Les Bleus ont surclassé la Bulgarie (4-1) hier soir, au stade de France. Emmenés par un duo Gameiro-Griezmann tonitruant, ils se retrouvent en tête de leur groupe à égalité de points avec la Suède et les Pays-Bas, qu’ils affronteront lundi prochain au cours d’un match qui s’annonce passionnant.
Il est évidemment trop tôt pour affirmer que l’équipe de France tient le bon avant centre. Celui capable de briller dans les matches qui comptent, au cœur des grandes soirées. Mais en attendant un possible retour de Karim Benzema en sélection, l’apparition d’un débat autour de l’identité du joueur à aligner en pointe n’est pas à exclure. Et malheureusement, la performance de Kevin Gameiro lors de la victoire des Bleus hier ne devrait pas venir faciliter les choix de Didier Deschamps pour les prochains rassemblements. Auteur d’une prestation de haute volée, l’ancien Sévillan pourrait bien devenir un sérieux concurrent au poste de buteur pour les échéances à venir. Vous l’aurez compris, la lutte entre Olivier Giroud, blessé à l’orteil et donc indisponible hier, et le natif de Senlis devrait être acharnée. Impressionnant depuis le début de la saison, le néo Madrilène s’est remarquablement adapté aux exigences de Diego Simeone au sein de son nouveau club.
Un duo Gameiro-Griezmann tonitruant
Cinq ans après sa dernière titularisation en Bleu, Gameiro a répondu présent en marquant un doublé qui a, en partie, permis aux tricolores de se relancer dans ce groupe de tous les dangers après une prestation décevante face à la Biélorussie, il y a un mois. Mené après seulement quelques minutes de jeu suite à un penalty transformé par Aleksandrov, les Bleus ont bien cru revivre le match de l’ouverture du dernier Euro remporté à l’arraché contre la Roumanie. Face à une équipe à la philosophie de jeu défensive et très bien organisée, les Français se sont cassé les dents sur le mur Bulgare qui semblait infranchissable pendant les vingt premières minutes de jeu. Mais la supériorité technique des joueurs de Didier Deschamps finit par avoir raison des Bulgares et trois minutes de rêve firent basculer la rencontre. Un but de la tête de Gameiro sur un magnifique centre de Sagna tandis que celui de Payet n’était reprit par personne et venait se loger dans les filets du gardien de Ludogorets. Dès lors, les coéquipiers de Paul Pogba, transparent hier soir, se mirent à dérouler leur football en multipliant les offensives pour user cette arrière garde Bulgare.
Griezmann inscrit le troisième but après une très mauvaise relance de Pirgov pour mettre définitivement les Bleus à l’abri. Et le paramètre physique rentra en compte et la deuxième période se transforma rapidement en un véritable calvaire pour les hommes de Hubchev. Dominés dans tous les secteurs du jeu et totalement inoffensifs, les Bulgares passèrent les quarante-cinq dernières minutes à courir après le ballon, submergés par la créativité et le réalisme de leurs adversaires qui corsèrent l’addition sur un but qui ne peut pas mieux traduire la complicité naissante entre Kevin Gameiro et Antoine Griezmann, les deux compères de l’Atlético. Ces deux là ont illuminé la pelouse du stade de France en marquant trois des quatre buts de leur équipe. Et ils pourraient bien devenir le duo d’attaque qui permettrait aux Bleus d’atteindre les sommets les plus fous. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Crédits photo à la une: FRANCK FIFE / AFP