Favoris de leur groupe, les Bleus ont subi un premier échec dans la course à la qualification pour la prochaine Coupe du monde au Qatar, fin 2022. Tenus en échec par l’Ukraine au Stade de France (1-1), les hommes de Didier Deschamps ont connu un match frustrant.
Les campagnes de qualification des Bleus pour les différentes Coupes du monde ne sont jamais un long fleuve tranquille. Dans cette optique, l’Ukraine évoque des souvenirs ambivalents aux supporters français, entre peur du vide et délivrance fondatrice d’une nouvelle ère pour l’équipe de France un soir de barrages d’accession pour la Coupe du monde 2014, en novembre 2013.
Les Ukrainiens réalisent un petit braquage
Face à cette même équipe d’Ukraine, les hommes de Didier Deschamps n’ont pas connu le même bonheur en étant tenus en échec. Les Ukrainiens réalisent par la même un beau petit hold-up. Regroupés derrière le ballon, avec une défense à cinq alignée pour l’occasion, ces derniers ont su faire le dos rond face à une équipe de France qui a monopolisé le ballon, sans jamais savoir vraiment quoi en faire devant. En atteste l’absence d’occasion franche en seconde mi-temps pour des Bleus dominateurs mais stériles.
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Pourtant, les signaux semblaient être au vert après une première période intéressante, éclaboussée par le talent individuel d’Antoine Griezmann, qui montrait la voie à ses coéquipiers sur une merveille de frappe enroulée du gauche (1-0, 19e). Déjà brouillons dans leurs transmissions et dans la construction du jeu, les Bleus s’appuyaient sur leur armada offensive pour faire passer quelques frissons dans la défense ukrainienne. Mais ni Olivier Giroud, ni Kylian Mbappé ne trouvaient le cadre pour mettre les leurs à l’abris.
Une deuxième mi-temps à oublier
Les Bleus se sont ensuite progressivement éteints au retour des vestiaires. Et comme souvent dans le football, dominer stérilement n’est pas gagner. Les Ukrainiens profitaient ainsi de l’une de leurs rares sorties de balle pour pousser à la faute les Bleus et Presnel Kimpembe, qui marquait contre-son-camp (1-1, 57e). Les 30 dernières minutes du match ressemblaient par la suite à une attaque-défense où les Bleus monopolisaient le ballon, sans jamais vraiment l’exploiter pour créer des décalages.
Pour les Bleus, deux déplacements cruciaux à venir
Cette panne au démarrage est d’autant plus surprenante que les Bleus possédaient de beaux arguments sur la ligne de départ. Didier Deschamps choisissait ainsi d’aligner Kingsley Coman, Antoine Griezmann, Kylian Mbappé et Olivier Giroud d’entrée sur le front de l’attaque. Mais malgré une belle entente « made in Bayern » Benjamin Pavard-Kingsley Coman sur le flanc droit de l’attaque, les velléités offensives des Bleus sont restées cantonnés au plus que perfectible.
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Les difficultés dans le jeu des Bleus s’expliquent bien sûr en partie par le manque de temps de préparation avant cette rencontre. Didier Deschamps a eu seulement deux petits jours pour préparer ce match. Cette explication semble néanmoins un peu courte pour expliquer le manque de créativité de ses hommes, surtout avec une telle composition d’équipe et avec les ressources supplémentaires dont le sélectionneur français disposait sur son banc de touche (Ousmane Dembélé et Anthony Martial, qui sont entrés en jeu). Les Bleus cèdent donc un point à leur adversaire le plus coriace sur le papier dans leur groupe de qualification. Ils devront néanmoins faire beaucoup mieux, alors que deux déplacements les attendent dimanche au Kazakhstan et mercredi en Bosnie-Herzégovine.