Arrivé cet été en provenance de l’Ajax Amsterdam, Peter Bosz a débarqué en capitale des Gaules non sans idées sur le jeu. Décryptage.
Jean Michel Aulas avait habitué les supporters lyonnais à les écouter, sans trop les entendre. Pour eux, le fantasme de la venue d’un entraineur étranger, fort d’une véritable philosophie de jeu, s’éloignait de saison en saison plongeant les supporters lyonnais dans la déception (Fournier, Génésio, Garcia), alors que Sylvinho avait rapidement déçu. Mais cette année, malgré une qualification en Ligue Europa, la fée gonette a brandi sa baguette magique pour ouvrir définitivement l’esprit de Jean-Michel Aulas.
Malgré des matchs de préparation délicats et une entrée en Ligue 1 poussive, le travail du technicien batave semble porter ses fruits. Exit les plus récalcitrants (Marcelo, Cherki), place à l’engagement total et à l’envie de changement. Un vrai chamboulement chez les titulaires d’hier, une vraie remise en question à tous les niveaux et dans tous les secteurs du jeu. Et ce n’est pas Anthony Lopes, portier emblématique des Lyonnais, qui dira le contraire lorsque Peter Bosz souhaitait s’octroyer les services de son ancien gardien de l’Ajax.
Bosz, c’est le boss
En effet, JMA ne tarit pas d’éloge sur l’entraineur néerlandais, mettant en avant son charisme, son travail et même la répercussion palpable dans le vestiaire. « C’est la première fois que je voyais des joueurs applaudir leur coach après sa causerie », avouera même le président.
Un compliment d’autant plus fort que Bosz serait un condensé de ce qu’Aulas estime idéal pour son club: « Franchement, il trouve sans cesse le compromis entre ses certitudes et la remise en cause, au travers de tout ce qu’il voit et analyse. Il a parfaitement intégré le statut de l’OL: celui d’un grand club qui doit être tout en haut, mais aussi celui d’un club formateur et doté d’une exigence en termes de qualité de jeu. Il trouve la bonne harmonie et je trouve cela formidable. »
Vers une renaissance du grand OL ?
En phase avec son président et son directeur sportif, l’alchimie semble au beau fixe pour Peter Bosz. Espérons qu’elle dure, car dans ce sport plus que dans tous les autres, le résultat dicte l’avenir incertain des entraineurs. Le jeu, souvent réduit au second plan, reste toutefois le gage du spectacle et de la ferveur des supporters.
La méthode Bosz semble porter ses fruits et les supporters lyonnais se gargarisent de retrouver leur OL joueur et entreprenant. Retrouver le podium et la Ligue des champions serait une première consécration quant à la philosophie de jeu mise en place par Bosz. Permettre à ce dernier de s’investir sur la durée à l’OL pourrait donner l’espoir que Lyon retrouve sa place dans la hiérarchie des plus grands clubs européens.