Monaco et Paris qui se neutralisent, Nice qui reprend sa marche en avant, fortunes diverses pour Marseille et Lyon et Bordeaux qui enfonce Nancy. Voici les principaux enseignements de cette journée.
Le choc du week-end Européen, et c’est assez rare pour être signalé, avait lieu ce week-end en Ligue 1. En effet, le champion de France en titre, le Paris Saint-Germain, qui vient d’annoncer la signature du milieu de terrain Portugais du Benfica Gonçalo Guedes, est actuellement troisième au classement. Le club de la capitale accueillait au parc des princes, le leader Monégasque, qui le devance de trois unités. Une opposition très attendue dans l’hexagone, car d’un côté, se présentait une formation Francilienne en grande forme en ce début d’année 2017, de l’autre, une équipe du rocher qui pouvait envisager ce déplacement pourtant périlleux avec sérénité, en s’appuyant notamment sur sa force offensive, la plus prolifique du ‘’royaume’’ de France, puisque l’attaque princière en est à 64 réalisations en 21 rencontres. Si ce duel s’annonçait capital pour ces deux formations qui se disputent le titre, il pouvait également servir de test grandeur nature pour les deux représentants tricolores, en vue des huitièmes de finale de la Champion’s League qui arrivent à grands pas.
Pour rappel, Paris affrontera le Barça, pendant que Monaco défiera le Manchester City de Pep Guardiola. Deuxième, l’ancien leader Niçois qui n’a toujours pas remporté le moindre match en cette nouvelle année, espérait enfin réussir à s’imposer, et ce malgré une cascade d’absence, lors de la réception du cinquième Guingamp, pour d’un: Renouer avec la victoire, de deux: Essayer de profiter au maximum de la confrontation directe entre ses deux principaux rivaux pour le titre. Quatrième, l’Olympique Lyonnais, qui accuse huit points de retard sur le podium (mais qui compte aussi un match en moins) se devait de s’imposer au stade des lumières face à Lille. Pour ce second match de rang à la maison, les Rhodaniens, en cas de succès, pouvaient grignoter eux aussi quelques points sur les équipes de tête. Sixième, l’AS Saint-Étienne se rendait du côté du Stadium, où l’attendait une formation Toulousaine, dixième du général, mais séparée de cinq longueurs seulement de la zone rouge. C’est dire que les poulains du fantasque Pascal Dupraz ne juraient que par les trois points. Septième, l’Olympique de Marseille qui reste sur deux défaites consécutives, et qui a enfin trouvé en Parice Evra, arrivé ce mercredi, le latéral gauche tant recherché, se devait de corriger le tir devant son public du Vélodrome. Face à Montpellier, dans un derby du sud bouillantissime, les Phocéens n’avaient en tout cas pas le droit à l’erreur. Huitième, le Stade Rennais se faisait le hôte d’un FC Nantes en nette progression, et ce nonobstant sa dernière défaite à domicile face au PSG. Les Girondins se déplaçaient pour leur part en Lorraine, pour en découdre avec l’AS Nancy, pendant que Lorient- Dijon, Bastia- Caen, et enfin Angers-Metz s’affrontaient dans trois duels capitaux pour la course à la survie dans l’élite.
Marseille enfonce encore un peu plus Montpellier
Très mal en point après une reprise aussi peu maîtrisée sur le terrain qu’en coulisses, les Montpelliérains se sont un peu plus enfoncés dans la crise après leur large défaite au Stade Vélodrome, ce vendredi soir en ouverture de la 22e journée de L1 (20H45). Avec seulement un point d’avance sur la zone rouge, ils peuvent commencer à trembler. Rudi Garcia n’avait donc pas tout à fait raison : même quand l’OM domine son sujet, sa défense n’est pas la meilleure de France. Et ce n’est pas le renfort de Patrice Evra, titularisé 48 heures après son arrivée à Marseille, qui y a changé grand-chose, pour l’instant du moins. Le latéral des Bleus a même commis la faute qui a conduit au splendide coup franc de Ryad Boudebouz, au retour des vestiaires. Hélas, pour Montpellier, le mal était fait. Car l’OM avait déjà réussi ce qu’il n’avait pas su faire contre Monaco (1-4) ou Lyon (1-3), mettre à profit une entame de match intense. Frédéric Hantz avait dit attendre la foudre après les deux revers olympiens et l’entraîneur Héraultais n’a pas été déçu, avec un premier but de Bafétimbi Gomis dès la 4e minute, à la suite d’un joli jeu à trois avec Florian Thauvin et Rémy Cabella. Le buteur marseillais ajouta un second but à la 20e minute sur un service en première intention de Cabella, très en vue, à la conclusion d’un mouvement initié par Patrice Evra. Montpellier subissait avec mollesse (deux fautes seulement en première période) et Rolando ajoutait un troisième but (40e) sur un coup franc mal renvoyé. L’OM n’avait plus marqué trois buts dans une première période depuis plus de six ans. Ce fut suffisant pour des Phocéens mis en grande difficulté par un Montpellier bien plus conquérant après la pause (14 frappes en seconde période), notamment par le culotté Jonathan Ikoné, puis mis à l’abri par Gomis (77e), servi par Thauvin après une magnifique ouverture de Morgan Sanson. Le penalty inscrit par Thauvin (87e) est anecdotique. Et Rudi Garcia aurait pu se permettre d’avoir tort : même sans la meilleure défense de France, l’OM peut gagner.
Lyon tombe de très haut
Sensation dimanche après-midi (17H00) ! Lyon a chuté sur sa pelouse contre Lille (1-2), lors de la 22e journée de Ligue 1, et voit le podium s’éloigner. L’ancien Lyonnais Benzia a marqué un doublé pour le Losc, alors que Lacazette a entretenu l’espoir, en vain, en fin de match. Pour la première de l’ère Lopez, les Lillois se sont offerts une victoire de prestige face à l’OL, ce samedi, sous les yeux de Luis Campos, bras droit du président, présent dans les tribunes du Parc OL. Les joueurs de Patrick Collot ont pourtant souffert dans les trente premières minutes du match. Mais ils ont su rester compacts dans leur 5-4-1 pour éviter de laisser trop d’espaces aux attaquants adverses. Les Lyonnais ont d’ailleurs été essentiellement dangereux sur coups de pied arrêtés, deux fois par Valbuena (9e, 14e), son premier coup-franc heurtant même la transversale d’Enyeama. Après l’ouverture du score de Benzia (38e, 0-1), l’ancien Marseillais a confirmé qu’il a bien été le héros malheureux de cette rencontre ratant le cadre seul face au but vide (71e) avant de provoquer le penalty transformé par Benzia (80e, 0-2), encore lui. Lacazette a répondu dans le même exercice à son ancien coéquipier (87e, 1-2), entretenant le suspense dans une fin de match électrique. En vain pour l’OL qui a raté une belle occasion de se rapprocher du podium.
Bordeaux s’impose à Nancy
Dans les rencontres du samedi soir (20H00), Bordeaux a renoué avec la victoire à l’extérieur en s’imposant à Nancy (0-2), à l’occasion de la 22e journée de L1. Une victoire de bon augure pour les Girondins qui restaient sur une sévère défaite (1-4) face à Paris en demi-finale de coupe de la Ligue et dont la dernière victoire à l’extérieur en L1 remontait à son déplacement à Metz lors de la 6e journée. « On n’est jamais mieux trahi que par les siens », les Nancéiens peuvent faire leur ce proverbe. Après le but gag encaissé par le gardien camerounais Ndy-Assembe à Monaco en demi-finale de coupe de la Ligue (1-0) mercredi, c’était au tour du latéral droit Cuffaut de marquer contre son camp samedi. Il mettait la tête sur un centre de Laborde alors qu’il semblait n’y avoir aucun danger (67e). Le superbe coup-franc direct de Malcolm en fin de rencontre (88e) ne faisait qu’asseoir définitivement une victoire bordelaise pourtant longue à se dessiner. Les Nancéiens ont pourtant eu plusieurs occasions de prendre l’avantage en première période. Mais Marchetti était un poil trop court sur un centre de Robic (14e), derrière une frappe de ce dernier n’était pas cadrée (18e) et celle de Coulibaly était contrée pour finir en corner (41e). Bordeaux aurait pu punir son hôte juste avant la pause mais la frappe de Plašil (45e) était repoussée par Chernik puis juste après Laborde, pourtant seul, ne cadrait pas (51). L’entraîneur bordelais Jocelyn Gourvennec avait certainement recadré ses joueurs durant le repos. Ils ne réglaient toutefois pas la mire jusqu’au coup de pouce de Cuffaut. Grâce à ce succès, les Girondins remontent à la septième place du classement tandis que l’ASNL redescend d’un cran (14e). Avant cette première défaite depuis celle concédée devant le PSG (1-2) à la mi-octobre lors de la 6e journée, Nancy restait jusqu’alors sur une série de cinq victoires consécutives à domicile.
Dijon renversant contre Lorient
Dijon a fait une excellente opération dans la course au maintien en allant gagner (2-3) dans les toutes dernières secondes à Lorient. Grâce à ces 3 points, les Bourguignons remontent à la 13e place avec 24 points, alors que les Merlus ferment toujours la marche au classement, avec 18 unités. Dans ce duel de mal classé qui a tourné à la course poursuite, Dijon avait pris les devants par Diony, lancé dans la profondeur et dont le tir passait entre les jambes de Lecomte (0-1, 10). Le DFCO, galvanisés par ce but a ensuite bénéficié de deux énormes occasions pour assommer le FCL, grâce à Diony intenable, mais il échouait devant Lecomte (13), après un superbe centre de Rüfli, avant de se faire reprendre in extremis par Le Goff (14). Lorient, pratiquement transparent lors du premier acte, a semblé reprendre le contrôle de la partie, égalisant rapidement par Sylvain Marveaux (50’), trouvé par Arnold Mvuemba dans la surface et qui enchaînait par un tir tout en finesse pour tromper Reynet (1-1). Dix minutes plus tard, Majeed Waris donnait l’avantage sur pénalty (60’), consécutif à une faute de Lang sur lui-même (2-1, 60), avant d’en rater un autre à la 77e. Erreur fatale, puisque Dijon avait réussi à égaliser entre-temps par Lotiès, opportuniste à la suite d’un coup franc de Marvin Martin (2-2, 70) et que les visiteurs trouvaient encore les ressources d’aller marquer sur la toute dernière action du match par Lees-Melou, idéalement servi par Diony (90+3). Un terrible coup derrière la tête pour les Lorientais qui iront à Lille la semaine prochaine alors que Dijon peut respirer un peu avant de recevoir le Paris SG.
Bastia et Caen se neutralisent
Ce samedi, Bastia recevait Caen pour un duel de mal classés qui s’est joué sur un faux rythme, à cause, notamment, d’une pelouse déplorable (1-1). Sur un terrain complètement détrempé, le match avait tout de même bien commencé puisque dès la 5eme minute, Ngando a trouvé le poteau de Vercoutre après une bonne passe de Diallo dans la surface. Néanmoins, ce sont les Corses qui ouvrent la marque par l’intermédiaire de Saint-Maximin, après une récupération dans sa moitié de terrain, l’attaquant bastiais s’en va défier Vercoutre et sa frappe croisée ne laisse aucune chance au gardien (1-0, 24e). Il faut attendre la 45eme minute pour voir les hommes de Patrice Garande réagir à la suite d’un penalty sifflé par l’arbitre. Rose accroche Féret dans la surface et Rodelin ne se fait pas prier pour remettre les deux équipes à égalité (1-1, 45e). En deuxième mi-temps le SM Caen semble plus déterminé mais l’état de la pelouse ne permet pas la construction d’actions correctes. Les deux équipes se quittent sur un score de parité qui n’arrange personne puisque le SM Caen reste dans la zone de relégation à égalité de point avec son adversaire du soir, 17eme.
Angers respire enfin
Angers s’est imposé face à Metz ce samedi soir au stade Jean Bouin (2-1). Après un début de match plutôt terne, les trois buts de la rencontre ont tous été marqués dans le dernier quart d’heure de la première période. Angers réalise une très bonne opération en vue du maintien en se donnant de l’air sur la zone rouge, au détriment de son adversaire du soir. Les vingt premières minutes de jeu ne laissent que très peu de place au spectacle tant les deux équipes apparaissent paralysées par l’enjeu de ce duel de mal-classés. Il aura fallu attendre la superbe inspiration de Flavien Tait pour avoir le premier temps fort… et le premier but. Alors qu’il fête sa première titularisation sous les couleurs angevines, Tait brosse parfaitement son coup-franc qui se loge dans la lucarne de Didillon (25′). Une avance de courte durée pour le SCO, puisqu’à la suite d’un cafouillage défensif, Ismaël Traoré dévie dans son propre camp une frappe de Nguette (33′). Après un début de rencontre terne, la rencontre s’emballe et Nicolas Pépé permet au SCO de reprendre les devants dans la foulée. Profitant des largesses défensives des Grenats, il trompe Didillon seul dans l’axe (35′). La nervosité se fait ressentir, à l’image de Renaud Cohade qui écope d’un carton rouge après un coup de coude sur Vincent Manceau (38′). Angers rejoint donc la mi-temps en supériorité numérique et avec un but d’avance. Dès le retour des vestiaires, les locaux manquent l’occasion de faire le break, Thomas Mangani manquant le cadre (48′). Dix minutes plus tard, c’est le portier du FC Metz qui par trois fois empêche les Angevins de marquer le troisième but. D’abord de justesse sur Santamaria (59′) puis sur Pépé et Mangani (61′). En double supériorité numérique, Diagne prenant un carton rouge pour un mauvaise geste sur Pavlović sur un excès d’engagement, le SCO parvient à mettre en place des mouvements intéressants. Si Angers pousse, Metz ne va pas tarder à toucher le fond. Fallou Diagne, récent transfuge messin écope lui aussi d’un carton rouge après un mauvais geste sur Pavlovic. Les Messins terminent la rencontre à courir derrière le ballon, monopolisé par les joueurs de Moulin qui manquent une nouvelle fois le break dans le temps additionnel (90+2′). Angers brise sa série de matchs sans victoires et réalise une très bonne opération en se donnant de l’air sur la zone rouge. Son adversaire du soir redescend à la 19e place.
Nantes peut s’en vouloir
Le niveau technique n’a pas toujours été au rendez-vous dans ce derby de l’Ouest. Les Nantais ont mené au score jusque dans les dernières minutes, avant une tête de Joris Gnagnon. Auparavant, les Canaris avaient ouvert le score juste avant la pause grâce à Jules Iloki. Le Stade Rennais a arraché l’égalisation dans les dernières minutes et sauve un point à la maison face au voisin et rival nantais. Au terme de la première mi-temps de ce derby Rennes – Nantes, le spectacle n’en ressort pas grandi. Le match est avant tout marqué par un festival d’erreurs techniques… Les Nantais mènent à la pause grâce à un but de Jules Iloki, inscrit juste avant la mi-temps. Les joueurs de Sérgio Conceição se sont montrés plus entreprenants que leurs homologues rennais. Les Bretons peinent clairement dans la construction, manquant quasiment toutes les dernières passes ou avant-dernières. Les Canaris ont davantage procédé en contre et ont su mettre en danger quelques fois Benoît Costil, tout l’inverse des Rennais puisque Dupé a passé une soirée tranquille. Les joueurs de Christian Gourcuff ont une mi-temps pour se réveiller devant un stade qui n’est pas plein. Au retour des vestiaires, la qualité technique n’est toujours pas au rendez-vous mais les Rennais mettent plus d’envie. Cependant, c’est bien le FC Nantes qui se montre le plus dangereux. Sur un contre, Emiliano Sala est tout proche de doubler la mise pour les Nantais. Sa tentative rase le poteau gauche de Costil. L’entrée d’Adama Diakhaby a fait du bien aux Rennais, il crée davantage de différences balle au pied. Pas suffisant pour perturber le bloc nantais, bien en place. Rennes ne se montre pas du tout dangereux. La fin de rencontre ne change pas grandement la physionomie de la rencontre. Les Rennais tentent davantage mais restent inoffensifs face à un Dupé vigilant. Malgré cela, c’est une erreur du gardien nantais, Maxime Dupé, qui va permettre aux Rennais de revenir dans la rencontre. Joris Gnagnon reprend de la tête un dégagement lointain qui trouve les filets ! Une égalisation arrachée qui permet aux Rennais de sauver un point à domicile.
Nice reprend son envol
Pour la suite de cette journée ce dimanche après-midi (15H00), malmenés par une belle et coriace équipe de l’En Avant Guingamp, les Aiglons de Nice ont dû puiser dans leurs réserves physiques et mentales pour s’imposer (3-1), dans le cadre de la 22ème journée de Ligue 1. Un premier succès en cette année 2017 pour les Azuréens, qui retrouvent leur place de leader (même nombre de points que Monaco mais une moins bonne différence de buts. Ndlr) au classement. Les Bretons, quant à eux, pourront nourrir des gros regrets, mais les circonstances du match ont tourné en faveur des protégés de Lucien Favre. Nice a enfin renoué avec la victoire. Mais cette dernière, malgré un score flatteur, a été très compliquée à accrocher. La faute à des Guingampais joueurs et sans pression. Les hommes d’Antoine Kombouaré réalisaient d’ailleurs la meilleure entame de match. Dès la 4ème minute de jeu, ils auraient pu (dû ?) prendre l’avantage mais le but de Yannis Salibur était refusé pour une (très légère) faute de Marcus Coco sur Yoan Cardinale. Passés proches de la correctionnelle, les Aiglons réagissaient quelques minutes plus tard et parvenaient même à prendre l’avantage. Au terme d’un très bon mouvement collectif, Alassane Pléa, après avoir mystifié Jérémy Sorbon, faisait mouche devant Karl-Johan Johnsson (1-0, 11ème). Désormais devant au tableau d’affichage, les Azuréens retrouvaient – un peu – leur football. Peu avant la pause, Jean-Michaël Seri, après un bon travail de Mario Balottelli et un centre d’Arnaud Souquet, faisait le break, d’une frappe du droit détournée dans ses propres buts par le pauvre Jérémy Sorbon (2-0 38ème). Après le repos, l’EAG prenait la maîtrise du cuir et du jeu. Une domination qui allait s’avérer payante puisque Jimmy Briand, en bon capitaine, redonnait espoir aux siens (2-1, 63ème). Un but qui faisait suite à une énième erreur de relance niçoise. Sereins, les Bretons continuaient ensuite d’imposer leur rythme sur ce second acte. Les Niçois, eux, tentaient tant bien que mal de gérer leur maigre avance. Alexandre Mendy, ancien de la maison azuréenne, était alors tout proche de remettre les deux équipes à égalité mais l’avant-centre se heurtait à un retour décisif de Dalbert. Finalement, en pleine tempête, l’OGCN parvenait à mettre fin à tout suspense. L’œuvre de l’incontournable Mario Balotelli, qui profitait d’un service parfait signé Arnaud Souquet pour placer, du plat du pied droit, son ballon hors de portée du portier guingampais (3-1, 86ème). La messe était dite avec ce neuvième but de la saison en championnat pour l’Italien. Au final, un succès étriqué pour les hommes de Lucien Favre mais le principal est là ! Avec ces trois points, l’OGCN reprend la place de leader de la Ligue 1 (49 points). L’EAG, de son côté, recule au 8ème rang, bloqué à 31 unités.
Les verts laminent le Téfécé
Toulouse jouait gros ce dimanche. Les joueurs du Téfécé accueillaient l’AS Saint-Étienne au Stadium dans l’avant dernier match de la 22e journée de Ligue 1 à 17 heures. Dixièmes au classement général, les hommes de Pascal Dupraz pouvaient réaliser une bonne opération. Mais ils se sont inclinés 0-3 contre l’ASSE. Alors qu’ils restaient sur quatre matches sans victoire en Ligue 1 (un nul et trois défaites), les Toulousains espéraient se relancer contre les Stéphanois mais ils ont encore perdu. Cette défaite va forcément leur laisser un goût amer dans la bouche, étant donné qu’ils ont été pénalisés par deux décisions contestables de Bartolomeu Varela. L’arbitre a d’abord accordé un penalty pour une faute d’Alban Lafont sur Romain Hamouma… à l’extérieur de la surface. Nolan Roux transforme le penalty ! L’attaquant choisit le côté gauche. Alban Lafont plonge du bon côté mais ne fait qu’effleurer le ballon (9’). L’arbitre les a enfoncés ensuite dès le début de la deuxième période lorsqu’il a expulsé directement Somalia pour un tacle non maîtrisé sur Jordan Veretout (47e). Le geste est impressionnant, certes, mais l’ancien Nantais a pu reprendre la partie sans la moindre gêne. A dix contre onze, les Violets ont rapidement encaissé un deuxième but, inscrit par Kevin Monnet-Paquet (55e). Ils ont failli se relancer trois minutes plus tard, mais Martin Braithwaite a touché la transversale (58e). M. Varela a sifflé un deuxième penalty (66e), encore inscrit par Nolan Roux (67e), lorsque Kelvin Amian a ceinturé Romain Hamouma dans sa surface. Y a des jours comme ça…
Un nul au parfum de victoire pour Monaco
À l’issue d’un match assez fermé, le PSG et Monaco se sont quittés sur un match nul (1-1), dimanche soir, en clôture de cette journée (21H00). Quinze jours avant leurs rendez-vous en Ligue des champions, Paris et Monaco, qui affronteront respectivement Barcelone et Manchester City (Pep Guardiola était dans les tribunes), ont bataillé lors d’un choc très tactique resté sans vainqueur et qui ne s’est enflammé que lors des dix dernières minutes (1-1). Grâce à un pressing assez haut, Monaco a longtemps gêné le PSG dans la construction du jeu. Mais les Franciliens ont quand même été les plus dangereux lors d’une première période où l’ASM s’est surtout fait remarquer sur les coups francs de Lemar (12e) et Sidibé (27e). Sinon, Cavani s’est employé pour libérer un Parc des Princes enfiévré malgré la fine bruine. L’Uruguayen a commencé par rater le cadre (11e), avant d’être trop court (29e et 35e), puis de trouver sur sa route un Subašić inspiré (23e). Le portier croate s’est surtout distingué en repoussant une double occasion de Lucas et Cavani juste avant la pause (42e). Mais Paris s’est éteint au retour des vestiaires et a subi les offensives monégasques. Falcao (46e), Lemar (48e et 60e) et Bakayoko (65e) ont fait douter la défense parisienne, qui a dû s’adapter avec le remplacement de Trapp (blessé à la cuisse gauche) par Areola (50e). Avec l’entrée de Di Maria à la place de Lucas à l’heure de jeu, Paris a repris le jeu à son compte. L’Argentin (69e) et Draxler (72e) ont tenté mais c’est finalement sur un centre de Meunier et une faute de Sidibé sur Draxler que Paris a pu prendre l’avantage, Cavani transformant le penalty (81e, 1-0). Mais Monaco n’a pas baissé les bras et a fini par arracher l’égalisation sur un exploit individuel de Bernardo Silva, auteur d’une percée à 30 mètres et d’une frappe puissante à travers une forêt de jambes (90e +3, 1-1). Avec ce nul, Monaco conserve de peu la tête du classement devant Nice mais avec toujours trois points d’avance sur le PSG (3e).
Statistique clé:
8- Le Paris-SG n’a plus battu Monaco à domicile en Ligue 1 depuis 8 matches. Le bilan fait état de 6 nuls et 2 défaites. La dernière victoire du PSG au Parc face à l’ASM remonte au 10 février 2007 (4-2).
L’homme de la journée:
Bernardo Silva (Milieu offensif à l’AS Monaco): C’est peut-être bien un but qui va compter en fin de saison. Celui de Bernardo Silva dans les toutes dernières minutes de ce PSG-Monaco (1-1) et qui a refroidit le Parc des Princes. Le Portugais a pourtant été plutôt discret dans cette rencontre, en éprouvant les pires difficultés à déborder Kurzawa. Mais il a surgi au bon moment. Profitant du laxisme de la défense parisienne, il a pénétré plein axe et a égalisé d’une frappe rasante. De quoi permettre à Monaco de rester en tête.
Le flop de la journée:
Blaise Matuidi (Milieu défensif et relayeur du PSG): À la recherche de son niveau. L’international Français a encore prouvé qu’il en était loin. S’il s’est souvent bien démarqué pour échapper au pressing adverse, il a encore été frustré techniquement. Entre contrôles manqués, conduites de balle pas assurées et passes ratées, il n’a pas été à la fête sur la pelouse du Parc et a gâché quelques actions parisiennes.
Crédits photo à la une: ASMONACO.com