En l’absence de Karim Benzema, l’équipe de France montre qu’elle possède des joueurs bourrés de talent comme Anthony Martial ou encore Kingsley Coman. Deux joueurs qui ont montré lors du dernier rassemblement qu’ils avaient les épaules pour être titulaires à l’Euro.
Le 13 avril dernier, Noël Le Graet exprimait clairement qu’il ne considérait plus Karim Benzema comme un joueur de l’équipe de France et qu’il ne souhaitait, en aucun cas, voir l’attaquant du Real Madrid figurer parmi les 23 joueurs sélectionnés par Didier Deschamps. Et il n’est pas faux d’affirmer que cette décision du président de la fédération, prise au nom de l’unité et de l’exemplarité, a fait polémique. Était-ce vraiment judicieux de se passer de Karim ? Certains diront oui au vue de ce qu’il apporte en équipe de France et surtout de son comportement exécrable à l’égard de Mathieu Valbuena lors de l’affaire de la sextape, notamment. Une attitude et un état d’esprit indignes d’un joueur représentant son pays à l’occasion d’un championnat d’Europe, dixit Didier Deschamps. D’autres, plus tolérants, défendront l’ancien Lyonnais et ses performances quotidiennes au sein d’un des plus grands clubs du monde, le Real Madrid. D’un point de vue sportif, ils diront que c’est du gâchis de ne pas appeler un joueur comme Benzema qui à l’heure actuelle, fait parti des meilleurs buteurs du monde. Et avec les Bleus ? On lui reproche depuis des années, mais Benzema est un joueur qui ne parvient pas à briller lorsqu’il représente son pays.
Sur ses dix dernières sélections sous le maillot bleu, Benzema n’a marqué qu’à deux reprises. Il est inutile de préciser que ce bilan est insuffisant lorsque l’on fait parti d’une équipe qui a pour ambition de gagner l’Euro… Olivier Giroud, quant à lui, est moins flamboyant en club mais ne déçoit plus depuis très longtemps en équipe de France et se montre décisif lors de la quasi totalité des rencontres qu’il dispute. Bonne nouvelle puisque le Gunner devrait occuper le poste d’attaquant de pointe en tant que titulaire à partir du 10 juin. Venons en au fait: un autre joueur à vocation offensive ne sera pas de la fête lors de l’Euro. Mathieu Valbuena, fragilisé mentalement depuis l’affaire de la sextape, n’a clairement pas réussi son retour en Ligue 1, sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais.
Et il a subi les conséquences de son faible niveau de jeu le 12 mai, lors de la révélation des 23 qui devraient participer à l’aventure. Pour combler ces absences, le sélectionneur de l’équipe de France a du renouveler son groupe. Et faire appel à de nouveaux joueurs. C’était un risque à prendre et il s’est révélé payant. Lors du dernier rassemblement, au début du mois de mai, deux véritables cracks ont éclos. Face aux Pays-Bas puis puis contre la Russie, Anthony Martial a régalé pour montrer à Deschamps que la non sélection de Karim Benzema n’aura pas de mauvaises influences sur l’efficacité des Bleus dans le secteur offensif. Bien au contraire. Le jeune joueur de 20 ans, qui avait quitté l’AS Monaco il y a un an pour un montant extravagant de 80 millions d’euros, n’a pas mit beaucoup de temps pour se fondre dans l’effectif des Bleus. A l’aide de sa vitesse, sa technique et son immense talent, l’attaquant de Manchester United a déjà délivré des prestations très significatives (quatre passe décisives) et son jeu semble parfaitement correspondre à celui d’Olivier Giroud et d’Antoine Griezmann, qui s’est imposé comme le patron de l’attaque Française, en l’absence de Benzema. En plus d’être talentueux, Martial peut évoluer dans l’axe mais aussi sur le côté gauche comme il le fait à Manchester. Mais il n’est pas le seul à s’être révélé au grand public.
Kingsley Coman, pour les même qualités que son homologue Mancunien (ils sont de la même génération), fait déjà tourner la tête aux défenses adverses (un but et une passe décisive). On pense notamment à son but contre la Russie, une prouesse technique aussi rare qu’exceptionnelle. Depuis le début de sa carrière, Coman a prouvé qu’il n’avait pas peur de la concurrence. Son infiltration au sein de l’équipe du Bayern Munich en est la preuve. En moins de trois mois, le petit génie a réussi à remettre en cause les places de titulaires de Robben ou de Douglas Costa ! Mentalement, Kingsley a également de nombreux arguments comme sa capacité à marquer dans les grands matchs. C’est grâce à lui si le Bayern s’est offert une fin de match plus tranquille face à la Juventus (4/2), en huitièmes de finales de la C1. Ces deux futurs champions font le bonheur de Didier Deschamps qui sait que ses plus belles pépites viennent d’entrer dans le grand monde. Offensivement, l’équipe de France n’a rien à envier aux autres favoris de l’Euro et peut s’appuyer sur des joueurs complémentaires et doués. Espérons que ça dure.