Derrière chaque stade se cache un pan d’histoire de la ville, du sport et du pays. Si le journalisme sportif fait la part belle aux équipes et sportifs, les enceintes sont souvent laissées de côté. Et pourtant, sans elles, il n’y a ni spectacle ni ferveur. En matière de stade, la France a une tradition bien à elle, où la municipalité tient un rôle central. Et le Parc des Princes, où évolue le Paris Saint-Germain, ne déroge pas à cette règle.
Si vous êtes un amateur inconditionnel du PSG, n’hésitez pas à pronostiquer le prochain match des rouge et bleu par ParionsSport. Le site de la FDJ propose en plus un remboursement de votre premier pari jusqu’à 100€ s’il est perdant. Mais ce n’est pas tout: le bonus est intégralement retirable ! Vous ne serez pas obligé de le rejouer comme sur les autres sites. Pour en savoir plus sur cette offre de ParionsSport, suivez ce lien. Le parc des Princes a connu trois vies différentes. Seule la dernière, qui a débuté dans les années 1970, est véritablement connue du grand public. Voici résumé en quelques lignes, les différentes métamorphoses d’un stade qui fait partie du patrimoine national, au même titre que le Vélodrome ou Geoffroy-Guichard.
1897-1932: la naissance du Parc des Princes
Comme son nom l’indique, le site du « Parc des Princes » était un vaste espace, qui tire son nom de la Route et de la Porte des Princes, situées à proximité. Sur cet espace, qui n’appartenait pas encore à la ville de Paris, y est inauguré le 18 juillet 1897 le stade-vélodrome du Parc des Princes. Le stade accueille l’arrivée du tour de France dès 1903, mais aussi la première rencontre officielle du XV de France en 1906. L’équipe y affronte alors les All-Blacks devant plus de 3 000 spectateurs. Un an plus tôt a lieu le 1er match de l’équipe de France de football face à la Suisse. Avant la Première Guerre mondiale, la capacité du parc des Princes est portée à 10 000 places (contre 3 200 à l’origine). Après le conflit, elle passe à 20 000 places, en raison notamment de la possible désignation du parc comme Stade officiel des Jeux 1924. Malheureusement, la Mairie refuse de financer les travaux. Le parc n’obtient pas le statut de stade officiel des Jeux de 1924. C’est finalement celui de Colombes qui est désigné. Dans la foulée, il est rénové et porté à 60 000 places.
1932-1970: le Parc des Princes renaît et s’agrandit
Le parc est entièrement rénové en 1932. La mairie de Paris en cède la concession au magazine L’Auto pour une durée de 40 ans. Le nouveau stade dispose de 26 000 places assises. Les 4 tribunes portent déjà leur nom actuel: Présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Si le cyclisme règne en maître à cette époque-là, le foot et le rugby prennent peu à peu leur place. Le RC Paris y prend ses quartiers. Le 23 octobre 1932 se tient le premier match de première division professionnelle. Tout au long de la décennie suivante, l’enceinte est peu à peu agrandie. En 1956, lors de la finale de la Coupe d’Europe des Champions Européens, elle comporte 40 550 places. En 1967, le Tour de France fait une dernière apparition au parc des Princes. C’est Raymond Poulidor qui remporte l’épreuve, disputée en contre-la-montre. Le stade doit être en partie démoli en raison de la construction du boulevard périphérique, dont un tronçon passe directement sous la pelouse. Les travaux de démolitions commencent dès 1967, mais le dernier match sera joué en 1970, entre les amateurs des Pierrots de Strasbourg et de l’USM Montélimar. Le chantier devient ensuite interdit au public en raison de sa dangerosité.
Depuis 1972: le PSG lie son destin au Parc des Princes
Le design actuel du parc est l’œuvre de Roger Taillibert. Le stade est le premier en Europe à être doté d’un éclairage totalement intégré à la toiture. Autre prouesse: aucun spectateur n’est à plus de 45 mètres de la ligne de touche. La concession est donnée aux fédérations de rugby et de football jusqu’en 1988. L’inauguration officielle du stade a lieu le 25 mai 1972 à l’occasion d’une rencontre entre la France et l’Union soviétique. Le 10 novembre de l’année suivante, le PSG joue son premier match au parc face au Red Star. La rencontre, comptant pour le championnat de D2, est organisée en lever de rideau du match entre le Paris FC et Sochaux. Le PSG deviendra résident du stade en 1974. En 1992, Canal + prend le contrôle de SESE, une société d’évènementiel qui détenait la concession. Le club parisien paye alors son loyer directement à la chaîne de télé, qui elle, reverse 8% des recettes à la ville de Paris. Alors que la construction du stade de France se termine, le parc des Princes organise sa dernière finale de Coupe de France en 1997, laquelle voit la victoire de Nice face à Guingamp. Cette année-là, le XV de France remporte le Grand Chelem du tournoi des 5 Nations sur la pelouse de la Porte d’Auteuil. La mairie de Paris lance un appel d’offres pour la rénovation du stade en vue de l’Euro 2016. Nous sommes alors en 2009. À cette époque, Colony Capital est le propriétaire du club. Il est donc naturellement favori pour obtenir le chantier. La rénovation très ambitieuse (pose d’un toit escamotable, capacité portée à 60 000 places) est finalement abandonnée.
En 2012, la couronne du toit est redorée avec des slogans « Ici c’est Paris » et « Rêvons plus Grand ». Deux ans avant l’Euro, les vestiaires sont intégralement refaits, la fosse est comblée et les grilles qui entouraient les gradins sont retirées. La saison suivante, ce sont les sièges qui sont changés. À l’heure actuelle, le projet d’agrandissement du parc à 60 000 places est toujours d’actualité. Mais, en raison de l’ampleur des travaux, ceux-ci ne pourront pas se dérouler avant les Jeux olympiques de 2024. Espérons que Paris se dote enfin d’une enceinte spacieuse tout autant que luxueuse. Avec un peu moins de 50 000 places, le parc fait bien pâle figure à côté du stade Santiago Bernabeu à Madrid ou de Wembley à Londres. Adulée par les uns, détestée par les autres, cette enceinte a été de toutes les aventures sportives du XXe siècle, des plus grands exploits aux plus grands naufrages. Pendant plus de cent ans, il a représenté (et représente toujours) le cœur de Paris. Peu importe ce que pensent les esprits chafouins du bord de la Seine, de la Méditerranée ou du Rhône.
Crédits photo à la Une: PAULMAXWELL