Ce mardi soir, la France s’est imposée en Allemagne (1-0) pour son premier match de l’Euro 2020. Retour sur ce France-Allemagne à travers les Tops et les Flops de la rédaction d’Au Stade.
A domicile, les Allemands l’avaient promis: le match face à la France serait un combat. Et ils n’ont pas dérogé à leurs engagements. De la morsure de Rüdiger sur Pogba au genou sauté de Gosens sur Pavard, le sixième duel franco-allemand en phase finale d’une grande compétition aura accouché d’un match digne des plus rugueux de l’Histoire. En ce sens, en l’emportant 1-0, l’efficacité a été française. Les joueurs tricolores ont fait preuve d’une abnégation et d’une solidarité de tous les instants pour contrer les hommes de la Mannschaft. Une première de bonne augure pour la suite de la compétition.
LES FLOPS
Hümmels, une soirée cauchemardesque
Hümmels aura passé une très mauvaise soirée. Coupable sur le premier but, inscrit contre-son-camp, il aurait même pu recevoir le coup de grâce après avoir fauché Kylian Mbappé en pleine surface de réparation suite à une accélération dont seul le Parisien a le secret.
Un jeu de possession stérile
Les hommes de Joachim Löw auront eu le pied sur le ballon. De belles phases de jeu en découlant mais d’une inefficacité criante. Que retenir de ces 90 minutes si ce n’est la frappe de Gnabry ? Une formation sans véritable 9 qui se sera cassée les dents sur la solidité des Bleus. Pire, une formation qui aura pris le bouillon sur les quelques et rares percées tricolores.
La VAR, envers et contre tous ?
La VAR aura été indubitablement le douzième homme de ce match. Une utilisation plus que discutable. L’arbitrage aura terni cette rencontre par son laxisme quant à certaines situations et son recours variable à la VAR selon les situations litigieuses.
LES TOPS
Un Pogba intraitable
Pogba aura ébloui de tout son talent le jeu tricolore ce mardi soir. De sa passe inspirée amenant l’ouverture du score à ses nombreuses interceptions parachevées par de nombreux gestes techniques de talent, Paul Pogba aura été l’homme fort des Bleus hier. Son état d’esprit conquérant aura fait du bien à l’ensemble de ses coéquipiers tant on sait l’inhibition que peut engendrer un match d’ouverture d’une telle compétition.
Un mur tricolore infranchissable
Une charnière centrale solide, un repli défensif collectif et une capacité à vite se projeter en contre-attaque. Parfois acculés dans leurs 20 mètres, les Bleus auront affiché une solidarité de chaque instant. Mention spéciale aux deux centraux, Kimpembe et Varane, véritables patrons de la défense auront muselé les assauts offensifs allemands de sorte que Lloris n’aura eu que très peu à s’employer pour sauvegarder les cages tricolores.
Benzema et le système de jeu Deschamps
Au contraire de Griezmann qui semble davantage taillé pour ce style de jeu – l’école de Diego Simeone l’ayant bien façonné -, Karim Benzema n’est pas un attaquant de contre-attaques. Depuis dix ans, il évolue dans une équipe qui fait le jeu et dont il est devenu le métronome. Système dans lequel il s’épanouit et qui convient parfaitement à son appétence pour le jeu. Et pourtant, Benzema semble avoir le talent pour s’adapter dans n’importe quel système de jeu, puisque hier soir il a quelque peu rayonné à Munich. D’ailleurs, il aurait pu retrouver le chemin des filets si son but n’avait pas été annihilé par la VAR…