Avant la finale du groupe contre la Turquie, l’équipe de France a fait un grand pas vers l’Euro 2020 en s’imposant en Islande, qu’elle relègue à six points. Si le contenu fut loin d’être satisfaisant, la victoire est cependant très importante d’un point de vue comptable.
Deschamps fait avec les blessés
La composition de départ était assez inédite avec un 4-3-3 où Hernandez ne débutait pas, laissant sa place à Digne, où Mandanda remplaçait le capitaine habituel Hugo Lloris, où Kanté ne débutait pas au milieu, au contraire de Moussa Sissoko et Blaise Matuidi. C’est finalement la ligne d’attaque qui n’offrait peu de surprises: Coman, auteur d’un début de saison très bon avec le Bayern et décisif avec les Bleus début septembre, accompagnait les incontournables Giroud et Griezmann. Face à une Islande très défensive, disciplinée, jouant clairement le match nul, les Bleus ont longtemps buté sur la défense adverse. La première période fut insipide, sans âme. La première véritable occasion est une petite occasion, signée Griezmann, trouvé par Digne, qui échoue sur Halldorsson. C’est finalement un penalty, en seconde période, qui va débloquer la situation. Après un léger contact avec Skulason, Griezmann s’écroule dans la surface, suffisant pour voir l’arbitre siffler penalty. Auteur de deux échecs en septembre et soignés par les médecins, l’attaquant barcelonais laisse Giroud tirer et transformer parfaitement en prenant le portier adverse à contre-pied. C’est à partir de ce moment que les Bleus vont se débrider et obtenir de franches occasions, sans parvenir à doubler la mise. Matuidi trouve le poteau à la 78ème minute, Ben Yedder trouve Halldorsson quatre minutes plus tard. Face à une Islande sans proposition, les Bleus assurent le minimum, sans vraiment convaincre mais en ramenant les trois points de ce déplacement périlleux.
Sissoko intéressant, des latéraux timides
Depuis quelques temps, les latéraux semblent être le problème de Deschamps, surtout lorsque Hernandez est blessé. Pavard et Digne se sont montrés bien timides ce soir et lorsqu’ils parvenaient à déborder, leurs centres étaient ratés. Les solutions, sans latéraux, étaient alors limitées pour des Bleus bloqués dans l’axe par la densité d’un bloc islandais très bas et regroupé. C’est au milieu que la satisfaction est de mise avec un Sissoko très intéressant dans la récupération et la projection, tandis que Tolisso continue de confirmer. Devant, les idées ont été rares, Griezmann a souvent quitté le côté pour venir toucher la balle et essayer d’organiser le jeu français. La lumière est venue d’un penalty, pas très glorieux mais suffisant. Il faudra cependant faire mieux contre la Turquie.
Crédits Image À la Une: FFF.fr – Pierre Minier