Après seulement sept petits matchs à la tête du FC Nantes, Raymond Domenech a été limogé de son poste d’entraîneur. Une surprise ? Pas vraiment, au vu du contexte nantais et des doutes entourant l’ancien sélectionneur des Bleus.
Le limogeage de Domenech, un scénario prévisible
Les sceptiques et les mauvaises langues avaient donc raison. Le retour sur un banc de Raymond Domenech se solde par un échec retentissant. 4 nuls et 3 défaites. 4 points sur 28 possibles. 4 buts marqués, 9 encaissés. Les chiffres ne mentent pas et sont cruels. Mais l’impression visuelle du jeu nantais est encore pire. On peut légitimement affirmer que le FC Nantes est actuellement l’équipe la plus faible de notre championnat, devant Dijon et Nîmes pourtant encore derrière au classement. Après un peu moins de 2 mois après son arrivée, le constat est terrible pour Domenech, l’équipe sombre match après match et rien ne semble pouvoir enrayer cette spirale négative.
Domenech, une responsabilité limitée dans l’échec du FC Nantes
Les Canaris n’ont pas attendu le moins de décembre et Domenech pour toucher le fond cette année. Le coach Christian Gourcuff, entraîneur reconnu pour son savoir faire et son aptitude à bien faire jouer ses équipes (remember Lorient), n’est pas non plus arrivé à sortir le FC Nantes de l’ornière. En effet, après 17 journées et son éviction le 8 décembre, il glanait 0,88 point par match en moyenne. Certes, Domenech fait pire avec 0,57, mais sa responsabilité s’arrête-là.
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Des joueurs au niveau très limité, de multiples incohérences dans le recrutement depuis de nombreuses années, des supporters en colère et excédés… La liste est longue et malheureusement habituelle dans certains clubs historiques de la Ligue 1 (Bordeaux, Saint-Etienne, Marseille). Et puis, particularité nantaise, son président Waldemar Kita. Certes, c’est un président actionnaire, ce qui lui donne plus de légitimité qu’à d’autres. Néanmoins, l’homme d’affaires franco-polonais a consommé 16 entraîneurs en 13 ans. Raymond Domenech s’apparente donc sa dernière victime.
Domenech à Nantes, une erreur de casting à vite oublier
Raymond Domenech a 69 ans. Il n’a plus entrainé en club depuis 27 ans (!). Une équipe dont la moyenne d’âge est de 25 ans. Etait-ce vraiment le bon choix pour un club à la dérive ? Mais réjouissons-nous (ou pas), Raymond nous a quand même distillé en moins de deux mois quelques punchlines dont il a le secret.
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Quand un journaliste de Téléfoot (donc licencié et au chômage dans quelques jours) lui demande si il regrette d’être sorti de sa retraite pour coacher le FC Nantes, la réponse fuse: « Et vous, regrettez-vous d’avoir quitté L’Equipe pour Télélfoot ? ». Classe. Ou encore, interrogé sur le refus du Brésilien Jean Lucas, en manque de temps de jeu à Lyon, de venir à Nantes, il répondait: « J’aurais préféré prendre Maradona, mais il est mort. » Sacré Raymond Domenech. Décidément, ne serait-il pas devenu plus un homme de médias que de terrain ?