Selon Le Parisien, la Cour des Comptes aurait, dans un rapport privé, préconisé une vente du théâtre de la finale 1998 de la part de l’État.
Une clause salée
L’antre de Saint-Denis constitue le plus grand stade de l’hexagone avec ses 80 698 places. Mais ce monument du sport français coûte cher à l’Etat. En effet, depuis 1998 et sa construction pour la Coupe du monde, l’Etat en est l’unique propriétaire et en a confié la gestion au consortium Vinci-Bouygues. Or, jusqu’en 2012, faute de club résident, l’Etat français devait verser 17 millions par an à ces derniers, soit 5% du budget du ministère des Sports. Cette clause a été renégociée en 2013, diminuant modérément les dépenses liées au stade.
Une rénovation coûteuse à l’horizon
Parallèlement, Paris a obtenu l’organisation des Jeux-Olympiques d’été 2024 et la France la Coupe du monde de Rugby 2023. L’enceinte sera un lieu central de ces deux événements et le ministère s’est donc vu être dans l’obligation de tabler sur une rénovation. Les coûts initialement annoncés seraient de 50 millions d’euros, toutefois, un plan de transformation à hauteur de 450 millions d’euros est aujourd’hui à l’étude avec Vinci. L’entreprise française est d’ailleurs hostile à toute cession du stade de la part de l’Etat.
L’État n’exclut aucune option
Face à l’ampleur prise par la rumeur, le ministère des Sports s’est exprimé ce lundi, indiquant que « toutes les hypothèses sont ouvertes » et qu’une étude sur la matière a été commandée pour début 2020. La possibilité d’une vente aux Fédérations de football et de rugby est pour l’heure l’option la plus crédible mais d’ici là, les avis auront le temps de changer. Pour l’heure, la seule certitude demeure dans le fait que le Stade de France est propriété de l’Etat jusqu’en 2025.
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