Le Paris Saint-Germain réalise pour la deuxième saison consécutive un quadruplé historique sur la scène nationale (Trophée des Champions, Ligue 1, Coupe de la Ligue, et donc Coupe de France). Un record de plus établi grâce à la victoire 4-2 des parisiens face aux marseillais, lors du classico en guise de finale de la Coupe de France 2016.
Les mauvaises langues diront que le classico français perd chaque année un peu plus de saveur. N’empêche que, même si la barrière de l’argent creuse un fossé de plus en plus important chaque année, les deux équipes farts du foot français ne prennent pas à la légère ce match exaltant. Ce samedi soir, tout était réuni pour que les supporters de la capitale comme ceux de la Canebière passent un bon moment.
Le match: Paris au-dessus du lot
Si le match a été remporté en tribunes par les supporters marseillais (voir photo) venus en nombre pour cette finale -et ce malgré les résultats sportifs désastreux de l’OM-, le (vrai) match du terrain a été survolé, une fois n’est pas coutume, par les joueurs parisiens. En effet, à la différence de la finale de la Coupe de la Ligue 2016 remportée par Paris face à Lille (2-1), il n’y a pas vraiment eu de suspens ce samedi soir. Après seulement deux petites minutes de jeu, la suprématie nationale du PSG allait se faire ressentir: par le biais d’un centre de l’extérieur du pied droit d’Angel Di Maria, l’international français Blaise Matuidi se chargera de donner l’avantage à son équipe. Un violent coup de massue pour les joueurs et les supporters Olympiens, qui vont rapidement revoir leurs objectifs à la baisse. Mais ce n’était sans compter sur le talent de Florian Thauvin, qui d’un travail individuel, va égaliser au tableau d’affichage sur une frappe à l’entrée de la surface de réparation qui trompera Salvatore Sirigu, caché pas ses coéquipiers (12e). On en restera à un but partout à la mi-temps; à défaut de briller, Marseille sauve les meubles face à un Paris mal-en-point notamment à cause du pressing de leur adversaire.
La deuxième période débutera tambour battant. La star suédoise du PSG, Zlatan Ibrahimovic, inexistant jusqu’alors, transformera un penalty sifflé pour une faute de Nkoulou sur Matuidi (47e). Pour la deuxième fois dans cette partie, les marseillais seront menés au score, mais ne reviendront plus. Ce sera ensuite au tour d’Edinson Cavani -très critiqué cette saison- d’inscrire sur un magnifique service d’Ibrahimovic, son septième but en Coupe de France en trois participations (57e, 3-1). Vingt-cinq minutes plus tard, Ibrahimovic -pour le compte de son dernier match sous les couleurs parisiennes-, deviendra l’acteur majeur de cette finale après avoir trompé Steve Mandanda sur une frappe décroisée du pied droit, lors d’un face à face (82e). Mais le meilleur buteur marseillais cette saison, Michy Batshuayi, se chargera de réduire l’écart en toute fin de match (87e). Une réduction du score qui peut paraître anecdotique, mais qui permettra bel et bien à Marseille de repartir la tête haute de cette rencontre. Quatre buts à deux score final, Paris égal son rival marseillais au palmarès de la Coupe de France (dix éditions remportées chacun).
L’évènement: le clap de fin réussi de Zlatan
Si Zlatan Ibrahimovic avait déjà fait ses adieux au Parc des Princes lors de la dernière journée de Ligue 1, il lui restait néanmoins une dernière pige à réaliser avec le PSG. Même s’il a été inexistant lors de la première période (un malheureux coup franc non cadré et une reprise de volée à son actif), il a pesé sur le déroulement de ce match grâce à son doublé (47e minute sur penalty, et 82e minute de jeu sur un duel remporté face à Mandanda) et une passe décisive (57e pour Cavani). Une dernière prestation haute en couleur qui lui permet de sortir par la grande porte après ses quatre saisons de bons et loyaux services dans la capitale Parisienne.
Les notes de la rédaction d’Au Stade:
Marseille:
Steve Mandanda (4) – Javier Manquillo (3) – Karim Rekik (2) – Nicolas Nkoulou (2) – Benjamin Mendy (3) – Florian Thauvin (6.5) – Lassana Diarra (6) – Mauricio Isla (2) – Abdelaziz Barrada (4.5) – Michy Batshuayi (5.5) – Steven Fletcher (4.5)
Paris:
Salvatore Sirigu (5) – Serge Aurier (6) – Marquinhos (7) – Thiago Silva (7.5) – Maxwell (4.5) – Adrien Rabiot (7) – Benjamin Stambouli (6) – Blaise Matuidi (8.5) – Ángel Di María (7.5) – Zlatan Ibrahimovic (8.5) – Edinson Cavani (7)