En 2017, la Ligue 1 Conforama, première du nom, semble être rentrée dans une nouvelle dimension. Le mercato inédit, avec en tête d’affiche un Neymar désireux de mener Paris au sacre européen, promet une saison spectaculaire et disputée. Et ce dès la première journée. Avec 29 buts et des favoris partis sur les chapeaux de roues, le premier épisode de notre si chère trilogie nationale est plein de promesses quant à la saison à venir…
LES TOPS
Les Olympiques cartonnent
Ce Lyon-Strasbourg avait tout du match piège pour les Gones. Les Alsaciens, encore en National il y a deux ans, espéraient surfer sur cette vague euphorique. En vain. L’équipe de Bruno Génésio était sans conteste la meilleure, sur le papier et sur le terrain. Emmenés par des recrues déjà efficaces, les Lyonnais n’ont fait qu’une bouchée de leurs adversaires en s’imposant 4-0. Un score sans appel qui reflète idéalement les ambitions lyonnaises: la forme apparente de Nabil Fekir et le sang-froid de Mariano Diaz devant le but ont permis aux Lyonnais de vite se mettre à l’abri. Tous deux auteurs d’un doublé, ils ont parfaitement combiné avec un Traoré remuant, à l’origine d’un penalty transformé par Fekir à la 59e minute. Auparavant, l’ancien pensionnaire du Real Madrid Mariano Diaz avait déjà ouvert la marque d’une frappe lointaine (23e). Des recrues mises en exergue par un collectif bien huilé à la hauteur des ambitions de leur président, Jean-Michel Aulas. Les dribbles chaloupés de Traoré et l’efficacité de Mariano Diaz ont confirmé qu’il faudra une nouvelle fois compter sur les Gones cette saison.
De son côté l’OM devait aussi s’imposer face à des Dijonnais amputés de deux de leurs cadres, Diony et Lees-Melou, partis à l’intersaison. Malgré une première période poussive, au cours de laquelle les hommes de Dall’Oglio ont su imposer un pressing intense, les Marseillais ont nettement pris l’ascendant dans le second acte, inscrivant trois buts en l’espace de vingt minutes. Le visage pâle affiché par les Dijonnais en seconde période a permis à Clinton Njie, fraîchement rentré à la mi-temps, d’inscrire un doublé idéalement suppléé par un Valère Germain des grands soirs, auteur de deux passes décisives. Un spectacle auquel a pris part Florian Thauvin également buteur au Vélodrome (54e). Une entrée en matière réussie pour les Marseillais qui s’imposent 3-0 face à des Bourguignons pour lesquels la saison s’annonce longue et difficile. Un plein de confiance avant deux déplacements périlleux à Nantes puis, pour le compte de la Ligue Europa, en Slovénie pour affronter Domzale.
Monaco et Paris assurent
Pour l’ouverture de la saison à Louis-II, les hommes du Rocher devaient faire bonne figure et s’imposer contre des Toulousais orphelins de leur buteur Martin Braithwaite, parti outre-manche découvrir la Championship. Une tâche remplie difficilement par les Monégasques menés deux fois à la marque au cours de la rencontre et finalement vainqueurs 3-2. Pourtant, dès la 6e minute, Zinédine Machach, premier buteur de cette saison, avait donné du fil à retordre à Leonardo Jardim en battant Daniel Subasic. Une ouverture du score à laquelle répond vingt minutes plus tard Jemerson, bien servi par Moutinho. En seconde période, après un contre assassin, Andy Delort redonne l’avantage aux siens, idéalement suppléé par Durmaz (53e). Mais Monaco en veut et retourne la situation en douze minutes, Falcao et Glik scellant le sort du TFC de deux coups de tête rageurs (58e, 70e). Trois points pour trois buts qui permettent à l’ASM de lancer leur saison sur des bases satisfaisantes.
Tout comme Paris, qui, dans l’euphorie Neymar, avait peut-être oublié qu’il recevait le novice Amiens en son antre pour le compte de la 1ère journée. Bien installé en tribunes, le Brésilien a pu assister à la poussive victoire de ses nouveaux coéquipiers, 2 à 0. Grâce à Cavani (42e) et Pastore (80e), le PSG est venu à bout de tenaces promus, non sans souffrir. Dani Alves a une nouvelle fois montré toute son importance dans le jeu offensif de l’équipe délivrant une nouvelle passe décisive pour Cavani. Un départ correct pour les Parisiens. Il faudra cependant faire mieux dans une semaine au Roudourou, pour, peut-être, la première apparition du « Ney ».
Montpellier pour Loulou
74e minute. Dans un match sans relief, le MHSC mène 1-0 face à des Caennais peu inspirés. Le public de la Mosson est pourtant en feu. 74. 1974, date de la création du club par Loulou Nicollin, emblème du foot français, décédé le jour de ses… 74 ans. Un hommage à la hauteur du personnage, qui ne faisait rien comme personne mais qui le faisait bien. Un président qui a dit pouvoir mourir tranquille après le titre de champion de France de son équipe en 2012. Qui d’autre que Camara pour rendre hommage à Loulou, lui qui foule la pelouse de la Mosson depuis déjà huit ans, lui qui a tout connu avec le président Nicollin. Une minute de silence et 90 minutes de dur labeur, finalement ponctués par une victoire méritée, une victoire au courage, une victoire à la Loulou.
LES FLOPS
Ranieri n’a rien pu faire
Tout comme Lille aurait pu être le top de cette journée, Nantes en est le flop. Face à une rafraîchissante formation lilloise les hommes de Ranieri n’ont été que spectateurs. Le duel tant attendu Bielsa-Ranieri a tourné en faveur de l’Argentin. Dans un format qu’il affectionne, le fantasque technicien a donné une leçon à son homologue italien. Le mercato lillois, conséquent et prometteur a permis aux Dogues de s’imposer facilement. Kevin Malcuit a brillé par ses percées sur l’aile droite et provoqué un penalty en faveur des siens, transformé par De Préville (67e). Auparavant, Alonso avait trouvé le cadre (48e), avant que El Ghazi ne clôt le spectacle au terme d’une action collective bien menée (70e). Des débuts prometteurs qui sèment le doute dans les esprits nantais. Certes acquéreurs du prestigieux Ranieri, les Canaris ne se sont que peu renforcés au cours de cette trêve, ce qui en pâtit sur le jeu des Canaris. Le changement doit être imminent en Loire-Atlantique, et ce dès la réception de Marseille le week-end prochain.
Nice trébuche
La qualification pour les barrages de la Ligue des champions sur la pelouse de l’Ajax mercredi dernier, avait pourtant posé les bases d’un début de saison réussi. En déplacement chez les Verts d’Oscar Garcia ce samedi, les Niçois ont subi la loi du technicien espagnol en première période, avant de buter sur une défense stéphanoise regroupée. Certes privés de Seri et Balotelli, Lucien Favre n’a pas su trouver la solution face à des Stéphanois enthousiasmants en première période, qui leur ont imposé un fort pressing, dans un Geoffroy-Guichard tristement dénué de ses Ultras. Le néo-stéphanois Diousse a réalisé un match plein tout comme le jeune Jonathan Bamba, unique buteur de cette rencontre à la 4e minute. Un faux-pas qui leur sera pardonné si les Niçois parviennent à se qualifier pour les phases de groupe de C1, face à l’ogre napolitain. Les Aiglons laissent néanmoins filer de précieux points, à l’inverse de leurs principaux concurrents.
Bordeaux patine
Après la terrible désillusion Videoton, les Girondins devaient se reprendre sur la pelouse angevine en gagnant et en affichant un tout autre visage. Certes ce n’est pas une défaite pour les Girondins qui concèdent le nul, 2-2, mais le moral pâtira sûrement de cette égalisation dans les derniers instants du jeune Baptiste Guillaume. alors qu’ils semblaient au plus mal après l’ouverture du score des hommes de Stéphane Moulin, les Girondins ont su relever la barre, d’abord par Sankharé puis Mendy servi idéalement par Malcom. La maîtrise semblait girondine mais le panache angevin a eu raison de Benoit Costil à la 88e minute. Nouvelle déception pour les Girondins qui devront vite se reprendre contre Metz le week-end prochain.
TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
Mariano Diaz (OL): auteur d’un match plein et d’un doublé, le buteur lyonnais a brillamment pris la relève de Lacazette, en pesant sur la défense strasbourgeoise par sa vitesse et son panache. Une performance récompensée d’un doublé pour sa première sous ses nouvelles couleurs. Bien suppléé par ses coéquipiers, il s’annonce comme la pierre angulaire de l’attaque lyonnaise cette saison.
La déclaration
La générosité avec laquelle ce pays m’a accueilli mériterait que je parle cette langue, j’ai de la gratitude envers la France ».
Marcelo Bielsa, entraîneur de Lille, la veille de Lille-Nantes
La stat’
1 – Comme le nombre de victoire à l’extérieur cette journée. L’œuvre de l’EAG, heureux vainqueur des Messins, et qui entament de la meilleure des manières cet exercice 2017-2018. A confirmer face aux Parisiens dès le week-end prochain…
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