L’équipe de France de football a disposé assez largement de l’Italie (3-1), en match amical, ce jeudi. Une prestation mitigée, mais qui a tout de même le mérite de donner une dose supplémentaire de confiance aux hommes de Didier Deschamps, qui se rendent en Biélorussie ce mardi, pour le compte des matches de qualification pour la coupe du Monde 2018.
A défaut d’avoir brillé, l’équipe de France a rassuré. Près de deux mois après sa cruelle désillusion face au Portugal en finale de son Euro, la France s’est remise en ordre de marche, avec comme objectif, obtenir un ticket pour la Russie. Un objectif loin d’être acquis, certes, mais qui est loin d’être difficile. En effet, les coéquipiers de Steve Mandanda – titulaire face à l’Italie en l’absence d’Hugo Lloris, blessé – sont tombés dans un groupe très abordable, composé des Pays-Bas, de la Suède, de la Bulgarie, de la Biélorussie, ainsi que de la Hongrie.
LE MATCH: purge, quand tu nous tiens
Cette rencontre amicale, comme son nom l’indique, n’aura rien eu d’officiel: peu d’engouement de la part du public (le stade San Nicola de Bari était à moitié vide), La Marseillaise sifflée par les spectateurs italiens durant les hymnes, peu d’engagement de la part des acteurs du match… Bref, les parfaites indications qui vous permettent de savoir si telle ou telle rencontre va se révéler être une purge. C’était le cas pour cet Italie-France.
La première incursion dangereuse de ce match est à mettre au crédit des transalpins: Graziano Pellè, étonnamment seul en plein milieu de la surface de réparation, voit sa reprise raser le poteau du portier tricolore (2e). Quinze minutes plus tard, les visiteurs vont ouvrir la marque, et ce, totalement contre le cours du jeu. Paul Pogba lance parfaitement bien Anthony Martial dans l’axe, qui, surpris de voir ce ballon lui parvenir tant la faute défensive italienne était flagrante, défie en duel Gianluigi Buffon: le gardien de la Juventus ne peut arrêter la frappe décroisée du joueur de Manchester United, et assiste impuissant à la déchéance de sa défense. Quelques minutes plus tard, Eder, d’une magnifique accélération côté droit – où il laisse N’Golo Kanté sur place, fait suffisamment rare pour être souligné -, livre un caviar de centre en direction du néo chinois Graziano Pellè, qui, à la manière d’un Robson-Kanu, se retourne très rapidement dans la surface et trompe Mandanda (21e). Raphaël Varane, capitaine pour son retour en équipe de France, ne peut rien faire, et la squadra azzurra égalise (1-1). A la demi-heure de jeu, c’est au tour d’Olivier Giroud d’inscrire sa patte dans cette rencontre; après avoir vu Kurzawa lui faire parvenir un ballon de la tête, l’attaquant d’Arsenal, d’une reprise de volée orientée, va crucifier Gigi Buffon. Les deux équipes rentrent au vestiaire, mais c’est bel et bien la France qui mène 2-1 au tableau d’affichage.
La seconde période redémarre sur les mêmes bases que la première: un faux rythme se met en place rapidement, et c’est l’Italie, qui, contrairement à ses habitudes d’équipe évoluant en contres, fait le jeu. Seul Riccardo Montolivo, entré en jeu à la pause, va mettre en danger Steve Mandanda, qui dégagera la frappe tendue du joueur du Milan AC des deux poings (59e). Globalement, la deuxième mi-temps est laborieuse pour les vingt-deux acteurs, mais c’est les coéquipiers de Paul Pogba qui vont mieux terminer la rencontre, grâce notamment à une meilleure fraicheur physique. Cette supériorité athlétique débouchera sur un dernier but, celui de Layvin Kurzawa, très en forme en ce début de saison – trois réalisations en quatre matches avec le PSG. Sa frappe maligne, avec effet, trompe Gianluigi Donnarumma, qui avait trop anticipé un centre au point de penalty, et qui voit la frappe de l’ancien monégasque passer dernière son dos (81e). Trois buts à un score final, la France s’impose au terme d’un match très ennuyant. Mais là où Laurent Blanc s’enfonçait dans le traquenard – et alimentait les critiques – quand il fut, jadis, à la tête des Bleus, Didier Deschamps, lui, excelle et perdure. Et si c’était ça, LA vraie force de cette équipe ?
LE FAIT: l’arbitrage vidéo enfin testé
Si la rencontre en elle-même n’avait rien d’extravagant, une nouveauté a fait son petit effet. Et pour cause: pour la première fois, la vidéo a été testée pendant une rencontre internationale. Par conséquent, un sixième arbitre, munis d’une armada d’écrans reliés à diverses caméras, a été placé en tribune afin de guider l’arbitre principal dans ces choix, lors d’actions litigieuses. Pour autant, le système n’a pas encore convaincu les plus sceptiques, étant donné qu’aucun fait litigieux n’a été recensé lors de ce match. Mais nul doute que cette opération sera renouvelée.
LES NOTES de la rédaction
France
Mandanda (6) – Sidibé (5) – Varane (5.5) – Koscielny (6) – Kurzawa (7.5) – Kanté (5) – Pogba (7) – Matuidi (5) – Griezmann (4.5) – Martial (6.5) – Giroud (6)
Italie
Buffon (4) – Barzagli (5) – Astori (5.5) – Chiellini (3) – Candreva (6) – Parolo (4) – De Rossi (4) – Bonaventura (4.5) – De Sciglio (3) – Pellè (6.5) – Eder (6)
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