En s’imposant contre l’Albanie facilement, les Bleus ont poursuivi sereinement leur campagne de qualification pour l’Euro 2020 qui s’annonce moins facile que prévue, en témoigne les très bons résultats de l’Islande et de la Turquie. Avec douze points chacun, la lutte sera serrée.
Le piège rapidement évité
Alors que le coup d’envoi du match avait pris du retard en raison d’un improbable couac sur l’hymne albanais, la France n’a pas tergiversé longtemps et est rapidement bien entrée dans son match. Dès la huitième minute, parfaitement lancé par Varane, Coman a trouvé l’ouverture d’un astucieux pointu du gauche. Sans se procurer d’occasions franches toutes les cinq minutes mais en se montrant efficaces sur leurs grosses situations, les Bleus ont doublé la mise peu avant la demi-heure de jeu. Trouvé dans la profondeur par une ouverture de Varane prolongée par Griezmann, Lucas Hernandez, intenable dans son couloir gauche, pouvait tranquillement servir Giroud qui, du gauche, inscrivait son 36ème but avec l’équipe de France. La France aurait même pu alourdir son avance avant la pause grâce à un penalty obtenu par Hernandez mais Griezmann a envoyé le ballon se fracasser sur la barre de Strakosha. Même sans ce troisième but, les Bleus sont sereins face à des albanais dépassés et transparents.
La seconde période repart d’ailleurs sur les mêmes bases. Au terme d’une action lumineuse, Griezmann reste en échec face au portier adverse (55ème) mais c’est lui qui va offrir le doublé à Coman après un une-deux avec Giroud sur le côté gauche (68ème). Bien servi à ras de terre aux six mètres, l’attaquant du Bayern Munich se défait parfaitement de son défenseur sur son contrôle et achève Strakosha du droit. A la 85ème minute, après un excellent relais avec Nabil Fékir, Jonathan Ikoné s’invite à la fête pour sa première sélection. La fête aurait même pu être plus belle sans le penalty albanais transformé par Cikalleshi dans les arrêts de jeu. Peu importe, le succès est là, large et intéressant.
Les remplaçants marquent des points
Didier Deschamps avait déclaré qu’il faisait face à un nombre de blessés important. Cela lui a néanmoins permis de tester des joueurs qu’il n’utilisait pas forcément, Lemar et Coman en tête. Si le premier a été plus en retrait, le second a réalisé un match plein, symbolisé par ses deux buts. Rapide, vif, tout le temps dans la percussion, l’ailier bavarois a prouvé au sélectionneur qu’il aspirait à plus q’une place de joker. Sans Kanté, ni Pogba, le milieu récupérateur français était composé de Tolisso et Matuidi qui ont rempli leur mission sans être trop inquiétés, à l’instar d’une défense qui intégrait Clément Lenglet au côté d’un Varane toujours impérial, impliqué directement sur les deux premiers buts. Mention bien sûr à Lucas Hernandez, toujours très inspiré dans son couloir gauche, en témoigne sa passe décisive et le penalty qu’il provoque. Son ancien compère à l’Atlético Antoine Griezmann n’a pas marqué, a même raté un penalty, mais s’est encore et toujours montré précieux dans l’animation du jeu tricolore. Le match fut plein, face à une équipe faible certes, mais affrontée avec un sérieux redoutable. Prochain objectif, l’Andorre mardi.
Crédits photo à la Une: FFF.FR – Pierre Minier