bc)
Les Aiglons restent sur des résultats semblables à l’année dernière. Au centre du classement, l’équipe manque de régularité mais propose un jeu très maigre. Avant-dernière attaque de Ligue 1, c’est assez surprenant de les voir gagner autant de matchs au vu de cette faiblesse offensive.
Paris-SG: 1er avec 47 points (15v 2n 0d) (50bp 10bc)
Thomas Tuchel a su trouver le moyen de recréer un jeu qui permet à l’attirail offensif Neymar-Cavani-Mbappé de se démarquer. Une invincibilité record et un message fort adressé aux autres concurrents. Toujours en lice en Europe, Paris affiche des belles ambitions cette année. Vont-ils enfin dépasser le stade des quarts de finale en Ligue des Champions et réaliser une saison sans défaites en Ligue 1 ? Les 2 hypothèses semblent bien possibles.
Reims: 9e avec 26 points (6v 8n 5d) (15bp 18bc)
Le promu rémois, à la manière de Nice, se positionne convenablement sans pour autant marquer beaucoup. Une défense solide qui permet de conserver de bonnes performances. Un recrutement onéreux pour un promu qui a payé (Ghislain Konan, Thomas Foket ou encore Moussa Doumbia, 12 millions d’euros dépensés) et qui se démontre sur le terrain. L’équipe de David Guion semble bien parti pour se maintenir: peut être une amélioration en attaque en remplaçant Hyun-Jun Suk presque muet devant les cages en 13 matchs ?
Rennes: 8e avec 26 points (7v 5n 6d) (27bp 25bc)
Les Bretons ont été très décevants durant toute la première partie de saison mais ont réussi à remonter dans le haut du classement en remportant leurs 3 derniers matchs. L’intérim de Julien Stéphan (devenu titulaire au poste, ndlr) a redonné de la motivation aux joueurs pour recommencer une course à l’Europe plus que possible. Désormais, il faut profiter du mercato hivernal pour reconstruire à certains postes et repartir sur de bonnes bases.
Saint-Etienne: 5e avec 30 points (8v 6n 4d) (28bp 22bc)
Sainté revient sur le devant de la scène. Jean-Louis Gasset a su trouver un jeu offensif intéressant et son chantier au mercato estival (13 départs pour 4 arrivées) s’est avéré payant. Après un départ lent, l’équipe s’est installée dans les 6 premiers du classement dès la 7e journée sans jamais le quitter. Un retour en Europe pour les Stéphanois est envisageable et espéré pour les supporters de Geoffroy-Guichard.
Strasbourg: 7e avec 26 points (6v 8n 5d) (30bp 23bc)
C’est un effectif Alsacien solide offensivement qui se présente en haut de tableau. Après un début poussif, le club de Thierry Laurey s’est positionné dans le Top 10 dès la 8e journée et ne l’a pas quitté depuis. Avec un recrutement très intéressant (Matz Sels, Adrien Thomasson, Stefan Mitrovic etc.), l’équipe a su montrer un bien meilleur visage que la saison précédente. Maintenant, le maintien ne semble plus là question à l’heure actuelle mais celle d’une qualification en Europe. Affaire à suivre
Toulouse: 13e avec 21 points (5v 6n 7d) (17bp 27b)
C’est une équipe de Toulouse mi-figue mi-raisin qui essaie de se rassurer après sa victoire à Lille 2-1 ce week-end. Après avoir très bien démarré, l’équipe a enchainé les contres performances pour dégringoler à la 15e place avant le match de samedi dernier. Pourtant, Alain Casanova et son staff avaient réalisé un mercato estival intéressant (Firmin Mubele, Baptiste Reynet, Mathieu Dossevi entre autres) et sur le papier, l’effectif était attractif. Malheureusement, c’est une autre histoire sur le terrain. Il faudra tout mettre en œuvre pour éviter un nouveau passages par les barrages de descente, voire pire, la descente directe.
Crédits photo à la Une: AuStade.fr – Arthur Geillon