La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé ce mardi que l’ensemble des matchs des championnats de Ligue 1 Conforama et de Domino’s Ligue 2 seront joués à huis clos, et ce, jusqu’au 15 avril.
Cette décision fait suite à un mouvement prégnant au niveau du continent européen; il est vrai qu’il a par exemple été décrété que les matchs de Serie A (Italie) ou encore ceux de Ligue des champions se joueront à huis clos jusqu’à nouvel ordre. Cependant, dans quelle mesure cette mesure de prévention de la LFP va-t-elle affecter les deux championnats professionnels français ? Éléments de réponse.
Quel(s) impact(s) sur nos championnats nationaux ?
Ils peuvent se répercuter de différentes manières. Sur le plan sportif d’abord, le fait de recevoir une équipe ou de se déplacer deviendra quasiment anecdotique. De nombreux matchs « chocs » de L1 perdront de leur saveur, comme par exemple le clasico Marseille-PSG ou encore l’opposition Rennes-Lyon. Stéphane Jobard, entraîneur du Dijon FCO, a ainsi déclaré lors d’une récente interview: « Les huis clos peuvent être gênants. Sans public, le fait de recevoir n’est plus un avantage. Ça peut être embarrassant ! ». D’un point de vue financier, cette interdiction de supporters dans les stades français pose également problème. En effet, si les grosses écuries sont avant tout financées par le versement de droits TV conséquents et de dotations de sponsors d’envergure, les équipes plus modestes, elles, font davantage reposer leur modèle économique sur les billetteries les jours de match.
Une décision qui ne fait pas l’unanimité
Les principaux concernés par cette mesure officielle demeurent les joueurs ainsi que les supporters. Concernant les joueurs, nul ne peut nier que disputer une rencontre sans spectateurs n’a absolument pas la même saveur qu’évoluer dans un stade rempli. Quant aux spectateurs; il n’est pas surprenant de constater que la majorité d’entre eux sont contrariés par cette décision. Aller soutenir leur équipe est, pour certains, une nécessité. L’aspect économique est également l’une des raisons de cette colère des supporters: nombreux sont ceux qui ont souscrit un abonnement annuel en début de saison, théoriquement pour assister à toutes les rencontres de l’exercice 2019/2020. Or, la mise en place des matchs à huis clos n’assure pas le remboursement des abonnés pour cette période de sevrage footballistique.
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